par olivthill » 04 Mai 2007, 21:46
L'expression "absolutisme royal de droit divin" contient trois idées :
1. L'absolutisme qui est une "autorité absolue", selon la définition de mon dictionnaire. L'"autorité" est définie, toujours selon mon dictionnaire, comme étant "un pouvoir ou un droit de commander".
2. Si l'absolutisme est "royal", cela signifie que c'est le roi qui détient l'autorité absolue. Ce n'est donc pas un président.
3. Le droit divin est une loi décidée par Dieu.
Donc, l'expression "absolutisme royal de droit divin" implique une société hiérarchisée, une pyramide sociale, au sommet de laquelle se trouve le roi. Cette organisation serait voulue par Dieu.
D'ordinaire, le pouvoir absolu n'est pas une bonne chose, parce que l'homme n'est pas un être parfait. Il fait des erreurs. Il vaut mieux avoir un pouvoir qui est modéré par plusieurs contre-pouvoirs. C'est ce dernier système qui est appliqué plus ou moins bien dans les sociétés modernes où le chef de l'état est d'abord guidé par ses ministres, puis est parfois contredit ou corrigé par les deux assemblées, et félicité ou critiqué par les medias, et par les citoyens ordinaires qui usent de leur liberté d'expression.
Les rois, ou l'entourage des rois, utilisaient l'argument du droit divin, pour refuser de partager leur pouvoir. Mais, le droit divin était aussi admis par tous les malades qui venaient se faire toucher par le roi dans l'espoir d'une guérison. Le droit divin conforte lidée de la transmission du pouvoir par la naissance, puisqu'il y aurait une famille qui aurait élue par Dieu.
Cependant, ce terme "absolutisme royal de droit divin" a rarement été appliqué en réalité. D'abord, il y a eu des rois qui n'ont pas été choisis par Dieu, mais qui ont été élus, par exemple Hugues Capet. Et surtout, les rois ont très rarement bénéficiés d'un pouvoir absolu. Par exemple au 16e siècle et jusqu'au milieu du 17e siècle, les parlements en France constituaient des contre-pouvoirs relativement puissants.