Bonjour, je suis en 1ère et mon professeur m'a donné un devoir à la maison. Il s'agit de commenter un extrait de "A la recherche du temps perdu, A l'ombre des jeunes filles " de Marcel Proust. J'ai commencé à l'analyser et je pense avoir trouvé une première partie: un portrait élogieux. Est-ce bien ?
Cependant, je n'ai pas d'idées pour faire d'autres parties et j'ai donc besoin de votre aide. De plus, j'ai relevé de nombreuses comparaisons et métaphores mais rien d'autres. Pourriez-vous m'aider si j'en ai oublié s'il vous plaît ?
Voici le texte:
"Une après-midi de grande chaleur jétais dans la salle à manger de lhôtel quon avait laissée à demi dans lobscurité pour la protéger du soleil en tirant des rideaux quil jaunissait et qui par leurs interstices laissaient clignoter le bleu de la mer, quand, dans la travée centrale qui allait de la plage à la route, je vis, grand, mince, le cou dégagé, la tête haute et fièrement portée, passer un jeune homme aux yeux pénétrants et dont la peau était aussi blonde et les cheveux aussi dorés que sils avaient absorbé tous les rayons du soleil. Vêtu dune étoffe souple et blanchâtre comme je naurais jamais cru quun homme eût osé en porter, et dont la minceur névoquait pas moins que le frais de la salle à manger, la chaleur et le beau temps du dehors, il marchait vite. Ses yeux, de lun desquels tombait à tout moment un monocle, étaient de la couleur de la mer. Chacun le regarda curieusement passer, on savait que ce jeune marquis de Saint-Loup-en-Bray était célèbre pour son élégance. Tous les journaux avaient décrit le costume dans lequel il avait récemment servi de témoin au jeune duc dUzès, dans un duel. Il semblait que la qualité si particulière de ses cheveux, de ses yeux, de sa peau, de sa tournure qui leussent distingué au milieu dune foule comme un filon précieux dopale azurée et lumineuse, engaîné dans une matière grossière, devait correspondre à une vie différente de celle des autres hommes. Et en conséquence quand avant la liaison dont Mme de Villeparisis se plaignait, les plus jolies femmes du grand monde se létaient disputé, sa présence, dans une plage par exemple, à côté de la beauté en renom à laquelle il faisait la cour, ne la mettait pas seulement tout à fait en vedette, mais attirait les regards autant sur lui que sur elle. A cause de son «chic», de son impertinence de jeune «lion», à cause de son extraordinaire beauté surtout, certains lui trouvaient même un air efféminé, mais sans le lui reprocher car on savait combien il était viril et quil aimait passionnément les femmes. Cétait ce neveu de Mme de Villeparisis duquel elle nous avait parlé. Je fus ravi de penser que jallais le connaître pendant quelques semaines et sûr quil me donnerait toute son affection. Il traversa rapidement lhôtel dans toute sa largeur, semblant poursuivre son monocle qui voltigeait devant lui comme un papillon. Il venait de la plage, et la mer qui remplissait jusquà mi-hauteur le vitrage du hall lui faisait un fond sur lequel il se détachait en pied, comme dans certains portraits où des peintres prétendent sans tricher en rien sur lobservation la plus exacte de la vie actuelle, mais en choisissant pour leur modèle un cadre approprié, pelouse de polo, de golf, champ de courses, pont de yacht, donner un équivalent moderne de ces toiles où les primitifs faisaient apparaître la figure humaine au premier plan dun paysage. Une voiture à deux chevaux lattendait devant la porte; et tandis que son monocle reprenait ses ébats sur la route ensoleillée, avec lélégance et la maîtrise quun grand pianiste trouve le moyen de montrer dans le trait le plus simple, où il ne semblait pas possible quil sût se montrer supérieur à un exécutant de deuxième ordre, le neveu de Mme de Villeparisis prenant les guides que lui passa le cocher, sassit à côté de lui et tout en décachetant une lettre que le directeur de lhôtel lui remit, fit partir les bêtes."
Merci.