par Alpha » 17 Mar 2006, 18:32
De rien! :lol4: Mais il serait intéressant de savoir où en étaient les maths avant les anciens grecs.
Mais je peux déjà te dire qu'il y avait quand même un peu de maths avant eux : ainsi, les Babyloniens (Babylone était au Sud de la Bagdad actuelle), vers -1600 avant JC, donnaient des valeurs approchées très précises des racines carrées, et maîtrisaient la résolution des équations du second degré, même s'ils ne se réprésentaient pas les choses tout à fait comme nous.
Les chinois aussi effectuent des calculs approchés de racines cubiques, mais on n'en trouve des traces qu'à partir de -50 av JC.
Enfin, c'est surtout à partir du 8ème siècle après JC qu'on a des textes de savants arabes sur les maths (en particulier d'Al-Khwarizmi, qui sera appelé Algorismus dans les traductions latines, et qui a donné algorithme aujourd'hui).
Les travaux des Grecs ont ceci de particulier qu'ils concernent des champs assez vastes et souvent très nouveaux :
notion d'irrationnalité avec la découverte de l'irrationnalité de racine de 2 (430 av JC), Eléments d'Euclide (300av JC), où les méthodes sont très géométriques (les calculs algébriques ne peuvent se développer, car un produit de deux longueurs est considéré comme une surface), mais Diophante (3ème siècle avJC) aura une approche algébrique. Et on connaît bien sûr les travaux d'Archimède autour du nombre pi...
Et leurs réflexions les ont amené aux portes du calcul différentiel et intégral : en effet, Démocrite a fait la remarque que, quand on prend un cylindre et qu'on le coupe en deux parallèlement à la base, les deux sections sont les mêmes, mais que pour un cône, ce ne peut être le cas : la section du bas sera nécessairement plus grande que celle du dessus, mais la différence entre les deux est infinitésimale. Mais plus on prend une tranche fine du cône, moins la variation de surface entre les deux disques est importante, c'est pourquoi, toujours selon Démocrite, il faut découper le cône en une infinité de tranches infiniment fines dont il faut sommer les volumes, pour avoir le volume total. Mais la formalisation des mathématiques de leur époque n'était pas assez développée pour qu'il puisse aller plus loin...
On connaît aussi les réflexions sur l'infini, et les paradoxes de Zénon d'Elée... (Le paradoxe d'Achille et la tortue par exemple)
Cordialement, Alpha