Bonjour à tous
j'ai une rédaction à rendre, avec le passage au point de vue omniscient du chapitre III de l'histoire "Toine", de Guy de Maupassant
J'ai fais un brouillon, et j'aimerais savoir ce que vous en pensiez, si je peux rajouter encore un peu d'omniscient et tout çà...
Merci d'avance pour ceux qui voudront bien m'aider :we:
A+
Texte:
Toine fut vaincu. Il dut couver, il dut renoncer aux parties de dominos à contre-cur, renoncer à tout mouvement qui lui tenir à cur, car la vieille le privait de nourriture avec férocité chaque fois quil cassait malencontreusement un uf.
Il demeurait sur le dos, lil au plafond, immobile, les bras soulevés comme des ailes, échauffant contre lui les germes de volailles, quils chérissait plus que tout au monde, enfermés dans les coques blanches.
Il craignait le bruit autant que le mouvement, et ne parlait plus qua voix basse; il sinquiétait de la couveuse jaune qui accomplissait dans le poulailler la même besogne que lui.
Il demandait à sa femme :
«*La jaune a-t-elle mangé anuit ?*»
Et la vieille allait de ses poules à son homme quelle détestait tant, et de son homme à ses poules, obsédée, possédée par la préoccupation des petits poulets qui mûrissait dans le lit et dans le nid.
Les gens du pays qui savaient lhistoire sen venaient, curieux et sérieux, prendre des nouvelles de Toine, qui se réjouissait à lidée de revoirs ses amis. Ils entraient à pas légers comme on entre chez les malades et demandaient avec intérêt :
«*Eh bien ! Ça va-t-il ?
Toine, heureux de revoir ses proches, répondait :
«*Pour aller, çà va, mais jai maujeure tant que çà méchauffe. Jai des frémis qui me galopent sur la peau*»
Or un matin, sa femme entra très émue et déclara :
«*La jaune en a sept. Y avait trois ufs de mauvais.*»
Toine, heureux et angoissé à la fois, sentit battre son cur. -Combien en aurait-il, lui ?
Il demanda avec un peu de sympathie envers sa femme :
«*Ce sera tantôt?*» avec une angoisse de femme qui va devenir mère.
La vieille répondait dun air furieux, torturée par la crainte dun insuccès :
«*Faut croire*!*»
Ils attendirent sagement. Les amis prévenus rapidement que les temps étaient proches arrivèrent bientôt, inquiets eux-mêmes.
On en jasait dans la maisons. On allait sinformer au plus vite aux portes voisine.
Vers trois heures, Toine exténué, sassoupit. Il dormait maintenant la moitié des jours, toujours aux mêmes horaires. Il fût réveillé soudain par un chatouillement inusité sous le bras droit, qui ne le laissait pas indifférent. Il y porta aussitôt la main gauche et saisit une bête couverte du duvet jaune, qui remuait tout doucement dans ses doigts.
Son émotion fut telle quils se poussait des cris comme il nen avait pas poussé depuis longtemps, et il lâcha le poussin qui courut sur sa poitrine. Le café était plein de monde. Les buveurs se précipitèrent curieusement, envahirent la chambre rapidement, firent cercle comme autout dun saltimbanque, et la vieille, dans une humeur des plus mauvais jours, étant arrivée cueillit avec précaution la bestiole blottie sous la longue barbe de son mari.
Personne ne parlait plus. Cétait par un jour chaud davril. On entendait par la fenêtre ouverte par la vieille, glousser la poule jaune appelant ses nouveau-nés.
Toine, qui suait démotion, dangoisse, dinquiétude, murmura :
«*Jen ai encore un sous le bras gauche, à ctheure*»
Sa femme plongea soigneusement sa grande main maigre, et ramena un second poussin, avec des mouvements soigneux de sage-femme, qui semblaient réjouir Toine.
Les voisins voulurent le voir. On se le repassa en le considérant attentivement comme sil eut été un phénomène.
Pendant 20 minutes, il nen naquit pas, puis quatre sortirent en même temps de leurs coquilles.
Ce fût une grande rumeur parmi les assistants, réunis dans toute la chambre. Et Toine sourit, content de son succés, commençant à senorgueillir de cette paternité singulière, qui lavait rendu plus sage, et qui lui avait rendu fier. On nen avait pas souvent vu comme lui, tout de même ! Cétait un drôle homme, vraiment !
I déclara :
«*Ca fait six. Non de nom, qué baptême!*»
Et un grand rire séleva au dans le public. Dautres personnes emplissaient le café, tous aussi curieuses les une que les autres. Dautres encore attendaient devant la porte, usée par lâge.
On se demandait :
«*Combien qui en a ?
- yen a six*».
La mère Toine portait à la poule cette famille nouvelle, et la poule gloussait éperdument, hérissait ses plumes par peur,ouvrait ses ailes toutes grandes pour abriter la troupe grossissante de ses petits.
«*En vla encore un*» cria Toine, tout heureux de son succès.
Il sétait trompé, et à son grand bonheur, il y en avait trois ! Ce fut un triomphe pour ce Toine, dont les yeux commençaient à briller de joie ! Le dernier creva son enveloppe à sept heures du soir, sous le couché du soleil. Tous les ufs étaient bons ! Et Toine, affolé de joie, délivré, glorieux, baisa tendrement sur le dos le frêle animal, faillit létouffer avec ses lèvres. Il voulut le garder dans son lit, celui-là, jusquau lendemain, saisi par une tendresse de mère, quil navait jamais ressentit auparavant, pour cet être si petiot quil avait donné avec amour à la vie: mais la vieille, énervé par le triomphe de son mari, lemporta comme les autres sans écouter les supplications répétées de son homme, qui semblait déboussolé de voir partir ces bébés.
Les assistants, ravis, sen allèrent petit à petit, en devisant de lévènement, et Horslaville, resté le dernier, demanda :
«*Dis donc, pé Toine, tu minvites à fricasser lpremier pas vrai ?*»
A cette idée de fricassée, le visage de Toine, encore tout ému de lévènement, sillumina, et le gros homme répondit avec joie :
«*Pour sûr que je tinvite, mon gendre*» !
