Français : transformation en point de vue Omniscient

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taker5962
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Français : transformation en point de vue Omniscient

par taker5962 » 05 Nov 2007, 12:14

Bonjour à tous
j'ai une rédaction à rendre, avec le passage au point de vue omniscient du chapitre III de l'histoire "Toine", de Guy de Maupassant
J'ai fais un brouillon, et j'aimerais savoir ce que vous en pensiez, si je peux rajouter encore un peu d'omniscient et tout çà...
Merci d'avance pour ceux qui voudront bien m'aider :we:
A+

Texte:
Toine fut vaincu. Il dut couver, il dut renoncer aux parties de dominos à contre-cœur, renoncer à tout mouvement qui lui tenir à cœur, car la vieille le privait de nourriture avec férocité chaque fois qu’il cassait malencontreusement un œuf.
Il demeurait sur le dos, l’œil au plafond, immobile, les bras soulevés comme des ailes, échauffant contre lui les germes de volailles, qu’ils chérissait plus que tout au monde, enfermés dans les coques blanches.
Il craignait le bruit autant que le mouvement, et ne parlait plus qu’a voix basse; il s’inquiétait de la couveuse jaune qui accomplissait dans le poulailler la même besogne que lui.
Il demandait à sa femme :
«*La jaune a-t-elle mangé anuit ?*»
Et la vieille allait de ses poules à son homme qu’elle détestait tant, et de son homme à ses poules, obsédée, possédée par la préoccupation des petits poulets qui mûrissait dans le lit et dans le nid.
Les gens du pays qui savaient l’histoire s’en venaient, curieux et sérieux, prendre des nouvelles de Toine, qui se réjouissait à l’idée de revoirs ses amis. Ils entraient à pas légers comme on entre chez les malades et demandaient avec intérêt :
«*Eh bien ! Ça va-t-il ?
Toine, heureux de revoir ses proches, répondait :
«*Pour aller, çà va, mais j’ai maujeure tant que çà m’échauffe. J’ai des frémis qui me galopent sur la peau*»
Or un matin, sa femme entra très émue et déclara :
«*La jaune en a sept. Y avait trois œufs de mauvais.*»
Toine, heureux et angoissé à la fois, sentit battre son cœur. -Combien en aurait-il, lui ?
Il demanda avec un peu de sympathie envers sa femme :
«*Ce sera tantôt?*» avec une angoisse de femme qui va devenir mère.
La vieille répondait d’un air furieux, torturée par la crainte d’un insuccès :
«*Faut croire*!*»
Ils attendirent sagement. Les amis prévenus rapidement que les temps étaient proches arrivèrent bientôt, inquiets eux-mêmes.
On en jasait dans la maisons. On allait s’informer au plus vite aux portes voisine.
Vers trois heures, Toine exténué, s’assoupit. Il dormait maintenant la moitié des jours, toujours aux mêmes horaires. Il fût réveillé soudain par un chatouillement inusité sous le bras droit, qui ne le laissait pas indifférent. Il y porta aussitôt la main gauche et saisit une bête couverte du duvet jaune, qui remuait tout doucement dans ses doigts.
Son émotion fut telle qu’ils se poussait des cris comme il n’en avait pas poussé depuis longtemps, et il lâcha le poussin qui courut sur sa poitrine. Le café était plein de monde. Les buveurs se précipitèrent curieusement, envahirent la chambre rapidement, firent cercle comme autout d’un saltimbanque, et la vieille, dans une humeur des plus mauvais jours, étant arrivée cueillit avec précaution la bestiole blottie sous la longue barbe de son mari.
Personne ne parlait plus. C’était par un jour chaud d’avril. On entendait par la fenêtre ouverte par la vieille, glousser la poule jaune appelant ses nouveau-nés.
Toine, qui suait d’émotion, d’angoisse, d’inquiétude, murmura :
«*J’en ai encore un sous le bras gauche, à c’t’heure*»
Sa femme plongea soigneusement sa grande main maigre, et ramena un second poussin, avec des mouvements soigneux de sage-femme, qui semblaient réjouir Toine.
Les voisins voulurent le voir. On se le repassa en le considérant attentivement comme s’il eut été un phénomène.
Pendant 20 minutes, il n’en naquit pas, puis quatre sortirent en même temps de leurs coquilles.
Ce fût une grande rumeur parmi les assistants, réunis dans toute la chambre. Et Toine sourit, content de son succés, commençant à s’enorgueillir de cette paternité singulière, qui l’avait rendu plus sage, et qui lui avait rendu fier. On n’en avait pas souvent vu comme lui, tout de même ! C’était un drôle homme, vraiment !
I déclara :
«*Ca fait six. Non de nom, qué baptême!*»
Et un grand rire s’éleva au dans le public. D’autres personnes emplissaient le café, tous aussi curieuses les une que les autres. D’autres encore attendaient devant la porte, usée par l’âge.
On se demandait :
«*Combien qu’i en a ?
- y’en a six*».
La mère Toine portait à la poule cette famille nouvelle, et la poule gloussait éperdument, hérissait ses plumes par peur,ouvrait ses ailes toutes grandes pour abriter la troupe grossissante de ses petits.
«*En v’la encore un*» cria Toine, tout heureux de son succès.
Il s’était trompé, et à son grand bonheur, il y en avait trois ! Ce fut un triomphe pour ce Toine, dont les yeux commençaient à briller de joie ! Le dernier creva son enveloppe à sept heures du soir, sous le couché du soleil. Tous les œufs étaient bons ! Et Toine, affolé de joie, délivré, glorieux, baisa tendrement sur le dos le frêle animal, faillit l’étouffer avec ses lèvres. Il voulut le garder dans son lit, celui-là, jusqu’au lendemain, saisi par une tendresse de mère, qu’il n’avait jamais ressentit auparavant, pour cet être si petiot qu’il avait donné avec amour à la vie: mais la vieille, énervé par le triomphe de son mari, l’emporta comme les autres sans écouter les supplications répétées de son homme, qui semblait déboussolé de voir partir ces bébés.
Les assistants, ravis, s’en allèrent petit à petit, en devisant de l’évènement, et Horslaville, resté le dernier, demanda :
«*Dis donc, pé Toine, tu m’invites à fricasser l’premier pas vrai ?*»
A cette idée de fricassée, le visage de Toine, encore tout ému de l’évènement, s’illumina, et le gros homme répondit avec joie :
«*Pour sûr que je t’invite, mon gendre*» !



 

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