Autour du mot 'Suicide'.

Quand Socrate rencontre Shakespear: discussions littéraires, langues étrangères, histoire ou géographie.
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raito123
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Autour du mot 'Suicide'.

par raito123 » 14 Jan 2008, 01:01

Salut @ tous,
Bon voilà j'aimerai bien avoir des idées sur 'le suicide' !!!
*C'est quoi?
*Il est dû à quoi?
*L'entourage est-il un facteur contributeur ?
*Est-ce vrai que y a t-il des réactions chimiques qui contribuent au fait du se 'suicider'?
...
Bon j'ai fait des recherche de ma part et j'ai trouvé pas mal de choses interresante notamment sur wikipedia

J'aimerai mieux approfondir le sujet!!!

Merci de vos réponses

Raito
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Alpha
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par Alpha » 14 Jan 2008, 01:52

Je reprends ton message :

Bon voilà j'aimerai bien avoir des idées sur 'le suicide' !!!
*C'est quoi?

Le fait de mettre volontairement fin à ses jours.

*Il est dû à quoi?

Causes multiples : mauvais entourage, faiblesse psychologique, souffrances qui semblent momentanément insurmontables, expériences douloureuses ou traumatisantes, surmenage, dépression, tous ces facteurs pouvant intervenir à la fois et interagir entre eux.

Cependant, cela ne suffit pas, dans la plupart des cas, au suicide. Je crois qu'à peu près 80% des gens qui ont des envies suicidaires ne passent jamais à l'acte. Il faut, en plus, en général, une détermination et un mal-être très profonds, suffisamment importants pour faire perdre conscience à la personne tentant de se suicider de ce que représente réellement le suicide, c'est-à-dire pas seulement une suppression des souffrances, mais une suppression de tout, une anihilation de tout, sauf si l'on est croyant - mais c'est risqué. Se suicider implique, momentanément du moins, d'attacher plus d'importance à sa volonté de supprimer ses souffrances actuelles ou éventuellement à venir qu'à sa volonté de ne pas faire souffrir ceux qui nous aiment. Cela implique de ne pas avoir l'espoir que les choses s'améliorent, cela implique de ne pas croire en un avenir heureux ou de ne pas considérer cette possibilité comme intéressante, ce qui est particulièrement bête, stupide, et inconscient, sauf peut-être si l'on a la certitude absolue que l'avenir sera, jusqu'à la fin, égal ou pire à celui que l'on connaît - par exemple si l'on a un cancer, qu'il ne nous reste de façon certaine plus que quelques jours à vivre, et que l'on préfère en finir tout de suite plutôt que de souffrir inutilement et mourir dans d'atroces souffrances.

*L'entourage est-il un facteur contributeur ?

Oui. Mais rien ne prouve qu'il ait forcément une part de responsabilité, ie qu'en adoptant tel ou tel comportement il aurait empêché le suicide. Ca dépend des cas. Il y a des personnes naturellement plus solides que d'autres, c'est tout, même si l'entourage, l'éducation, etc..., interviennent de façon très importante dans la solidité psychologique de quelqu'un. Reste qu'il n'y a pas que l'influence de l'entourage, mais aussi ce que l'on est à la base, et nos expériences qui ne dépendent pas que de notre entourage.

*Est-ce vrai que y a t-il des réactions chimiques qui contribuent au fait du se 'suicider'?

La dépression est un processus chimique qui se produit dans le cerveau. Peut-on dire que la cause de la dépression est chimique, ou faut-il penser que la dépression psychologique est à l'origine de la dépression constatée chimiquement? Je pense que les deux sont intimements liés. De toute façon, les origines chimiques de la dépression ont une origine extérieure : l'organisme ne se met pas d'un seul coup et sans raison à fabriquer des produits entraînant la dépression, cela me semblerait absurde. Certains facteurs comme la fatigue favorisent la dépression.

Voilà, ceci n'est que mon avis, basé sur quelques lectures par-ci par-là, sur le fait d'avoir fréquenté plusieurs personnes suicidaires, et sur ma réflexion personnelle.

Je tiens à rajouter que la plupart des gens qui se suicident ont entre 18 et 25 ans, et que cela est extrêmement déplorable, étant donné qu'à ces âges-là, on ne sait encore vraiment rien de ce que la vie nous réserve - et donc de ce qu'elle peut nous réserver de bien, de mieux. C'est une erreur gravissime de juger la vie et ce qu'elle sera à partir du peu qu'on a en vu à ce moment-là, c'est-à-dire de la juger sans la connaître, et de la juger en prenant une décision irrémédiable, lâche, et qui est la pire de toutes.

Si l'on écarte les cas extrêmes de guerres ou de souffrances physiques atroces, de tortures, etc..., il est toujours censé d'avoir de l'espoir, et bien plus utile de regarder en avant que de se lamenter sur un passé qu'on ne changera de toute façon pas.

Et même si ceci n'est pas en rapport très étroit avec le sujet, je tenais à citer, pour l'état d'esprit que révèle cette citation, Aldous Huxley dans la préface du Meilleur des mondes :

" Le remords chronique, tous les moralistes sont d’accord sur ce point, est un sentiment fort indésirable. Si vous vous êtes mal conduit, repentez-vous, redressez vos torts dans la mesure du possible, et mettez-vous à l’œuvre pour vous mieux conduire la prochaine fois. Sous aucun prétexte, ne vous abandonnez à la méditation mélancolique sur vos méfaits.

Se rouler dans la fange n’est point la meilleure manière de se nettoyer. "


Cordialement

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raito123
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par raito123 » 14 Jan 2008, 21:53

Merci Alpha de ces précieuses informations.


Je prendrai tout mon temps de lire ta réponse ensuite je posterai la mienne.

Encore merci.

Raito
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olivthill
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par olivthill » 14 Jan 2008, 22:21


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raito123
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par raito123 » 15 Jan 2008, 17:43

olivthill a écrit:Voir le même sujet traité sur un forum voisin : http://forum.hardware.fr/forum2.php?config=hfr.inc&cat=13&subcat=423&post=11004&page=1&p=1&sondage=0&owntopic=1&trash=0&trash_post=0&print=0&numreponse=0&quote_only=0&new=0&nojs=0
Pourrons nous faire mieux que leur deux cent soixante treize pages ?

Salut,
L'important c'est pas la quantité mais plutôt la qualité.
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raito123
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par raito123 » 15 Jan 2008, 18:16

Alpha a écrit:qu'il ne nous reste de façon certaine plus que quelques jours à vivre, et que l'on préfère en finir tout de suite plutôt que de souffrir inutilement et mourir dans d'atroces souffrances.

Penses-te que dans ce cas le suicide est favorable??
nos expériences qui ne dépendent pas que de notre entourage.

Je pense que toutes les experience dépendent de l'entourage, car sans entourage aucune expérience ne serait possible à réaliser.
Si l'on écarte les cas extrêmes de guerres ou de souffrances physiques atroces, de tortures, etc..., il est toujours censé d'avoir de l'espoir, et bien plus utile de regarder en avant que de se lamenter sur un passé qu'on ne changera de toute façon pas.

Donc c'est l'espoir qui nous rattache à la vie!!Et sans espoir alors la vie est fichu en l'air et on doit mettre fin à nos jours?!!!


Raito123 a écrit:Est-ce que le suicide est une question qui doit être résolue par les psychiatres ou est-ce le travaille des neurobiologiste?


Je pense qu'il y en a qui disent que le suicide est directement relié à notre expérience (surtout à notre enfance), cependant des expériences ont, plus ou moins, démontrer que c'est purement neurologique :

"En 1976, Marie Asberg et Lil Traskman deux chercheures suédois, découvreent qu'un métabolite de la sérotonine se trouve est en quantité plus faible que la normale dans le liquide céphalorachidien des patients déprimés suicidaires.Des equipes creusent cette hypothése.En vain! On rouve le même résultat chez des dépréssifs ayant été ou pouvant devenir suicidaires,puis chez des gens suicidaires,dépressifs ou non, mais aussi chez des gens impulsifs, déprimés ou suicidaires"

D'aprés la revue "science et avenir", Juin 2006,(p:82)

Est-ce la vie quotidienne qui fait en sorte que la quantité du céphalorachidien est plus faible ? ou c'est la faible quantité qui rend la vie insupportable et impliquerai le 'suicide'?
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Alpha
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par Alpha » 15 Jan 2008, 19:04

raito123 a écrit:Penses-te que dans ce cas le suicide est favorable??


Je pense que cela n'a pas d'intérêt d'endurer d'atroces souffrances quand on sait qu'on va finir avec ces atroces souffrances, sans qu'aucune expérience positive soit à attendre entre ces souffrances et la mort. En revanche, je ne peux pas prédire mon comportement une fois placé dans cette situation. Le fait est que, une fois dans ce genre de situation, une sorte de folie doit nous guetter, puisque nous ne sommes manifestement pas dans notre état normal. Donc il est difficile de juger ce que l'on fera dans un tel cas.
Enfin, quel est ici le sens du mot favorable? Quel gain peux-tu retirer à endurer d'atroces souffrances physiques directement suivies de la mort? Objectivement? Franchement, ça se discute, mais je ne crois pas qu'il y ait de choix plus favorable qu'un autre : c'est juste le choix qu'on fait à ce moment-là, et selon moi il convient de ne pas le juger, de ne pas porter de jugement de valeur à son égard. Car ce choix, dans la situation décrite, ne change rien à notre vie.
Je pense que toutes les experience dépendent de l'entourage, car sans entourage aucune expérience ne serait possible à réaliser.


Ca dépend de ce que tu entends par entourage. Si tu parles de la famille, alors je maintiens ce que je dis, car il y a un tas d'autres personnes et d'autres paramètres que ceux de la famille qui interviennent : nos fréquentations, les rencontres qu'on fait, la société dans laquelle on vit;



Donc c'est l'espoir qui nous rattache à la vie!!Et sans espoir alors la vie est fichu en l'air et on doit mettre fin à nos jours?!!!


Ce qui est sûr, c'est qu'en général, les gens qui mettent fin à leurs jours n'ont plus d'espoir, et que s'ils avaient de l'espoir ils ne le feraient pas. Donc ne plus avoir d'espoir est une condition nécessaire pour se suicider. Les personnes qui n'ont plus d'espoir et qui ne se suicident pas peuvent ne pas le faire parce que ne plus avoir d'espoir n'implique pas d'avoir la volonté de mettre fin à ses jours. Et la plupart du temps, même les gens désespérés sur le moment gardent toujours l'espoir que l'avenir soit meilleur : c'est humain.

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raito123
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par raito123 » 17 Jan 2008, 22:16

Alpha a écrit:Franchement, ça se discute, mais je ne crois pas qu'il y ait de choix plus favorable qu'un autre : c'est juste le choix qu'on fait à ce moment-là, et selon moi il convient de ne pas le juger, de ne pas porter de jugement de valeur à son égard. Car ce choix, dans la situation décrite, ne change rien à notre vie.

On peut tout de même oublier notre souffrance pendant un moment, jusqu'à ce que notre heure arrive, si on le veut!!!!
Ca dépend de ce que tu entends par entourage.

J'ai parlé de l'entourage comme étant toute personne qui vit autour de nous donc pas forcément la famille!
Les personnes qui n'ont plus d'espoir et qui ne se suicident pas peuvent ne pas le faire parce que ne plus avoir d'espoir n'implique pas d'avoir la volonté de mettre fin à ses jours. Et la plupart du temps, même les gens désespérés sur le moment gardent toujours l'espoir que l'avenir soit meilleur : c'est humain.


Les suicidaires ne sont pas des humains?où ça doit être si profond et si dur à accépter qu'ils l'oublient?
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Alpha
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par Alpha » 18 Jan 2008, 07:41

On peut tout de même oublier notre souffrance pendant un moment, jusqu'à ce que notre heure arrive, si on le veut!!!!


Je parlais ici de douleurs physiques insupportables uniquement. Certains peuvent arriver à "supporter" cette souffrance, mais les faits prouvent que ça n'est pas toujours le cas, et dans ces cas extrêmes il est difficile de savoir par avance quelle décision on va prendre, car la souffrance physique peut nous faire "perdre la tête".

J'ai parlé de l'entourage comme étant toute personne qui vit autour de nous donc pas forcément la famille!


Merci de le préciser, mais ça n'allait pas de soi à mon avis. Et même "qui vit autour de soi" ne me paraît pas vraiment correspondre à ce que tu sembles entendre par entourage, ou du moins à ce qui peut nous influencer : plus généralement, toute personne dont on fait la rencontre, que l'on connaît pendant un certain temps, toute expérience vécue avec une personne est susceptible de nous influencer, sans pour autant qu'elle fasse partie d'un entourage qui serait, selon moi, davantage un ensemble de gens se trouvant régulièrement autour de nous. Mieux vaut donc parler de l'influence du monde extérieur sur nous.

Les suicidaires ne sont pas des humains?où ça doit être si profond et si dur à accépter qu'ils l'oublient?


Bien sûr que les suicidaires sont des humains! Seulement il est dans notre nature humaine d'espérer, mais jusqu'à un certain point, et certaines personnes cessent plus facilement d'espérer que d'autres, en fonction de leur psychologie, de leur force de caractère, de leur histoire, etc... Le fait est que la plupart des gens un jour tentés par le suicide continuent toujours à garder un certain espoir, qui (parfois ajouté à l'inhibition de passer à l'acte, sans doute) fait qu'il ne passeront jamais à l'acte.

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raito123
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par raito123 » 18 Jan 2008, 09:46

Merci Alpha pour ces tous ces renseignement, ça m'a permit de voir les choses plus claire qu'auparavant. :lol3:
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Alpha
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par Alpha » 18 Jan 2008, 12:47

raito123 a écrit:Merci Alpha pour ces tous ces renseignement, ça m'a permit de voir les choses plus claire qu'auparavant. :lol3:


J'en suis ravi, mais même si je l'ai déjà dit, je tiens à rappeler qu'il ne s'agit que de mon analyse des choses :lol4: (que j'espère la plus juste possible, évidemment, d'autant plus qu'elle me semble assez évidente). Mais d'un autre côté, d'après les discussions que j'ai déjà pu avoir sur le sujet, ou ce que j'ai déjà pu entendre sur celui-ci, il me semble que cette vision est assez répandue.

Cordialement

 

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