Aide à structurer un commentaire

Quand Socrate rencontre Shakespear: discussions littéraires, langues étrangères, histoire ou géographie.
danp
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Aide à structurer un commentaire

par danp » 18 Avr 2008, 13:59

Bonjour, je voudrais savoir si quelqu'un pourrait m'aider pour un commentaire de français (1ère)
Il s'agit de Ophélie de Rimbaud (ci-dessous) :

Pour l'instant, je n'ai pas trop d'idées. Les grandes caractéristiques que j'ai repéré pour l'instant c'est :
- la structure du poème : ds la 1ere partie, il compare Ophélie à un fantome blanc, ds la 2eme il explique son passé (sa mort) et il finit par ramener cette histoire à la réalité (l'histoire est romancée).
- la versification : quatrains avec chacun 4 qlexandrins + rimes croisées + respect de la césure au milieu des vers
- on sent que Rimbaud a aussi envie de s'évader, ... de rêver. On le sent à travers le vocabulaire : flotte, lointains, rêveurs, liberté
- bcp de comparaisons pr décrire Ophélie (vers 2, 17, 30)
- bcp d'allusions à la nature : nid, nuit, ventsn, eau, étoile, les bois ...
- personnifications : les nénuphars soupirent ...
- On apprend que la fille s'est noyée seulement au 2eme chapitre
- opposition entre tristesse et beauté
- Il a écrit ce poeme à partir d'un roman de Shakespeare
- on sent quand même un coté rêveur ds ce poeme (Rimbaud avait 17 ans quand il a écrit ce poeme si je ne m'abuse)

Voilà, donc, j'ai quelques caractéristiques ... mais mon problème, c'est que je pense qu'il me manque encore d'autres choses que j'ai pas relevé (et je ne sais pas quoi) et en faite, à partir de ça, je n'arrives pas à dégager les axes principaux.

Si quelqu'un pouvait m'aider, cela m'avancerait beaucoup !

Merci beaucoup


OPHÉLIE

I
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
– On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir;
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.

Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
– Un chant mystérieux tombe des astres d'or.



II



Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté!
– C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits;
Que ton cœur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits;

C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !

Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve, ô pauvre folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
– Et l'infini terrible effara ton oeil bleu !



III


– Et le poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis,
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.



olivthill
Membre Relatif
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Enregistré le: 21 Avr 2006, 19:17

par olivthill » 18 Avr 2008, 22:58

Ce sont de très bonnes idées.

Je rajouterais des références externes.
Par exemple, cette histoire rappelle le fameux poème de Goethe que Rimbaud devait connaiître, même à son âge : Erlkönig - Le roi des aulnes.
Cette histoire d'une personne morte qui semble rêver a fait l'objet d'un autre poème de Rimbaud : Le dormeur du val.
L'eau fait aussi penser à un autre poème de Rimbaud : Le bateau ivre.

Vous avez raison de parler de la personification, car c'est un trait caractéristique des romantiques, et notamment de Rimbaud, qui personnifie les animaux, les plantes, le fleuve, la mer, le vent, et même les lettres dans son poème sur l'alphabet.

Vous avez raison de parler des oppositions entre tristesse et beauté, qui sont aussi représentées par des couleurs, blanche et noire, la neige et le feu.

On peut dire des tas de choses, voir par exemple http://rimbaudexplique.free.fr/poemes/ophelie.html , mais rien ne saura aussi beau que le poème lui-même.

danp
Membre Naturel
Messages: 57
Enregistré le: 19 Nov 2007, 18:56

...

par danp » 19 Avr 2008, 15:13

Merci d'avoir confirmé mes idées et pour les informations suplémentaires.

 

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