par Yuna29 » 06 Jan 2008, 17:38
Bonjour
J'ai un commentaire de ce texte à faire et j'aimerai juste savoir quel message l'auteur fait-il passer ? (BALZAC LA FEMME DE TRENTE ANS)
En quoi peut-on qualifier ce portrait de celui dune femme coupable ? En quoi est-il pathétique et réaliste ?
Qu'en pensez-vous pour la problématique ?
Quoique madame d'Aiglemont portât sur sa tête une capote à la mode, il était facile de voir que sa chevelure, jadis noire, avait été blanchie par de cruelles émotions mais la manière dont elle la séparait en deux bandeaux trahissait son bon goût, révélait les gracieuses habitudes de la femme élégante, et dessinait parfaitement son front flétri, ridé, dans la forme duquel se retrouvaient quelques traces de son ancien éclat. La coupe de sa figure, la régularité de ses traits donnaient une idée, faible à la vérité, de la beauté dont elle avait dû être orgueilleuse, mais ces indices accusaient encore mieux les douleurs, qui avaient été assez aiguës pour creuser ce visage, pour en dessécher les tempes, en rentrer les joues, en meurtrir les paupières et les dégarnir de cils, cette grâce du regard. Tout était silencieux en cette femme : sa démarche et ses mouvements avaient cette lenteur grave et recueillie qui imprime le respect. Sa modestie, changée en timidité, semblait être le résultat de l'habitude, qu'elle avait prise depuis quelques années, de s'effacer devant sa fille ; puis sa parole était rare, douce, comme celle de toutes les personnes forcées de réfléchir, de se concentrer de vivre en elles-mêmes. Cette attitude et cette contenance inspiraient un sentiment indéfinissable, qui n'était ni la crainte ni la compassion, mais dans lequel se fondaient mystérieusement toutes les idées que réveillent ces diverses affections. Enfin la nature de ses rides, la manière dont son visage était plissé, la pâleur de son regard endolori, tout témoignait éloquemment de ces larmes qui, dévorées par le cur, ne tombent jamais à terre. Les malheureux accoutumés à contempler le ciel pour en appeler à lui des maux de leur vie eussent facilement reconnu dans les yeux de cette mère les cruelles habitudes d'une prière faite à chaque instant du jour, et les légers vestiges de ces meurtrissures secrètes qui finissent par détruire les fleurs de l'âme et jusqu'au sentiment de la maternité. Les peintres ont des couleurs pour ces portraits, mais les idées et les paroles sont impuissantes pour les traduire fidèlement ; il s'y rencontre, dans les tons du teint, dans l'air de la figure, des phénomènes inexplicables que l'âme saisit par la vue, mais le récit des événements auxquels sont dus de si terribles bouleversements de physionomie est la seule ressource qui reste au poète pour les faire comprendre.
Mon intro...
Le texte soumis à notre étude est un extrait du roman de Balzac, La femme de trente ans, paru en 1832 qui est le récit de la vie d'une femme aux différents âges de sa vie et de l'évolution de ses sentiments à travers les drames qu'elle traverse. Ce passage descriptif se situe au dernier chapitre « La vieillesse dune mère coupable », à ce moment là il ne reste plus quune fille, Moïna, Balzac brosse un portrait pathétique mais réaliste de Julie. Lauteur profite de cette description pour faire des retours en arrière. En quoi est-il pathétique et réaliste ? En quoi peut-on qualifier ce portrait de celui dune femme coupable ? Nous étudierons dans un premier temps le caractère pathétique de ce portrait, détaillé et réaliste de la marquise, puis ... ??
En vous remerciant sincèrement!
Bonne année 2008 à tous !