Salut,
alexis6 a écrit:Un ensemble ordonné est un ensemble " muni d´une relation d´ordre ".
Jusque là, comme dirait Perceval, "c'est pas faux", mais si on ne définit pas ce qu'est une "relation d'ordre", ben ça sert clairement à rien.
alexis6 a écrit:Est ce que cela veut dire que pour un ensemble ordonné E, tous ses éléments sont comparables ?
Evidement, ça va dépendre de ce que tu prend comme définition d'une "relation d'ordre"...
Dans les mathématiques francophones actuelles (c'est différent en anglais), on définit une "relation d'ordre sur un ensemble E" comme étant une relation R sur E qui soit :
1) Réflexive, c'est à dire que pour tout x de E, on a xRx.
2) Transitive, c'est à dire que, pour tout x,y,z de E, si xRy et yRz alors forcément xRz.
3) Antisymétrique, c'est à dire que les seuls cas où on a simultanément xRy et yRx sont ceux où x=y.
Si on prend ça comme définition, il n'y a aucune raison que deux élément soient forcément "comparable".
Tu peut vérifier par exemple que la divisibilité sur les entiers vérifie bien les 3 points ça dessus ce qui n'empêche pas 3 et 5 de ne pas être "comparables" (on n'a ni "3 divise 5", ni "5 divise 3").
Autre exemple : sur l'ensemble des fonctions de R->R, on définit f<=g comme signifiant que f(x)<=g(x) pour tout x dans R. On vérifie aisément les 3 points çi dessus et on vérifie aussi que les fonctions sin et cos sont "incomparables".
En fait, lorsque deux élément de E sont systématiquement "comparables", dans le vocabulaire actuel, on dit que la relation R est une relation d'ordre
totale et les deux exemples çi dessus montrent que ce n'est pas le cas de toutes les relations d'ordre.
Après, évidement, on peut choisir de définir autrement la notion de "relation d'ordre", mais vu que le terme est déjà utilisé par nombre de matheux avec le sens çi dessus, ç'est pas super malin.