Cyberchand wrote:
> "Guillaume Yziquel" a écrit dans
> le message de news: 42167516$0$16298$636a15ce@news.free.fr...
>[color=green]
>>Tu peux aussi montrer que chaque coefficient de la matrice d'arrivée est
>>un série entière en les coefficients de la matrice de départ.
>>(Commutatif). LE passage chiant c'est de prouver que le rayon de
>>convergence n'est pas trivial. Mais c'est doit être une conséquence de
>>quelque chose qui ressemble vaguement à la formule d'Hadamard.
>
>
> J'ai trouvé dans Formes quadratiques et groupes classiques de René Deheuvels
> une démonstration qui montre que chaque composante de l'exponentielle est
> analytique en les composantes de la matrice de départ. Cette démonstration
> est assez simple et élémentaire.
> J'ai pondu quelquechose, qui reprend cette preuve, avec des compléments
> venant de moi seul. Je ne suis donc vraiment sûr de ce que j'écris, et une
> aide extérieure serait bienvenue...
> Le fichier se trouve là :
> http://www2.votre-enfant.com/maths.pdf
> C'est à partir de 1.3 que j'ai des doutes, d'abord sur la définition de
> l'analycité (j'ai pris volontairement une définition pas du tout générale,
> pour simplifier le problème : j'ai supposé que la fonction était partout
> somme d'une même série entière centrée en 0) (pourquoi la série doit être
> absolument convergente, et pas convergente tout court?), puis sur la preuve
> qu'une fonction analytique est lisse. Enfin, la preuve de 1.4 vient du livre
> cité précedemment. Ma question est : pourquoi l'absolue convergence est
> nécessaire à montrer, alors qu'on sait déjà que la série est convergente
> simplement.[/color]
Voilà quelque commentaires:
Au 1.3, tout d'abord f est à valeurs dans R, pas R^n.
Deuxièmement, la terminologie "converge absolument pour tout x" est
critiquable :
1) faire abstraction du rayon de convergence, c'est le prendre infini,
et la terminologie serait plutôt "entière".
2) ça ne coûte pas beaucoup plus de parler de rayon de convergence.
Parler de convergence absolue pour tout x me paraît maladroit, car il
faut parler de convergence localement uniforme pour arriver facilement à
la continuité. Et de plus, le rayon de convergence est une notion qui
passe facilement à la dérivée.
3) personnellement, je préfère, lorsque les indices n'ont pas d'ordre
canonique, parler de "familles (normalement/uniformément) sommables".
Tu peux parler de rayon de convergence en t'intéressant à la série Somme
des |a_alpha| |R|^|alpha| et prendre le sup de tels R pour lesquels il y
a convergence absolue. Ca entraîne comme d'habitude la convergence
normale sur tout compact du disque B(0,R). Ca permet alors facilement de
prouver que les applications partielles sont encore analytiques. Mais,
mis à part cela, ça me paraît l'approche indispensable pour prouver ne
serait-ce que la continuité. (Peut-être pas si indispensable, mais en
tout cas naturelle).
Troisièmement, beaucoup plus important, car ça rejoint les
préoccupations de René Baire au début du siècle, lorsqu'il a trouvé son
"lemme" : Une fonction à deux variables, qui est continue en x1 à x2
fixé, et continue en x2 à x1 fixé, n'est pas forcément continue.
Contre-exemple dû à Johannes Thomae dans les années 1870:
2xy/(x^2+y^2). Observer la discontinuité sur la droite x=y.
Pour la culture sur la notion de semi-continuité:
http://www.numdam.org/item?id=BSMF_1927__55__141_0
Pour que R^n ---> R^n soit analytique, la bonne définition serait plutôt
que les composantes (espace d'arrivée) soient analytiques (et non pas
les applications partielles).
Mais pareil, ça se résoud en choisissant une bonne définition du rayon
de convergence.
J'ai pas remarqué de fautes dans la partie Théorème. Toutefois, pour moi
, ça ne montre que la convergence absolue en tout point. Pas l'analyticité.
En général, il est faux de dire que si f est la série ponctuelle de
fonctions f_n positives (donc convergence absolue en tout point), alors
f est continue. Tu peux seulement dire que f est semi-continue
inférieurement. Baire toujours. Dans le cas de séries entières, il est
peut-être possible de faire mieux (genre théorèmes de Dini bidouillés).
Mais c'est non-trivial.
Je te ferais peut-être une proposition de pdf.
[color=green][color=darkred]
>>>utilisant la formule de Cauchy, et qui montre le résultat seulement pour
>>>l'exponentielle. Malheureusement, je ne crois pas qu'elle s'étende à
>>>toutes les séries entières...
>>
>>Je pense qu'elle s'étend effectivement. Tu devrais y regarder de plus
>>près, (ou en tout cas me faire part des réflexions de ce cher monsieur
>>Lafontaine).[/color]
>
>
> La formule à montrer est :
> exp A = 1/(2i pi) intégrale sur le cercle C(0,r) de (zI-A)^{-1} e^z dz, pour
> r le rayon spectral de A. Cette formule se démontre en utilisant la densité
> des matrices diagonalisables, et du fait que si A est diagonale, cette
> formule est une conséquence de la formule de Cauchy.[/color]
Vu l'explication que tu fais, je ne vois aucune raison pour que ce
théorème ne passe pas avec une série entière où les coefficients sont
des réels.
Rappel: les réels correspondent à des matrices du type kI_n. Elles
commutent à toute matrice (C'est le "centre" de GL_n(C)).
