par Anonyme » 30 Avr 2005, 17:29
Osiris wrote:
> Et ça serait quoi le "plan" euclidien ?
> Après, il faudra définir l'adition sur ces classes d'équivalence ( ça ne me
> semble pas évident tout ça..), après, il faudra définir la multipication
> externe sur ces classes d'équivalence..
> Après, il ne rstera plus qu'à montrer que la définition des vecteurs comme
> classe d'équivalence de bipoints redonne les vecteurs tels qu'on les
> connait..
>
> enfin ,on fait ça comment sans espace vectoriel ?
Ça se fait. Le plan euclidien, c'est la donnée d'un ensemble de points
et d'un ensemble de droites qui vérifie une série d'axiomes exposée par
exemple dans les _Grundlagen der Geometrie_ de Hilbert. On peut alors
appeler vecteur les classes d'équivalence de bipoints pour
l'équipollence, et la somme de (A,B) et de (A',B') est (A,C), où C est
l'unique point tel que (A',B')~(B,C). On définit ensuite de manière
évidente la multiplication scalaire par un entier, puis par un
rationnel. Pour les réels, on y arrive si l'on munit notre plan d'une
distance et qu'on raisonne par passage à la limite.
Évidemment, c'est un point de vue beaucoup plus déraisonnable encore en
classe de seconde que celui des espaces vectoriels.
L'autre solution, c'est de mettre un repère, et de raisonner avec des
coordonnées. Et alors là, la relation tombe toute seule. Bien sûr, ça
revient un peu à déplacer le problème d'admettre que les vecteurs
forment un espace vectoriel, mais la bijection est peut-être plus
visuelle.
--
M. Tibouchi
> Fra. Fairest Cordelia, that art most rich, being poore,
> Most choise, forsaken; and most lou'd, despis'd,
> Thee and thy vertues here I seize vpon. King Lear I, 1.