"Masterbech" wrote in
news:424ff61f$0$11719$8fcfb975@news.wanadoo.fr:
>
>
> "jean-pierre cros" a écrit dans le message de news:
> Xns962D9AF24D755croscgtfr@193.252.117.183...
>[color=green]
>> merci, je connaissais ce site mais j'etais passé
>> à coté de ces pages.
>> En fait la question de fond qui m'intrigue le plus, mais
>> je n'ai malheureusement pas les compétences pour meme envisager
>> un début de réponse, est la suivante:
>> Est-ce que l'ensemble des propriétés sur les nombres par exemple
>> sont indépendantes du système de numération dans lequel on se place
>> ou est-ce que certaines propriétés sont spécifiques ou influencées
>> par la base du système dans lequel on se place implicitement
>> comme le système décimal?
>> J'ai remarqué que le système décimal est souvent sous-entendu par
>> exemple sur l'écriture des indices.
>> Il me semble que les développements de ces différentes disciplines
>> pour etre universels devraient etre indépendants du système de
>> numération et de représentation de la base, hors je ne vois jamais
>> d'hypothèses faites à ce sujet!
>> jean-pierre cros>
> Les nombres existent indépendamment du système de numération. Par
> exemple, le nombre sept représente, par exemple, la liste suivante de
> symbole b : bbbbbbb mais aussi la liste suivante des symboles ? :
> ??????? Pour faciliter l'écriture des "grands" nombres, on peut
> décider de choisir (construire) une méthode de numération. Par
> exemple, le nombre sept peut s'écrire : 7 (numération arabe), VII
> (romaine), 111 (numération binaire), G (numération "alphabétique" que
> je viens de créer:=)), 21 (numération en basee 3), etc.
> Bien entendu, les propriétés des nombres sont indépendantes de leurs
> numérations (le Soleil est l'astre que l'on connait, on peut également
> le nommer Sun, Bobo, alphabet ou comme l'on veut mais l'objet existe
> indépendamment de sa dénomination).
> On peut alors appeler nombre entier tout symbole constitué de symboles
> ? accolés (en un nombre fini, d'où originelement un problème à définir
> un nombre entier indépendamment d'une intuition naturelle) et deux
> nombres sont égaux si et seulement chaque symbole ? du premier est en
> correspondance bijective avec chaque symbole ? de l'autre nombre
> Ainsi, ?? ??? (associer le premier ? du premier nombre avec le
> premier ? du second nombre, le deuxième ? du premier nombre avec le
> deuxième ? du second nombre mais alors le troisième ? du deuxième
> nombre ne peut être associé biunivoquement avec un ? du premier
> nombre)
>
> On peut définir l'addition de deux entiers, naturels, ???? et ?????
> comme étant l'entier ????????? (qui s'obtient par concaténation des
> entiers ???? et ????? dans cet ordre), ce qui nous fournit, par
> définition, ???? + ????? = ?????????
> ce qui en numérotation arabe donne 4 + 5 = 9 et en grec IV + V = IX
>
> On en déduit immédiatement la commutativité de l'addition
> ???? + ????? = ?????????
> et
> ????? + ???? = ?????????
> donc
> ???? + ????? = ????? + ????
> ou encore 4 + 5 = 5 + 9 ou IV + V = V + IV
> On définit également la multiplication de deux entiers, naturels, ???
> et ???? comme étant l'addition ???? + ???? + ????, ce qui fournit par
> définition
> ??? * ???? = ???? + ???? + ???? = ???????????? (par définition de
> l'addition)
> ce qui en numérotation arabe donne 3 * 4 = 12 ou en numérotation grec
> III * IV = XII
> La commutativité de la multiplication est immédiate car
> ??? * ???? = ???? + ???? + ???? = ????????????
> et
> ???? * ??? = ??? + ??? + ??? + ??? = ????????????
> donc
> ??? * ???? = ???? * ???
> ce qui s'écrit 3 * 4 = 4 * 3 ou III * IV = IV * III
>
> La distributivité de la multiplication est également immédiate.
>
> ??? * (?? + ????) = (?? + ????) + (?? + ????) + (?? + ????)
> = ????? + ????? + ????? = ???????????????
> et
> ??? * ?? + ??? * ????? = (?? + ?? + ??) + (????? + ???? + ????)
> = ?????? + ?????????????? = ??????????????????
> donc
> ??? * (?? + ????) = ??? * ?? + ??? * ?????
>
> Par contre l'addition ne se distribue pas sur la multiplication car
> ??? + (?? * ?????) = ??? + (???? + ????) = ??? + ???????? =
> ??????????? et
> (??? + ??) * (??? + ????) = (?????)*(???????)
> = ??????? + ??????? + ??????? + ??????? + ???????
> = ???????????????????????????????????
> et il est immédiat que
> ??????????? ???????????????????????????????????
>
> On définit une relation d'ordre sur les entiers en définition a comme étant la possibilité d'associer à chaque symbole ? de a un et un
> seul symbole de ?
> (en clair, a possède moins de symboles ? que b).
> Il est facile de constater que l'on dispose d'une relation d'ordre
> total sur les entiers naturels.
> Il est facile, mais je le ferais pas, que la relation compatible à l'addition et la multiplication (a a+c symboles de a (resp. c) correspondent à un et un seul symbole de b
> (resp. d) alors a+c s'obtient par concaténation de a et b et on fait
> correspondre aux symboles ? de a+c provenant de a les symboles de b+d
> provenant de b et aux symboles ? de a+c provenant de c les symboles de
> b+d provenant de d.
>
> L'addition et la multiplication étant défini ainsi que la relation
> d'ordre et l'égalité, on définit le nombre entier K comme étant le
> symbole constitué d'aucun symbole ?
> Par définition d'une concaténation ??? + = ??? donc a+K=a pour tout
> entier a. Cet entier K est noté conventionnellement 0.
> On peut alors aisément construire la soustraction et la division
> (euclidienne) classique puis les entiers relatifs et les rationnels.
> Le reste, je l'ai écris dans l'article sus-mentionné.
>
> Bien entendu, cette construction présuppose l'existence des entiers et
> on ne peut y échapper à cette connaissance intuitive, qui fut la
> construction historique et naturelle des nombres (on peut utiliser la
> théorie des ensembles pour ne supposer que l'existence de l'inclusion,
> de l'ensemble vide, et de l'ensemble des parties d'un ensemble, mais
> fondemantalement elle est identique à celle que je viens de donner et
> elle n'échappe pas à l'acceptation de certains axiomes, qui sont moins
> intuitifs que cette construction).
>
> ********************
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http://www.mathematiques.fr.st> *******************
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>[/color]
Vu, mille fois merci,
J'avais beaucoup d'interrogations sur l'existence "intrinsèque" des
nombres premiers et sur l'universalité des recherches actuelles qui
tournent autour de ceux-ci.
J'ai quand meme du mal à me faire à l'idée (intuitive) que ceux-ci
sont indépendants du système de numération.
Avons nous les memes nombres premiers dans notre système décimal et dans
un système à base 17 par exemple qui est lui-meme un nombre premier
(dans le systeme décimal)?
C'est promis j'arrete la mes questions de "beotien".
jean-pierre cros