Doraki a écrit:Deux fonctions f1 et f2 sont conjugués il existe g dans G tel que f°g = g°f.
On peut être un peu plus précis et dire que si on appelle f'(x) = signe de f(x)-x,
f1 et f2 sont conjuguées il existe g dans G tel que f' ° g = g'
Quelques coquilles de notations là dedans, tu devrais remettre ça dans l'ordre :we:
Ben314 a écrit:Pour les classes, je confirme (à tête reposé) qu'elles sont entièrement définies par "les propriétés topologiques" de la partition (Af,R\(AfuBf),Bf) associée à la fonction f et donc qu'il y a effectivement "beaucoup de classes" (au moins la puissance du continu).
En fait, exactement la puissance du continu, puisque G tout entier a la puissance du continu.
Je vais tenter de résumer la situation actuelle :
Donc je commence par rappeller que u et v sont conjugués s'il existe g dans G tel que v o g=g o u. Cette relation montre que les oscillations de u autour de Id et de v autour de Id sont fortement liées, et en fait on peut montrer que ces oscillations sont la seule chose importante pour être conjugués dans G. C'est ce qui a été exprimé de différentes manieres par moi, Ben et Doraki. A titre d'exemple, les homéos x->x^3 et x->x^5 sont conjugués, ce qui est a priori pas trivial.
Donc expliquons vite fait pourquoi si par exemple u>Id et v>Id, alors u et v sont conjugués. On veut construire un homeo g tel que pour tout x, v(g(x))=g(u(x)). L'idée est que si on a défini g en un certain x, alors la relation précédente impose ce que vaut g en u(x), et donc ensuite en u o u(x), ect.. On va donc définir g un peu au hasard sur un intervalle bien choisi, puis de prolonger g de proche en proche grace à cette relation. Plus rigoureusement: Soit I0=[0,u(0)[ et J0= [0,v(0)[, et g un homéo croissant de I0 sur J0 quelconque, disons affine par exemple. On va prolonger g en un homéo de R vérifiant la relation que l'on souhaite. Pour k entier relatif, soit Ik=u^k(I0) et Jk=v^k(J0). On vérifie que les Ik, k dans Z, forment une partition de R, idem pour les Jk. Un élément de Ik est de la forme u^k(x) avec x dans I0, ce qui permet de définir g:Ik->Jk par g(u^k(x))=v^k(g(x)). On ainsi définit g sur R tout entier et on vérifie aisément que c'est bien un homéo croissant et que g o u=v o g
Dans le cas général où u-Id et v-Id sont toujours de même signe ( en considérant 0 comme un signe à part ), on peut là encore conjugué u et v, on peut là encore construire une conjugaison g de u sur v, en effectuant une construction de g comme précédemment sur chaque intervalle dont sont composés les ouverts Au={u>Id} et Bu={uId, alors si v est un homéo quelconque de G "suffisamment" proche de Id, alors u o v>Id donc u o v et u sont conjugués, donc u o v est dans H, et donc v est dans H. Et comme tout élémént de G est conjugué à un élément proche de Id, on obtient que H=G. Avec ce genre d'idée, on peut montrer que les seuls sous groupes distingués de G sont {Id},G et les 3 sous groupes spéciaux G1, G2 et G3 dont a parlé Doraki.
Reste donc maintenant la question des automorphismes de G. Comme l'a souligné Doraki, il en existe des non interieurs, à savoir les u->vuv^{-1}, ou v est un homéo décroissant de R, et comme l'a supputé Ben, ce sont les seuls, mais ceci reste encore à prouver. Le "lemme de conjugaison" sera bien sur encore de la partie, mais bon, va falloir aussi dire d'autres trucs^^