En fait vous n'avez pas compris ce que j'ai dit ni votre erreur de raisonnement.
Tout d'abord
ottapponne a écrit:1 + (b/a)^n = (c/a)^n , en faisant tendre n vers l'infini on obtient également 1=0 absurde.
Non, on n'obtient pas 1=0, mais 1 = ∞
Oui, c'est une erreur de frappe de ma part, je pensais nien "infini". Mais cela ne change rien au propos
ottapponne a écrit:2- Vous donnez comme exemple a=3, b=4 et n=3
Mais dans ma démonstration j'ai bien dit que b < a et non le contraire. Cela change tout.
En fait cela ne change rien. Je corrige ce que j'ai écrit : je prend a=4, b=3 et n=3. Le reste ne change absolument pas.
ottapponne a écrit:3- Votre exemple 2x-4 = 0 n'a rien a voir avec l'égalité de l'équation 1. Ce n'est pas une égalité de 2 fonctions.
Ah voilà là le coeur du problème. Vous confondez "équation" et "égalité de fonctions".
Le grand théorème de Fermat, ce n'est pas de montrer qu'il existe (a,b,c) tel que les fonctions
et
soient égales, mais c'est de montrer que pour tout n>=3, il n'existe pas de solutions entières en (a,b,c) à l'équation
La GROSSE différence, c'est la position du quantificateur : "(a,b,c), quel que soit n" ou bien "quel que soit n, il existe (a,b,c)" : dans le premier cas, n peut être considéré comme une variable puisque (a,b,c) est fixé. Dans le second cas, c'est le contraire, le triplet (a,b,c) dépend de n.
D'ailleurs, si au lieu de considérer des entiers, on considère des nombres réels, il y a toujours des solutions à a^n+b^n=c^n dans les réels strictement positifs : il suffit de prendre a=2, b=1 et c est la racine n-ème de 1+2^n. Mais évidemment, chaque solution (a,b,c) dépend du n, on a bien l'existence de solution "pour tout n", mais par contre il n'existe pas une solution valable "pour tout n".
Voici un autre exemple dans lequel il n'y a pas égalité de fonction, et pourtant il y a des solutions entières.
Avec un raisonnement semblable au vôtre : on divise par
, on obtient donc
Or il se trouve que l'exponentielle avale tous les polynômes, donc si on fait tendre n vers l'infini, on obtient infini=1, ce qui est absurde.
Mais pourtant, il y a bien une solution : c'est a=n-1
Autrement dit : les deux fonctions
et
sont différentes, mais l'équation
admet des solutions.
Il n'y a que 10 types de personne au monde : ceux qui comprennent le binaire et ceux qui ne le comprennent pas.