Un sémaphore est une variable partagée par différents « acteurs », qui garantit que ceux-ci ne peuvent y accéder que de façon séquentielle à travers des opérations atomiques, et constitue la méthode utilisée couramment pour restreindre l'accès à des ressources partagées (par exemple un espace de stockage) et synchroniser les processus dans un environnement de programmation concurrente. Le sémaphore a été inventé par Edsger Dijkstra et utilisé pour la première fois dans le système d'exploitation THE Operating system.
Je voudrais constituer une ressource financière partagée sous la forme de sémaphore . A cette fin, je voudrais rédiger des règles d'utilisation et d'accessibilité à cette ressource financière qui soient basées sur un principe de coopération et de mutualisme entre les agents qui les incite à faire des transactions sur un rapport "gagnant-gagnant". Or lorsque je traite la monnaie non comme un bien privé et consommable à caractère exclusif et rival, mais comme une ressource publique et durable à caractère non exclusif et non rival, je me retrouve confronté à une série de paradoxes dont je voudrais savoir s'ils admettent une ou plusieurs solutions qui me permettaient de rédiger mes règles d'utilisation.
Les paradoxes que je rencontre sont les suivants :
- Si je veux que le système de ressource monétaire partagée soit attractif et qu'il ait un caractère public non exclusif et non rival, je dois l'ouvrir à tous au départ.
- Cela signifie que tous pourront utiliser un certain montant de monnaie pour faire des transactions leur permettant d'acheter un bien ou de solder une dette
- Cela signifie alors que ceux qui auront vendu quelque chose ou annulé une créance auront un nouveau droit d'usage de la monnaie publique, tandis que ceux qui n'auront rien fait en perdront l'usage
- Mais si je fais ça alors la ressource monétaire partagée perd son caractère public et devient une monnaie de club réservée aux membres actifs ce qui est contradictoire avec l'objectif initial.
- Toutefois si je permets à ceux qui ont utilisé cette ressource financière de la réutiliser indéfiniment et sans aucune limite, alors il n'y a aucune différence entre vendre et ne pas vendre et donc plus d'incitation à faire des échanges ce qui aboutit là encore à quelque chose de non satisfaisant.
Du coup quelle approche permettrait de sortir d'une telle contradiction ?