par Doraki » 19 Aoû 2010, 23:08
Z[sqrt(-2)], c'est un anneau euclidien.
Il dispose d'une norme héritée du module sur C.
Il a une division euclidienne : Si a et b sont dans Z[sqrt(-2)] et b non nul,
on calcule a/b dans C, et on choisit un nombre q dans Z[sqrt(-2)] dont la distance à a/b est plus petite que 1 (là faut faire un dessin dans C pour s'en assurer, en fait on peut toujours avoir une distance <= sqrt(3)/2)
On pose alors r = a - bq. On a donc que |r| = |a-bq| = |b|*|a/b-q| < |b|
Même si (q,r) n'est pas nécessairement unique c'est suffisant pour
avoir l'existence du pgcd (et de l'algorithme d'euclide qui va avec)
Et avec ça tu peux refaire la même arithmétique que dans Z, et surtout,
tout nombre se décompose de manière unique (au signe près) en produit de nombres premiers.
Par exemple,
2 = -(sqrt(-2))²
3 = (1+sqrt(-2))*(1-sqrt(-2))
11 = (3+sqrt(-2))*(3-sqrt(-2)) etc.
Pour résoudre y^3 = (x-sqrt(-2))(x+sqrt(-2)),
On écrit (x-sqrt(-2)) en produit de nombres premiers.
(x+sqrt(-2)) est le même produit sauf qu'on a remplacé les nombres premiers complexes par leurs conjugués.
Comme y^3 est un cube,
et que (x-sqrt(-2)) n'est pas un multiple d'un entier,
ça force à ce que (x-sqrt(-2)) soit le cube d'un nombre de Z[sqrt(-2)]
(par exemple ça peut pas avoir (1+sqrt(-2))*(1-sqrt(-2))*(1-sqrt(-2)) parceque ça ferait 3*(1-sqrt(-2)), et (x-sqrt(-2)) n'est pas un multiple de 3)
A partir de là, les seuls cubes possibles sont
(1+sqrt(-2))^3 = (-5+sqrt(-2)),
(-1+sqrt(-2))^3 = (5+sqrt(-2))
ce qui donne les deux solutions dans Z, x = +-5 et y=3
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aussi, j'vois pas ce que ça va vous donner de regarder l'équation modulo n, à part vous dire que y'aura au moins (5,3) et (-5,3) modulo n.