Dénombrement des Ensembles Infini

Olympiades mathématiques, énigmes et défis
Anonyme

Dénombrement des Ensembles Infini

par Anonyme » 21 Mar 2006, 17:05

Voilà un exercice assez interessant d'algèbre :
Première Partie :
1/Construiser une bijection entre N et pN / p entier naturel strictement supérieur à 0 .
Quel conditions doit on prendre sur p pour q'il existe une bijection
2/ Construiser une bijection entre N et Z .
3/ Peut on construire une bijection entre N et Q ? Conclure
4/Montrer qu'il n'existe pas d'application bijective de N vers un intervalle fermé de R . Généraliser ensuite à R
Deuxieme Partie :
Soit la relation binaire definie sur un ensemble E , les sous ensembles Fi
card(F1)< card (F2)
Montrer que c'est une relation d'ordre , est elle totale ?
Donner l'ensembles des majorants , des minorants



Anonyme

par Anonyme » 03 Avr 2006, 12:55

bref construire les bijection que tu demande n'est vraiment pas difficile, en donner des expressions formelles est beacoup plus dure par contre :

Zeryeb a écrit:1/Construiser une bijection entre N et pN / p entier naturel strictement supérieur à 0

as tu pensé tout simplement à

une condition sur p? j'en ai pas vue mais bon tu peut te contraindre à n'utiliser que les p que tu veut.

Zeryeb a écrit:2/ Construiser une bijection entre N et Z

bon la c'est plus amusant, tu peut vérifier qu'en sautant alternativement autour de 0 et en s'eloignant au fur à mesure tu va parcourir tout les Z, c'est la bijection que tu cherche. Elle s'exprime assez simplement :



c'est pas la seule bien évidemment

Zeryeb a écrit:3/ Peut on construire une bijection entre N et Q ? Conclure

la réponse est oui, mais donner une expression de cette bijection n'est pas du tout evidente. Par contre on peut assez aisement donner une injection de Q dans N. en faite il vaut mieux d'abors montrer qu'il y a une injection de Q dans N². Puis une de N² dans N. vue qu'il y a une injection Q est donc denombrable.

A titre d'indication la bijection la plus simple de N² dans N, c'est le parcourt des diagonales successif. Bon juste pour le fun en voila une expression :


Zeryeb a écrit:4/Montrer qu'il n'existe pas d'application bijective de N vers un intervalle fermé de R . Généraliser ensuite à R

A enfin quelque chose de plus amusant, en faite ceci a ete demontrez par peano, à qui on doit des beaux travaux sur les transfinis, il a été le premier à proposer une classification des ensembles infinis, par leur cardinal.
pour R on montre qu'il n'est pas dénombrable en procédant par l'absurde. Tu suppose donc que t'a un dénombrement de tout les réel entre 0 et 1 :


.
.
.
...

on peut alors construire un autre réel, tel que , donc ce dernier n'apparait pas dans le dénombrement. ce qui est absurbe.

hero_h_2zef
Messages: 6
Enregistré le: 04 Juin 2006, 19:55

De l'histoire des alephs ...

par hero_h_2zef » 04 Juin 2006, 22:14

justes quelques remarques pour approfondir eventuellement le sujet : tous ces travaux sur les bijections entre ensembles infinis ont occupés toute la vie de Cantor ; le fait qu'il n'y ait pas de bijection possible entre Q et R a amené à définir plusieurs " infinis " , idée non naturelle pourtant , le plus petit étant N ( infini de type " aleph 0 " ) et de même taille que Z ou Q , puis viens R ( " aleph 1 " ) . Et le plus étonnant : R^2 a le mème cardinal que R ainsi que R^3... et R^infini ! Tout ceci nous amène à une conclusion bien étrange : il y a autant de points a l'intèrieur d'un carré que de points sur un des cotês de ce même carré ! Et il y a autant de points sur un segment de un milimètre de long que dans une hypersphère de 10 kilomètres de diamètre ! Si on note An " aleph n " on a des propriétés du type :
(An)^P = An ( pour tout p entier naturel même infini ... )
2^(An)= A(n+1) ( R a le même cardinal que l'ensemble des parties de N )
Construire des alephs de plus en plus grands est alors tout à fait possible ( prendre l'ensemble des parties de l'ensemble considéré ) mais leur interprétation devient plus difficile:
si " aleph 0 " et aleph 1 " s'interprètent assez facilement ( alpeh 1 : l'ensemble des points d'une droite ) ; pour des " alephs " plus grands l'interprétation devient plus dure , la taille des ensembles augmentant de façon colossalle avec les alephs : aleph 2 correspond a l'ensemble des courbes géométriques ( par exemple ) ; pour aleph 3 , aucune interprétation n'existe encore ...
Une question interessante que l'on peut se poser : quel est " l'aleph " de l'ensemble des fonctions réelles ? ( fonctions de R dans R , telles que :
x -> ( 1/x ) , x-> cosx ... sachant que celles-ci ne représentent qu'une " goutte d'eau dans l'océan des fonctions réelles " , tout comme l'ensemble des fonctions continues ... ).
On peut déjà noter que son " aleph " est plus grand que 2 : en effet il existe une application injective de 2^R ( ensemble des parties de R ; aleph 2 ) dans l'ensemble considéré que l'on notera F : à une partie de R on associe la fonction f de F définie par : f(x)=x si x est dans la partie de R considérée et 0 sinon ; la fonction nulle serait alors celle correspondant à la partie vide de R ; la fonction x -> x sur R correspond au cas ou la partie considérée est R tout entier ...
On note par contre que cette application est " loin " d'être surjective : on obtient en effet qu'une part " insignifiante " de F ( on est loin de reconstituer tous les cosx , sinx , x^2 ..... ).
F est donc de cardinal supèrieur à aleph 2 .
Tiendrai-t-on un exemple d'aleph 3 ?

 

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