bfure a écrit:Si je dis "je définis un bonbon comme l'élément d'un paquet de bonbons", je ne suis pas sur que cela me fait avancer dans la compréhension de ce qu'est un bonbon.
En plus, un point peut trouver une définition en dehors d'un espace affine.
Si tu as une définition de "paquet de bonbon" qui n'utilise pas le terme "bonbon" (ce qui est le cas de la définition d'espace affine) alors SI, ça fait grandement avancer le schmilblick.
Ce qu'il faut à mon avis comprendre, c'est que si, depuis Euclide, on a petit à petit modifié le point de vue (et en particulier les définitions) concernant les mots "points", "droites", "parallèles", "vecteurs"... pour en arriver à la théorie de ensembles et au "bourbakisme", ce n'est pas uniquement pour emmerder le monde (pourtant ça, ça a bien marché...), c'est surtout du fait que c'est la seule méthode qu'on a trouvé pour avoir des définitions "carrées", qui permettent de faire des preuves sans avoir recours à du "il est évident que" et qui ne se mordent pas la queue...
Je crois que c'est Hilbert qui disait que, pour être sûr de pas écrire de conneries en géométrie, on devrait utiliser les mots "chaise" et "table" à la place de "point" et de "droite", pour être certain de ne pas se fier à son intuition mais de n'utiliser exclusivement que les axiômes de la géométrie.
La position de Hilbert est extrême et totalement inconcevable au niveau enseignement, mais elle résume assez bien le courant de pensée qu'il y a eu au début du XXem siècle lié à "la crise des fondement" elle même liée à la compréhension du fait que, sans définitions archi rigoureuses on pouvait façilement écrire n'importe quoi (et tomber sur des paradoxes...)