par Doraki » 24 Mar 2010, 15:25
Si T est un triangle d'aire 1 et ;) un angle, on forme un triangle T(;)) d'aire 1 en "projetant" T selon la direction ;) sur une droite (D) perpendiculaire à ;).
Deux triangles T et T' sont congruents lorsqu'on trouve ;) et ;)' tels que T(;)) et T(;)') sont deux triangles semblables.
En particulier, on peut décrire T(;)) en fonction de ses deux angles ;) et ;) portés par sa base sur (D).
On a ainsi une fonction ;) : T -> ;):[0;2;)] -> (;),;)) : [0;;)/2]².
Deux triangles T et T' sont congruents lorsqu'on trouve ;) et ;)' tels que ;)(T,;)) = ;)(T',;)').
Prenons ;) parallèle à un coté du triangle. Alors le triangle T(;)) est rectangle, et si on appelle A l'angle opposé au coté qu'on a choisi, B et C les deux autres, ;)(T,;)) = (;)/2 ; arctan(sin(A)/sin(B)sin(C)).
Ainsi, le graphe de ;)(T) contient des morceaux de courbes
(;)/2,a1) -> (a2,;)/2) ; (;)/2,a2) -> (a3,;)/2) ; (;)/2,a3) -> (a1,;)/2),
où a1 = arctan(sin(A)/sin(B)sin(C) ; a2 = arctan(sin(B)/sin(A)sin(C) ; a3 = arctan(sin(C)/sin(A)sin(B).
Pareil pour un autre triangle T' :
(;)/2,b1) -> (b2,;)/2) ; (;)/2,b2) -> (b3,;)/2) ; (;)/2,b3) -> (b1,;)/2).
Si toutes ces courbes ne se croisent jamais, et que par exemple, a1 > b1, alors nécessairement a2 > b2 et a3 > b3.
Dans ce cas, comme tan est croissante et positive sur [0;;)/2],
1 = tan(a1)*tan(a2)*tan(a3) > tan(b1)*tan(b2)*tan(b3) = 1.
On a donc une contradiction.
Je pense qu'il y a un peu moins laborieux vu que j'ai encore de vraie fonction dont on exhibe un zéro, mais ça devrait aller.