Rapport PISA

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Rebelle_
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par Rebelle_ » 10 Déc 2010, 11:38

Oui en effet désolée, je parlais bien du système des prépas qui - me semble-t-il - est spécifique à la France.
Le problème est effectivement que seules les élites en profitent ; mais on voit mal comment l'inverse serait possible. Serait-ce d'ailleurs seulement souhaitable ? Du point de vue des Grandes Ecoles qui s'opposent aux quotas, sûrement pas. On ne peut pas non plus les en blâmer :/



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fatal_error
Membre Légendaire
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par fatal_error » 10 Déc 2010, 11:55

Euh, le fait qu'on me dit de me démerder et d'aller trouver quelqu'un qui m'héberge en France lorsque je demande aux différentes prépas des renseignements pour les élèves en difficultés financières ( le salaire de mon père ne suffira pas ) ne m'attire personnellement pas du tout . Ne parlons même pas de l'absence des bourses françaises octroyées aux étrangers


Tu as le crous, et des trucs dans logements étudiants dans le genre. Ca tape dans les 150 euros. Tu as l'aide au logement (APL) dans les 150 cqui te permet de payer que la bouffe et les sorties, et les frais de scolarité...bien entendu
la vie est une fête :)

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Ben314
Le Ben
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par Ben314 » 10 Déc 2010, 12:12

Bon, je rappelle que je suis pas "dans" le système éducatif à part un peu en ce qui concerne la formation des enseignants en mathématique donc ce que je raconte, ça vaut ce que ça vaut...

Comme c'est la seule partie ou je sais à peu prés de quoi je parle, je commence par ça :

1) Il semblerait que, concernant la formation des enseignants, on est parmi les plus mauvais : une formation dans la matiére qui va être enseignée pas du tout adptée pour un enseignant (le L3 Math "assome" la majorité des étudiants qui se destine au CAPES et ne risque pas de leur être d'une quelconque utilité dans leur boulot, vu que ça leur passe totalement au dessus de la tête).
Vu le nombre d'heures de math dans la formation, ben y'a à peu prés rien en psychologie ou en étude comportementale ce qui me semblerait quand même pas trop con pour savoir comment réagir façe à 30 gamins (en particulier en "milieu dificile"). De plus, au vu de la façon dont ce passe la réforme des concours, il est clair que ce problème va empirer : le seul endroit ou il était censé y avoir un peu de formation "comportementale", c'était les I.U.F.M. (mais, vu les échos que j'en ait eu, il y avait beaucoup à améliorer...) et, dans les nouvelles maquettes, cette partie de la formation est encore réduite...

2) Le sens que les politiques on donnés au mot "égalité" (dans "égalité des chances") est totalement débile : il consiste grosso modo à procéder de la même façon pour tout les élèves sans se préocuper des différences entre les gamins : tu as des lacunes en maths ou au contraire de l'avance ? He ben tant pis (ou tant mieux) pour toi : le système n'en tiendra absolument pas compte et on t'enseignera exactement la même chose et de la même façon qu'aux autres. Si tu n'y arrive vraiment pas, et ben à force on te fera redoubler et l'année suivante, on te (re)présentea ce que tu n'as pas compris...exactement de la même façon que ce qui n'a pas marché l'année précédente...
Cette façon de voir le mot "égalité" est clairement absurde : Il faut évidment adapter la façon d'enseigner à chaque gamin (ou au moins à chaque type de problème) donc prévoir dans les emplois du temps nettement plus d'heures "différenciées" (en particulier nettement plus de "soutient" pour les élèves en difficulté dans une matière) dans lesquelles on aurait que de trés petits groupes.
Le problème, c'est que forcément, ça coute plus cher (en salaire de profs) lorsqu'un prof ne bosse qu'avec une petite dizaine d'élèves et le maitre mot est "économies"... Mais on pourrait quand même le faire quitte à diminuer le nombres d'heures "tronc commun" : beaucoup d'autres pays ont de nettement meilleurs résultats avec un nombre global d'heures plutôt inférieurs.

3) Il y a aussi le problème de savoir ce que les gosses (et leurs parents) peuvent espérer du système scolaire : on sait (statistiques) qu'un gosse de milieu défavorisé n'a pas grand chose à attendre du système scolaire : "fils de prolo tu sera prolo" et je pense que, en milieu défavorisé, ça doit pas trop aider d'avoir des tas de gamins et de parents qui te disent "pour nous, le système scolaire n'a rien à offrir". On peut évidement discuter cette affirmation, mais, statistiquement parlant, elle est de plus en plus vraie. A mon époque où on enseignait les maths modernes (auquelles quasi personnes ne comprenait rien) et où les matières "culturelles" avaient moins de poids dans le système, il y avait légèrement plus de gamins défavorisés qui s'en sortaient. ATTENTION : cette remarque est un peu du même type que ta remarque (humoristique) concernant l'enseignement du finlandais, je ne pense pas du tout que ce soit une bonne idée de revenir à ce système, mais cela explique (en partie) pourquoi l'éducation joue de moins en moins son rôle d'"assenseur social".

4) Il y a aussi le problème du "statut" du métier d'enseignant qui se dégrade de plus en plus. Il y a une cinquantaine d'année, c'était un boulot encore considéré comme "relativement prestigieux" (et avec une paye qui, par raport au salaire moyen de l'époque, était aussi "relativement prestigieuse").
Bon, aujourd'hui, il faut le dire assez clairement, c'est nettement plus vu comme un métier de merde (avec une paye plus ou moins en conséquence par rapport au salaire moyen) et je pense que ça explique un peu que, lorsque ça marche pas bien à l'école, ben c'est forcément la faute du prof qui est un gros con et que ce n'est surement pas lié au comportement du "chérubin"... Il y a aussi l'effet de plus en plus flagrant de "l'enfant roi", mais à mon avis, cela n'explique pas la différence entre la France et les autres pays de l'OCDE (il me semble que la mode "enfant roi" est assez internationale, en tout cas dans les pays développés).

Bon, je sais pas si qui que ce soit aura le courage de tout lire...
Qui n'entend qu'un son n'entend qu'une sonnerie. Signé : Sonfucius

beagle
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par beagle » 10 Déc 2010, 12:33

Tout lu, plutot bon, plutot d'accord.
Je commenterai certains points plus tard.
Et peut-ètre un par un, t'as fait ça en apnée? :lol3:
L'important est de savoir quoi faire lorsqu'il n' y a rien à faire.

Sylviel
Membre Transcendant
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Enregistré le: 20 Jan 2010, 12:00

par Sylviel » 10 Déc 2010, 15:28

Tout lu aussi :-)

Comme il faut que je me bouge quand même a un moment ou un autre je vais faire court : l'un des problèmes (de mon point de vue) c'est le collège unique. En clair il y a des gamins qu'on rien à foutre sur les bancs de l'école au collège, qui ne font que perturber les classes sans en tirer quoi que ce soit, et qui s'épanouirait beaucoup plus dans une formation pratique. Au collège le prof fait (qu'il le veuille ou non) cours pour au mieux 20 élèves sur 30 : les 5 premiers s'em...de, et les 5 derniers sont largués et foutent le bordel (dans le meilleur des cas). Donc pour moi tout ce qui va en faveur d'une meilleure différenciation de l'éducation (en particuliers au collège) est positif. Evidemment c'est un sujet très polémique et compliqué...
Juste une dernière remarque sur le sujet : cela passe souvent par des groupes de niveaux. Ces groupes de niveaux sont critiqués parce que "les bons éléments tirent une classe". Je trouve gonflé de demander à des gamins de 12 ou 13 ans, déjà souvent marginalisés parce que bons à l'école, de "tirer" une classe, alors que des adultes ont déjà bien du mal à "tirer" un groupe d'adulte dans des conditions semblables... Pour moi la vraie raison est la suivante : tous les profs (ou presque) aurait envie d'enseigner dans la classe des "bons élèves". Une solution (partielle) consiste à différencier aussi l'effectif : plus d'élèves dans les groupes de "bon niveau" (souvent plus sage), moins pour les groupes d'élèves en difficultés. En bonus ça permet de réduire les effectifs là où c'est primordial à budget constant.

Ok avec toi pour la formation... Enfin l'IUFM :hum:
Merci de répondre aux questions posées, ce sont des indications pour vous aider à résoudre vos exercices.

vincentroumezy
Membre Irrationnel
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par vincentroumezy » 10 Déc 2010, 18:22

J'ai tout lu, et je suis d'accord.
Le système colaire francais jusqu'à la fin du lycée ne permet pas aux élèves en difficulté de s'en sortir, et "tue" beaucoup de bons.

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