Bonjour,
Pour moi, les bons en maths naviguent à 15 (sur 20) de moyenne, les très bons sont à 19-20. J'ai longtemps été persuadée que les bons et très bons en maths étaient les passionnés (donc qu'ils n'avaient aucun mérite), et que les autres, les pas ou pas tellement intéressés, essayaient seulement de suivre.
Depuis, l'observation me fait dire qu'il faut de tout pour faire un monde. Il y a des gens très intéressés, voire passionnés qui ne décollent pas de 8, et ne comprennent pas pourquoi, et d'autres, à l'aise intellectuellement (ou qui sont dans des conditions matérielles qui le leur permettent), qui sont bons (parce qu'il faut avoir des bonnes notes), en n'aimant pas la matière.
neutrinou a écrit:Et dans les autres, il y a
- ceux qui pigent bien tout, qui ont en général les bons raisonnements, mais qui font trop souvent des fautes d'inattention (erreurs de q-nu) ce qui est mon cas - je suppose que c'est un petit problème cognitif ; les calculettes les aident pas mal (s'ils n'oublient pas des trucs...)
- ceux qui pigent bien tout et qui ont les bons raisonnements, mais qui sont lents : ça prend du temps à se déclencher, mais c'est sans problème s'ils ont le temps, ils trouvent ; malheureusement, en examen et devoir sur table, ils ne terminent pas, loin de là, et pour les concours, il ne faut pas espérer (ce qui est aussi mon cas).
Les fautes d'inattention. Je ne pense pas que les calculettes peuvent aider. A mon sens, elles auraient plutôt tendance à déconcentrer. Elles peuvent servir à vérifier rapidement un résultat, à conjecturer (le comportement d'une suite par exemple), à afficher le graphe d'une fonction, bref, à s'en aider pour quelque chose qu'on sait déjà faire mais qui prendrait du temps à la main. Il vaut mieux (si possible) faire le plus possible de calculs de tête, on se rend mieux compte et c'est autant de temps de gagné par la suite avec de l'entraînement.
Par ailleurs, il faut se relire au fur et à mesure qu'on écrit. Un "+" à la place d'un "-" est vite arrivé. Surtout, il faut contrôler par étapes la cohérence de ses calculs. Il y a toujours un moyen si on y réfléchit bien (quand on résout une équation, hop on vérifie que la solution trouvée vérifie l'équation, une dérivée toujours négative d'une fonction qui paraît croissante, c'est bizarre, ...).
Les lents. A mon sens, il y a des gens qui ont besoin de plus de temps, parce qu'ils ne comprennent pas s'ils n'ont pas compris complétement. D'autres se contentent de comprendre l'idée grosso modo. On peut être dans les derniers rangs à un concours une année, et dans les premiers au même concours l'année suivante (j'ai connu). Sinon, pour les lents (et pour les rapides aussi, car il ne faut pas se faire d'illusions), je dirais qu'il faut de l'entraînement. On ne court pas le marathon en 4 heures du jour au lendemain. Il faut faire un maximum d'exercices pour comprendre les notions nouvelles : tout ce qui est compris avant, est du temps de gagné pendant le contrôle (cela a déjà été compris). De la confiance aussi. La confiance aide beaucoup : "j'y suis arrivé une fois, je peux y arriver, je vais y arriver". Pour qu'elle s'installe, il faut donc avoir fait des exercices et y être arrivé. Si on n'y arrive pas, on repart d'un exercice plus facile. Il faut être sûr de ce que l'on fait au fur et à mesure.
Mais je ne crois pas qu'il y en ait qui "n'ont pas besoin de bosser".
Confiance et persévérance sont le cercle vertueux. Réticence et découragement sont le cercle vicieux.
Je me demande encore quelle est la corrélation entre l'intérêt qu'on a pour les maths et son agilité dans cette matière. Il y en a une, c'est certain, mais quel est son degré ? Ce qui est certain aussi, c'est que cette matière ne laisse pas indifférent. On veut s'y remettre, ou on a une revanche à prendre.
L'intérêt porte en avant, la curiosité est éveillée. Pour moi, les maths sont un jeu, dans mes classes c'était la seule matière où on pouvait jouer, les autres, il fallait seulement apprendre. En même temps, je ressens que les maths pré-existent à nous, on les découvre, et les outils qui ont été créés l'ont été pour ce faire.
Avec le désintérêt ou avec le découragement, on est réticent, on se demande ce qui va bien encore nous tomber sur la tête, on est pris à rebrousse poil.
Pour enrayer, rien ne vaut des premiers bons résultats.
Bon courage !