Stella Baruk insiste sur les mots pour leur signification mais aussi plus prosaïquement pour mettre en relation ce qu'on 'entend' et ce qu'on lit
par ex le nombre 1200 s'entend mille - deux - cent
il est facile pour un élève de penser que ce nombre s'écrit 1000 - 2 - 100
soit 10002100
ce qui est logique dans sa tête
en passant l'apprentissage des nombres est indissociable de l'addition
sur la soustraction vue comme une addition
Stella Baruk parle de l'aspect 'affectif', psychologique
une addition est perçue comme joyeuse, on a 'plus' qu'avant
une multiplication encore mieux
par contre une soustraction est triste, on a 'moins' qu'avant
la division n'en parlons pas
cela m'a surprise de lire ça, et puis je me suis rappelé que en primaire je n'aimais pas les soustractions, je trouvais ça déprimant
les additions par contre j'aimais bien
plus tard au collège les nombres négatifs me semblaient repoussants, juste à cause du mot 'négatif'
c'était inconscient bien sûr
et donc la soustraction vue comme "calculer ce qui manque pour aller plus haut" ce serait pour éviter l'aspect tristounet d'une soustraction qui enlève
je ne sais plus si Stella Baruk est d'accord avec cette façon de faire, je ne crois pas, ou alors 'en plus' de la soustraction qui enlève, mais en tous cas elle dit qu'il faut adapter le moment de l'apprentissage des 4 opérations à la psychologie des enfants à tel ou tel âge, par ex retarder l'apprentissage de la division (contrairement à ce qui se dit en ce moment)
Mais Delord a peut-être raison sur l'autre point, les maths qui mesurent des longueurs , qui pèsent, qui sont sur un support là encore physique. Ceci a-t-il été abandonné, reduit? Sur cet aspect je ne sais pas trop.
avec la vie citadine et en particulier à notre époque hautement technologique et de plus en plus virtuelle il me semble que les enfants (et les adultes) sont beaucoup moins confrontés à la matière dans leur quotidien que par exemple les enfants de paysans des années 50