Mathusalem a écrit:Dans les 200-250 euros, non ? Bha allez, peut-être 300 mais si j'étais une municipalité, j'donnerais pas plus.
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Je serais curieux d'obtenir une explication quant à savoir ce qui exactement te pose problème dans ce problème
A+
Sans vouloir répondre à la place d'Aslan54, chacun connait le type de
pédagogie pratiquée depuis toujours à l'éducation nationale, que ce soit dans le public, le privé laïque ou religieux,sans doute toutes confessions confondues.
La pédagogie est pratiquée du haut vers le bas, du maitre vers l'apprenant.
Une pédagogie libertaire (libérale ?) serait de faire étudier un problème de maths comme un problème de physique expérimentale.
Les choses se passeraient en sens inverse:
les élèves expérimenteraient, mettraient en équations puis termineraient par
la rédaction d'un compte-rendu ou d'un énoncé.
Ce type d'apprentissage serait adapté à former des mathématiciens ou des chercheurs. C'est un idéal pour un prof de maths: former des gens qui ont du sens mathématique.
L'organisation de l'éducation est hiérarchique et reflète tout simplement l'organisation de la production.
Au boulot, dans les bureaux ou entreprises, la situation type d'un salarié
est de prendre connaissance d'un dossier et de résoudre le problème décrit.
Point barre. très peu de salariés sont amenés à organiser leur propre travail.
Dans le travail tertiaire, il y a un découpage des projets, top-down,
selon des méthodes style Merise, qui vont de la conception (ingénierie) jusqu'à la réalisation de nombreuses sous-tâches par les techniciens.
L'apprentissage des mathématiques est tourné en ce sens: l'élève doit décrypter un énoncé et trouver la solution. Ma thèse est la suivante:
la pédagogie des maths prépare plus les élèves au travail salarié
du secteur tertiaire qu'à former des mathématiciens et des ouvriers-techniciens.
Il y a deux ,trois écueils flagrants dans ce type de formation:
les très rares qui veulent devenir mathématiciens professionnels,voir même qui veulent devenir profs de maths, ne reçoivent pas un enseignement adapté
(ça se voit en fac de maths où certains étudiants de maths manquent de sens mathématique,d'heuristique)
nettement plus ennuyeux pour la société française, des professions très techniques ouvrières (plomberie,électricité,topographie, différents BTS)
qui ont besoin de technicité , et qui n'iront pas travailler dans le secteur tertiaire, ne reçoivent pas une formation technique suffisante, en enseignement professionnel.
exemple: des techniciens qui posent des capteurs dans les égouts n'ont pas reçu , en enseignement professionnel, la formation pointue en trigonométrie
dont ils ont besoin.
conclusion: les éléves , en milieu scolaire, au collège, sont souvent confrontés à des énoncés , que l'on pourrait qualifier "de type économico-hiérarchiques", principalement adapté aux futurs cadres moyens du secteur tertiaire et au travail de bureau, plutôt qu'à un travail de laborantins,
par exemple.
Certains élèves souffrent sur les énoncés de maths car ces énoncés
sont adaptés à de futurs salariés du tertiaire. D'ailleurs, il est possible
que la méchante crise économique que nous allons vivre, vienne d'un
développement trop important du secteur tertiaire, par rapport à
d'autres activités de production.