Vous laissez pas enfumer, les filles !

Discussion générale entre passionnés et amateurs de mathématiques sur des sujets mathématiques variés
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fatal_error
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par fatal_error » 24 Nov 2013, 20:59

Bref, on voit bien que s'il existe différence selon sexe, ben les filles se démotivent et laissent tomber,
les garçons au contraire assurent un max

Non, les filles font moins bien. Ca veut pas dire se démotivent, et encore moins laissent tomber.

"les phrases de plus de deux propositions je comprends pas."

l'intérêt de la remarque c'est de te demander de reformuler parce que je comprends pas. Je te concède que je suis un peu sec..

Et eux ça les embète, alors ils font cette étude pour montrer que c'est autosuggestif,

non c'est faux. La conclusion remet bien la diff ability/society en intro, mais dit juste qu'on peut améliorer les perf des filles en éliminant la pression de diff de sexe. A condition que les filles aient l'abilité de performer le test. Ils ne portent pas les sacoches de dire qu'en enlevant la barrière elles feraient jeu égal.
la vie est une fête :)



beagle
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par beagle » 24 Nov 2013, 21:00

Losange a écrit:On peut jouer autant qu'on veut sur les termes.
Toujours est-il que Mathusalem a clairement indiqué que comparer deux situations différentes dans lesquelles on ne fait varier qu'un seul paramètre ne permet pas de conclure. Et vous n'avez rien trouvé à y redire.

PS : L'objection de Mathusalem que j'ai critiqué n'a rien à voir avec la reproductibilité.


OK, vu le passage de Mathusalem en question:"
Ont-ils redonné le même test mathématique aux hommes et aux femmes, en disant aux femmes qu'elles devraient être égales aux hommes en performance, et en disant aux hommes qu'ils devraient être bien meilleurs ? Non. Du coup, le résultat de l'étude ne vaut rien, ou en tous cas ne permet pas de conclure comme ils le font."

ben oui , ils ont fait le test en disant que les tests antérieurs n'avaient pas montré de différences hommes-femmes, et là les femmes performent mieux(égalité avec les hommes).


Mais l'analyse des temps consacrés lorsqu'on annonce une différence gender, est éloquente.Je suis une fille, le test est difficile , je ne trouve pas, ben c'est normal que je ne trouve pas, on m'a dit qu'ils avaient trouvé déjà ça, donc je passe au lieu de persévérer...
c'est auto-suggestif
et les garçons dans l'autre sens, ptain de bordel l'exo est difficile, mais parait que les gars le trouve plus que les filles, merde, merde, ah oui ça y est,

609 secondes pour les filles et 817 secondes pour les garçons, c'est pas un indice de performance, c'est un indice d'opiniatreté!

Mathusalem sera puni pour ce qu'il a dit, t'inquiète Losange.
L'important est de savoir quoi faire lorsqu'il n' y a rien à faire.

beagle
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par beagle » 24 Nov 2013, 21:06

"Non, les filles font moins bien. Ca veut pas dire se démotivent, et encore moins laissent tomber."

quand tu fais moins bien en 609 secondes sur la totalité du test, c'est que la partie difficile a été vite abandonnée
par rapport aux 817 secondes des garçons

200 secondes sur 600 ou sur 800
sachant qu'une partie commune facile a du prendre le mème temps environ aux deux sexes,
enlevons 300 secondes de début de test facile
on aura 300 secondes pour les filles là où les gars mettent 500 secondes
Maintenant c'est du 200 sur 300 ou du 200 sur 500

bref, elles ne sousperforment pas, elles ne cherchent plus dans les conditions gender dès qu'il y a difficultés.

Mais je t'autorise d'autres interprétations.
Ce n'est que la mienne, et je ne la trouve pas ridicule.
L'important est de savoir quoi faire lorsqu'il n' y a rien à faire.

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fatal_error
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par fatal_error » 24 Nov 2013, 21:17

Mais je t'autorise d'autres interprétations.

sauf erreur, ils ne parlent de démotivation que dans la difficulté des tests supposés résolvables. Ils parlent de démotivation si les tests étaient trop dûrs et qu'elles aient pas la capacité de les résoudre. Ce qui n'est pas le cas là (du moins le supposent-ils).

Concernant ton interprétation, libre à toi, mais tu rajoutes de l'entropie.
1) elles font moins bien
2) parce qu'elles se démotivent

Ils ont abordé un passage avec des questions après Study 3, mais j'ai pas lu car j'arrive pas (physiquement parlant) à lire plus de 10 pages, ca me défonce les yeux...
Pe justement s'intéressaient-ils à savoir la cause auprès des filles qui faisaient moins bien (si elles s'étaient démotivées ou avaient performées normalement), mais je spécule.
la vie est une fête :)

beagle
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par beagle » 24 Nov 2013, 21:59

C'est comme tu veux mais le type qui réussit pas parce qu'il a pas cherché
je n'en fais pas sur ce test là un déficit de compétence,
mais un déficit d'investissement motivation,
m'enfin libre à chacun.
C'est ce qui se passe en study 2 lorsque l'on dit aux filles il y a eu aux tests antérieurs un gender difference,
alors si elles ne trouvent pas, elles ne s'obstinent pas et laissent béton,
alors que les gars sont à 700 secondes quand on dit pas de gender difference et ils sont à 800 secondes lorsqu'on leur annonce un gender differnece,
ils se disent merde les garçons trouvent cela, et ils cherchent plus...

maintenant si j'ai bien compris,
si 700 secondes est le temps total du test,
ben cela en dit long sur le sérieux des questions.
si c'est un test de blitz, c'est vraiment pas pareil que des capacités en maths,
à la télé sur la pub, le gars dit : vous avez 4 heures!
L'important est de savoir quoi faire lorsqu'il n' y a rien à faire.

beagle
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par beagle » 25 Nov 2013, 10:18

study 3, avant de faire le test on fait répondre à un questionnaire pour évaluer si anxiété, si perte d'estime de soi en maths,etc...
et ils retrouvent que ceux qui sont anxieux à faire ce tests réussissent moins bien.
Oui, ben bof quoi.
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beagle
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par beagle » 25 Nov 2013, 10:36

Donc en conclusions provisoires et personnelles:
des études antérieures ont montré de meilleures perfs en maths d'un groupe de garçons versus un groupe de filles.
ceci est encore vérifié dans le study1

l'étude vise à montrer que c'est parce que la société dit que les filles sont moins bonnes qu'elles le sont,
ou alors vise à montrer je sais pas quoi.
Il me semblerait plus intéressant d'analyser les études chez les enfants , au départ de l'éducation, pas à l'arrivée.Et de voir chez ces enfants qu'elles sont les difficultés.
quel type d'exos, nécessitant quels types de compétences ...

parce que es différences garçons filles on les connait très bien chez les dysapprentisseurs.
La dyslexie est une pathologie du garçon.c'est bien plus difficile de mettre en difficultés une fille s'agissant de l'intelligence verbale.Et chez ces garçons ayant une intelligence verbale de 80, ben parfois c'est une intelligence non verbale de 130.certains dyslexiques sont des bètes de géométrie, et ils ont une vision 3D.On en retrouve chez les architectes, et chez Disney...la latéralisation cérébrale n'est pas la mème chez le gars et chez la fille.
dans le déficit attentionnel, on ne retrouve pas les mèmes soucis chez la fille et chez le gars.la fille en déficit attentionnel sera hypoactive, faible RAM, et en soucis dans le visio-attentionnel.Cela donnera des difficultés en lecture bien différentes de la dyslexie phono du garçon, et des difficultés en maths par l'absence de support dans le spatio-temporel.

Or si on reprend ce qui a été fait pour le primaire, on s'aperçoit que les difficultés en maths ont été compensées sur le coté redonner du sens aux maths.Mais un sens sémantique.Les pédagogues ont voulu redonner du sens verbal pour faire des maths.ce qui n'a pas plus d'intérèt que cela pour les filles en général.
On a laissé tomber d'aider les élèves sur le sens sensoriel des maths, parce que jugée trop mécaniste comme vision.Donc on n'aide pas les élèves à s'aider de supports spatio-temporel.cela se voit tous les jours sur ce forum en forum collège et lycée, des élèves incapable de s'aider en utilisant un support spatial.
Donc à mes yeux, en ne reconnaissant pas les difficultés éventuelles des filles, on nie la possibilité d'analyser le pourquoi, on empèche les possibilités d'aide , de remédiation.

par exemple.
L'important est de savoir quoi faire lorsqu'il n' y a rien à faire.

Mathusalem
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par Mathusalem » 25 Nov 2013, 11:06

Losange a écrit:Vous prétendez qu'il aurait fallu ces expériences supplémentaires pour conclure ?

Sauf que la méthode expérimentale dit le contraire : deux expériences en faisant varier un seul paramètre suffisent à conclure. Des expériences supplémentaires peuvent apporter de nouvelles informations, mais ne sont absolument pas indispensables.

Je constate souvent que dès qu'il s'agit des sciences sociales, d'aucuns nient les principes de la méthode expérimentale quand ils n'aiment pas les conclusions.



beagle a écrit:OK, vu le passage de Mathusalem en question:"
Ont-ils redonné le même test mathématique aux hommes et aux femmes, en disant aux femmes qu'elles devraient être égales aux hommes en performance, et en disant aux hommes qu'ils devraient être bien meilleurs ? Non. Du coup, le résultat de l'étude ne vaut rien, ou en tous cas ne permet pas de conclure comme ils le font."

ben oui , ils ont fait le test en disant que les tests antérieurs n'avaient pas montré de différences hommes-femmes, et là les femmes performent mieux(égalité avec les hommes).
[..]Mathusalem sera puni pour ce qu'il a dit, t'inquiète Losange.


Je me réfère à la partie Study 2 de l'article.

1. Ils prennent 30 femmes et 24 hommes du cours d'Introduction à la Psychologie, qui se sont auto-proclamés forts en mathématiques (questionnaire auquel ils ont du répondre avec une échelle de 1 à 11), et ont été sélectionnés en amont en considérant leur score de SAT (plus de 85%). De plus, ils ont du obtenir la note de B ou mieux a leur cours d'introduction au Calculus : B, ca veut dire mieux que 75%, mais aux States, l'échelle est telle que la répartition des notes est adaptée à une gaussienne.

Objection 1: Ils ont un échantillon de gens qui ont certainement une vague idée des mathématiques (c'est la Fac de psycho), qui ont suivi un cours de mathématiques générales (tous mis ensemble), et qui témoignent certainement d'une disparité dans leurs aptitudes mathématiques abyssale.

2. Page 11 : ...But if this underperfomrance is due to an ability difference between men and women that is detectable only with difficult math items, women should underperform regardless of how relevant the stereotype is to their performance. In this way, this study provides a direct test of our theory (..que les femmes font moins bien à cause du stérétotype).
La méthode pour démontrer leur théorie : les étudiants prennent part à un test en deux parties, ou deux groupes (donc le petit échantillon est divisé en 2) sont formés, l'un pensant que la première partie montre une différence de genre alors que la seconde partie non, et le deuxième groupe le contraire.
Résultats : Les femmes font mieux - aussi bien que les gars - sur la partie où il est indiqué qu'il n'y pas de différence de genres

Je vous invite à admirer les barres d'erreur sur les scores
Image

Passons sur la qualité des résultats : aucune analyse n'est faite sur le fait que les participants avaient 15 minutes, mais que dans la partie où ils disent qu'il y a une différence de genres, les femmes ne font que 10 minutes (609s) en moyenne pour le test, alors que les hommes 817s. Dans le cas contraire, où il n'y a pas de différences de genre, les femmes et les hommes passent le même temps : 650s

Conclusion : les femmes ne performent moins bien simplement à cause du stéréotype de genre.

Objection 2: On nous présente des résultats nuls à chier, qui magiquement passent un t-student test à 50 degrés de liberté (two-way ANOVA test), et en se basant sur ces résultats, on infère que les femmes performent tout aussi bien que les hommes en conditions normales. La qualité de leur échantillon est faible, et dieu sait la forme qu'avait leur test de math : est-ce qu'il testait plus la mémoire, ou les capacités de réflexion ? Fallait-il démontrer, ou calculer ?

Mon cher Losange, on ne se permet pas de conclure quelque chose de si fort avec un protocle si mauvais, et des résultats qui ne valent rien. Premièrement, ils n'analysent pas la différence monumentale entre le temps que les hommes ont passé sur le test où a priori ils devaient être meilleurs. De plus, là où les résultats sont supposés égaux entre sexe, les hommes performent légèrement moins bien, mais ça, c'est poubelle, parce que 'it was found of no particular significance'.
Les femmes ont passé seulement les 2/3 du temps imparti pour résoudre le test où elles étaient supposément moins bonnes : elles ont clairement abandonné le test. Alors en quoi ce test là peut-il jauger la différence de performance homme femme ? Sur ce test, les hommes ont passé 90% du temps imparti. Il est clair que sur ce test, les hommes ont fait mieux, pas seulement parce que les femmes étaient victime de stéréotype, mais aussi parce que les hommes l'étaient. Sur le deuxième test, les hommes n'ont passé que 70% du temps imparti, tout comme les femmes. Les résultats étaient-ils meilleurs parce que les femmes ne se sentaient pas stéréotypées, ou est-ce que c'est parec que les gars se sont relâchés ?

Losange a écrit:Vous prétendez qu'il aurait fallu ces expériences supplémentaires pour conclure ?

Sauf que la méthode expérimentale dit le contraire : deux expériences en faisant varier un seul paramètre suffisent à conclure. Des expériences supplémentaires peuvent apporter de nouvelles informations, mais ne sont absolument pas indispensables.

Je constate souvent que dès qu'il s'agit des sciences sociales, d'aucuns nient les principes de la méthode expérimentale quand ils n'aiment pas les conclusions.


Je constate souvent que dès qu'il s'agit des sciences sociales, ces messieurs qui les pratiquent utilisent une sémantique mathématique (p-quantile, percentile, leur bien aimé t-student) mais n'ont pas grande idée de ce qu'ils font. Deux expériences faisant varier un seul paramètre suffisent à conclure, si l'on est en mesure de savoir ce qu'il est possible de conclure de l'expérience. Ici, le problème, c'est que c'est pas un paramètre qui varie entre deux expériences, c'est une flopée. Mais les trucs qui ne les intéresse pas parce que ça ne rentre pas dans leur hypothèse de départ, ils jettent.

Comment leurs résultats permettent-ils de différencier et valider les hypothèses suivantes :
1. Les femmes sont aussi fortes que les hommes en mathématiques, mais sont sujettes à stéréotype négatif
2. Les femmes sont moins fortes en mathématiques, mais lorsqu'on leur dit qu'elles doivent être au même niveau, elles se surpassent.
3. Les hommes sont aussi forts que les femmes en maths, cependant lorsqu'on leur dit qu'ils doivent mieux performer, leur esprit de compétition les pousse à se surpasser
4. Les hommes sont plus forts que les femmes en mathématiques, mais si on leur dit qu'ils doivent performer à hauteur égale, ils se relâchent et produisent les mêmes résultats.

Il aurait été intéressant de ne révéler le stéréotype seulement aux femmes, et non pas aux hommes. En faisant cela, tu biaises ton résultat et tu ne peux plus conclure sur le stéréotype affectant les femmmes, car les résultats sont influencés par le fait que les hommes sont au courant.

Je persiste et signe : ce n'est pas une étude sérieuse. Elle est dans l'air du temps, et comme tout ce qui est dans l'air du temps est sexy, ça passe les peer-review, c'est publiable, alors on publie. Mais les résultats parlent d'eux-mêmes : c'est du vent.

beagle
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par beagle » 25 Nov 2013, 11:31

"Je persiste et signe : ce n'est pas une étude sérieuse. Elle est dans l'air du temps, et comme tout ce qui est dans l'air du temps est sexy, ça passe les peer-review, c'est publiable, alors on publie. Mais les résultats parlent d'eux-mêmes : c'est du vent."

Je serais plus sévère.
gender théorie c'est politique, et malheureusement on retrouve en sciences sociales et humaines une distribution des idées politiques qui ne reflètent pas la société.Et des gens qui visent à transformer la société.Donc ce n'est pas léger, c'est à inclure dans une attitude lobbying politique.
Or les gens de ces milieux se cooptant les uns les autres ne sélectionnent que des personnes qui vont dans leur sens, c'est un gros problème.
Aujourd'hui lorsque je lis dans un journal une analyse d'un sociologue chercheur au CNRS, je sais à l'avance que cela va me faire rire ou pleurer, pauvre CNRS...et on retrouve ces gars là à l'étranger, mais les contre-pensées me semblent plus équilibrées qu'en France.
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par fatal_error » 25 Nov 2013, 11:50

bjr Mathusalem,

je te trouve un peu rapide dans tes conclusions.
this study provides a direct test of our theory (..que les femmes font moins bien à cause du stérétotype).

les .. sont justement le passage ou tu devrais appuyer la citation. Car dans ton passage cite il n est jamais dit qu ils expliquent la difference hommes/femmes par le stereotype treat exclusivement (idem qu ils nient les differences d aptitudes)

Maintenant, je suis quand meme alle relire un peu plus:
We believe that by presenting the test as one on which gender differences do not occur, we made the
stereotype of women’s math inability irrelevant to interpreting their performance
on the test

et effectivement, c est un joli glisse de quenelles.

Representing test performance as unaffected by gender, we reasoned, would
make the gender stereotype irrelevant as an interpretation of test performance,
preclude stereotype threat, and thereby allow women to match the performance of
equally qualified men
.


Bon par dessus tout, ce qu il faut retenir c est que leur performance est influence par le dit stereotype treat.

Apres il n etait pas necessaire de comparer avec les performances des hommes si on ne compare que les femmes sous stresse ou pas.

ps: article de 1998 :lol3:
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Mathusalem
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par Mathusalem » 25 Nov 2013, 12:11

fatal_error a écrit:bjr Mathusalem,

je te trouve un peu rapide dans tes conclusions.

les .. sont justement le passage ou tu devrais appuyer la citation. Car dans ton passage cite il n est jamais dit qu ils expliquent la difference hommes/femmes par le stereotype treat exclusivement (idem qu ils nient les differences d aptitudes)

Pas sur de comprendre l'objection.

this study provides a direct test of our theory -- that
it is a stereotype-guided interpretation of performance difficulty that causes
women’s underperformance on the difficult math tests in these experiments.


Les ... sont la phrase que j'ai rajoutée maintenant dans la citation, et je pense que ça peut se résumer à dire que les femmes font moins bien sur le test math à cause du stéréotype auquel elles sont sujettes. J'ai mis ce passage pour montrer leur hypothèse. Par la suite, il me semble que j'ai été clair sur le fait que leur étude ne permet absolument pas de conclure ce qui est cité ci-dessus. Regarde rien que la gueule des graphes..

beagle
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par beagle » 25 Nov 2013, 12:48

etude de steel datant de 1998,
mais fatal tu m'avais repris sur un point, et j'avais cru avoir imaginé mais non j'avais aussi bien lu ceci,
c'est dans le texte initial, la deuxième étude française est celle-ci:
"En France, Pascal Huguet (CNRS) et Isabelle Régner (Université de Toulouse) reprennent le dispositif expérimental « géométrie/dessin » avec plusieurs centaines d'élèves des deux sexes de 6e et de 5e. Conformément à l'hypothèse de Steele, les filles en condition « géométrie» produisent une performance inférieure à celle des garçons. Cette différence s'inverse dans la condition « dessin » ! Le simple fait de croire que le test présenté implique des compétences en mathématiques suffit donc à entraver la performance des filles, cela quel que soit leur niveau de performance dans ce domaine."
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Ben314
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par Ben314 » 25 Nov 2013, 12:56

Mathusalem a écrit:Je persiste et signe : ce n'est pas une étude sérieuse. Elle est dans l'air du temps, et comme tout ce qui est dans l'air du temps est sexy, ça passe les peer-review, c'est publiable, alors on publie. Mais les résultats parlent d'eux-mêmes : c'est du vent.
Idem en ce qui me concerne (donc comme beagle)

Je rajouterais pour abonder dans ce sens que 30 femmes + 24 hommes, non seulement çe n'est pas énorme, mais en plus, vu la façon de les selectionner, c'est tout ce qu'il y a de plus à l'opposé d'un "échantillon représentatif" comme le disent les sondeurs :
- Ces personnes non seulement viennent de la même fac, mais en plus ont subi le même cours de math de "introduction au calculus". Si elles ont eu le même prof et que le prof a passé l'année à dire "les filles y arriverons moins bien que les gars", ou alors si le prof à tendance à ne pas noter de la même façon les filles et les gars (si, si, ça arrive...) ça biaise complètement l'étude (en expliquant le complexe des filles ou bien en faisant remarquer que les 'B' des filles n'ont pas la même valeur que les 'B' des garçons)
- J'avais vu une étude il y a quelque temps, portant sauf erreur sur plusieurs milliers d'élèves, leur demandant s'ils se considéraient comme "bon en math" (la réponse contenant 5 ou 6 possibilités du style "trés nuls" à "trés bon") puis une analyse des résultats par rapports au notes effectives de l'élève en math. Le résultat semblait sans appel : demander à une fille si elle est "forte en math", ce n'est franchement pas la même chose que de le demander la même chose à un mec (en exagérant à peine, le mec s'estime "trés bon" avec 14 de moyenne alors que la fille s'estime "relativement bonne" avec 16...) . Donc de selectionner les candidats en fonction de leur propre estime concernant leur niveau en math, ça va pas trop dans le bon sens non plus...
- Enfin, concernant la méthodologie du test, y'a un truc qui m'étonne systématiquement concernant des tas d'études en "sciences sociales" : on sait depuis la nuit des temps en médecine que si on veut avoir des résultat concernant l'efficacité d'un médicament, il faut procéder en "double aveugle". Pour moi, cela signifie que dans ce type de test,il y a une énorme influence de celui qui "pose la question" (la façon dont il la pose, l'espoir qu'il a d'obtenir plutôt tel type de réponse, etc...) sur la réponse obtenue. En conséquence, que les filles réussisent moins bien que les mecs à un test aprés qu'on leur ait dit "vous réussirez moins bien", et qu'elles réussisent aussi bien aprés qu'on leur ait dit "vous réussirez aussi bien", ben au fond, je vois vraiment pas trop ce que ça prouve (à part justement que la seule façon de faire des test c'est "en double aveugle", i.e. que celui qui pose les questions n'ait absolument aucune opinion concernant les réponses...)
Qui n'entend qu'un son n'entend qu'une sonnerie. Signé : Sonfucius

Losange
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par Losange » 25 Nov 2013, 20:09

Mathusalem a écrit:Objection 1: ...
Objection 2: ...

Ces deux objections me semblent plus rationnelles que les objections précédentes :
Mathusalem a écrit:Ont-ils testé l'impact de donner un test où les femmes sont meilleures que les hommes à des hommes, en disant aux hommes qu'il n'y a aucune différence entre homme/femme sur le test ?
Ont-ils redonné le même test mathématique aux hommes et aux femmes, en disant aux femmes qu'elles devraient être égales aux hommes en performance, et en disant aux hommes qu'ils devraient être bien meilleurs ? Non. Du coup, le résultat de l'étude ne vaut rien, ou en tous cas ne permet pas de conclure comme ils le font.


Si l'étude a été mal faite, il y a un problème pour conclure. Néanmoins, on ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir testé ces autres situations.

Losange
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par Losange » 25 Nov 2013, 20:13

Mathusalem a écrit:Elle est dans l'air du temps, et comme tout ce qui est dans l'air du temps est sexy, ça passe les peer-review, c'est publiable, alors on publie.

C'est inquiétant quant à la qualité du peer reviewing.

Mais je pense que par principe, le peer-review pose problème, car on juge ceux qui nous jugent. De plus, le peer-review encourage un groupe à s'inventer ses propres règles internes sans jamais à avoir à les justifier à l'extérieur.

Par exemple, les ethnologues ont pendant longtemps payer leurs informateurs (c'était une règle pour publier), alors que les journalistes avaient opté pour la règle opposé (interdiction de rémunérer les sources) car justement, cette rémunération engendre de nombreux faux témoignages.

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par Mathusalem » 26 Nov 2013, 15:43

Losange a écrit:Ces deux objections me semblent plus rationnelles que les objections précédentes :

Vous me voyez bien aise de satisfaire à vos critères de qualité et d'avoir votre approbation quant à mes objections.

Losange a écrit:Si l'étude a été mal faite, il y a un problème pour conclure. Néanmoins, on ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir testé ces autres situations.


Précisément si, on peut le leur reprocher. Tester ces autres situations aurait permi de savoir si leur étude montre bel et bien ce qu'ils prétendent qu'elle montre. S'ils avaient vu la même influence du test sur une population de mâles dans la même situation, ils auraient dû abandonner leur conclusion. En ce sens, je vous invite à lire le commentaire de Ben314 sur le principe du double aveugle.

Le problème des sciences humaines est qu'il y a une volonté de rendre le domaine rigoureux/mathématique à outrance. Du coup, on se retrouve avec des gens qui n'ont pas les compétences nécessaires en mathématiques qui essayent d'appliquer les principes de la méthode scientifique à des expériences (comme celle-ci) où le nombre de paramètres qui varie est tout bonnement énorme. Ils ne s'en rendent cependant pas compte, et pensent que leur application du test de t-student, on ne sait comment, les protège des critiques et rend leurs arguments solides.

Il est clair dans cette étude que les auteurs n'ont pas de grandes notions en statistiques.

beagle
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par beagle » 26 Nov 2013, 17:04

Bon, j'ai assez dit que l'étude ne m'emballait pas.
Mais on ne peut pas tout leur reprocher non plus.
Ils testent justement l'effet placebo et l'effet nocebo, donc on ne peut pas leur reprocher cela dans le protocole.

Ils montrent que les filles souffrent de se savoir moins bonnes à priori et que cela retentit sur leurs performances.
bon on s'en serait douté, donc perso je m'en tape.
Plus intéressant est de savoir s'ils poussent le bouchon à dire que les filles sont moins bonnes en maths uniquement à cause des préjugés véhiculés par la société,
ou si l'on se contente de dire les filles sont en moyenne moins bonnes au départ, elles s'en persuadent et deviennent encore moins bonnes.

plus intéressant pour moi est d'étudier les différences bien plus tot dans l'éducation,
de comprendre ce qui se passe,
si on reprend PISA ils disent que c'est une grande majorité de pays où les gars sont meilleurs que les filles, là où les filles mettent une patée encore plus importante aux gars en intelligence verbale, lecture,...
Mais curieusement il y a des pays où cela n'est pas vérifié,
donc le plus intéressant serait de comparer les modes d'apprentissage des maths et du reste, sachant que les capacités en maths pourraient ètre développées sur d'autres apprentissages que les maths.
si les filles performent moins bien en maths, alors pourquoi, et comment aide -t-on les filles (ce qui devrait profiter à d'autres élèves en difficultés en maths),
mais pas à la française , pas en baissant le niveau des garçons...
L'important est de savoir quoi faire lorsqu'il n' y a rien à faire.

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ortollj
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par ortollj » 27 Nov 2013, 09:40

vous pensez que cette etude merite de figurer sur le site ci dessous ?
etudes a la con
peut etre pas quand meme. :doh:
si j'avais su j'aurais pas venu.

Mathusalem
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par Mathusalem » 27 Nov 2013, 11:17

ortollj a écrit:vous pensez que cette etude merite de figurer sur le site ci dessous ?
etudes a la con
peut etre pas quand meme. :doh:


Salut ortollj,

Non, je ne pense pas. L'étude en soit est intéressante. Ça montre dans une certaine mesure que les tests que l'on utilise pour jauger de la performance d'une personne, tant au niveau universitaire qu'au niveau du collège (si on s'avance un peu) ne sont pas significatifs. En effet, si on veut bien croire leurs chiffres, il est possible d'en influencer le résultat de manière significative.

J'ai déjà participé à des concours de physique avec des gens dont la moyenne était médiocre, et pourtant ils sont excellents dans ce qu'ils font. Je serais curieux de savoir si les personnes de ce forum qui sont dans le milieu de l'enseignement ont déjà observé de bons étudiants performant mal en conditions d'examens. Je pense que oui.

beagle
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par beagle » 27 Nov 2013, 12:41

"Non, je ne pense pas. L'étude en soit est intéressante. Ça montre dans une certaine mesure que les tests que l'on utilise pour jauger de la performance d'une personne, tant au niveau universitaire qu'au niveau du collège (si on s'avance un peu) ne sont pas significatifs. En effet, si on veut bien croire leurs chiffres, il est possible d'en influencer le résultat de manière significative. "

oui et non,
je trouve que l'étude montre des choses.
elle ne montre peut-ètre pas ce que les auteurs veulent prouver, mais elle montre des choses.
donc il y a du significatifs de quelque chose.
non significatifs au sens où cela ne signifie pas ce que l'on voulait donner comme sens, oui, là oui.

Lorsque PISA trouve que dans la très très grande majorité des pays les garçons sont moins performants en verbal et meilleurs en maths que les filles.cela signifie quelque chose.
Cela signifie quoi est le débat.
Mais PISA est collège, c'est déjà tard, faut reprendre les études des enfants petits pour les analyser.
et ensuite tout est à discuter, inné , acquis ...
Ce qui me gonfle dans la gender theory c'est la volonté idéologique que l'homme soit une page blanche sur laquelle la société seule va influer.Ce sont des négationnistes du génétique.
L'important est de savoir quoi faire lorsqu'il n' y a rien à faire.

 

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