Nightmare a écrit:Hello,
j'avais posé cette question il y quelques années, c'était un feu modo du forum qui m'avait apporté une réponse. Sa preuve utilisait le théorème du relèvement, mais je ne me rappelle plus sa conclusion.
L'idée est que si les deux courbes ne se croisent pas, on peut considérer en chaque (t,t') les coordonnées du vecteur reliant le point de la première courbe à l'instant t et le point de la deuxième courbe à l'instant t', que l'on normalise, ce qui nous fournit une application (t,t')->vectunitaire(f(t),g(t')) continue du carré dans le cercle unité. On la relève en une application continue du carré dans R, mais je ne sais plus ce qu'on fait avec. De mémoire on arrive à une contradiction sur les valeurs que prend le relèvement.
Je regarde ça.
Doraki a écrit:en prolongeant l'une des courbes en dehors du carrés pour faire un cercle, on obtient une application continue de S1 x [0;1] dans S1, donc une homotopie entre 2 fonctions de S1 dans S1.
Mais on s'aperçoit que l'une est homotope à l'identité et que l'autre est homotope à une constante, contradiction (avec le relèvement on obtient une fonction continue de [0;1] dans Z qui prend les valeurs 0 et 1).
Ben314 a écrit:Salut, à force de cogiter, j'ai bien une solution, mais elle est (au départ) de "haut niveau", mais je pense qu'on peut la présenter (surtout dans le cas discret) à un niveau plus bas.
Un outil assez puissant qui "étend" assez bien le Théorème des Valeurs Intermédiaires à la dimension 2 est la notion d'indice d'un point par rapport à une courbe (continue et fermée, c'est à dire dont le point de départ est le même que le point d'arrivé).
Pour ceux qui ne connaissent pas la notion voila une des façons de définir l'indice (il y en a d'autres) :
On a une courbe paramétrée (continue) et un point non situé sur la courbe.
On peut démontrer qu'il existe une paramétrisation de la courbe en coordonnées polaires centrées en , c'est à dire des fonctions continues et telles que, pour tout le vecteur ait pour coordonnées .
Comme , on a donc est un entier et c'est lui que l'on apelle "indice du point par rapport à la courbe " et que l'on peut par exemple noter .
Il est bon de noter que la fonction est clairement unique, que la fonction ne l'est pas (on peut la décaler de ) mais que la valeur de ne dépend pas du choix de la fonction . On peut aussi montrer (facile) que l'indice ne dépend pas de la paramétrisation de la courbe choisie : c'est une vrai "notion géométrique".
Si on fait un petit dessin, on voit que, graphiquement parlant, l'indice de par rapport à , c'est le "nombre de tours que fait la courbe autour de ".
Une autre chose (relativement) façile à montrer, c'est que la fonction définie sur privé du support de et à valeur dans est continue donc constante sur chaque composante connexe du complémentaire de la courbe. En fait, on a donc à peu de frais un résultat un peu de même nature que le théorème de Jordan.
Par rapport au problème de départ (version continue) : on part d'une courbe continue qui va d'un point du haut de l'échiquier a un point du bas (et ne passant par aucun point du bord droit ou gauche). On en fait une courbe fermée en rajoutant une large boucle passant à l'extérieur de l'échiquier, par exemple par la droite. Il est facile de montrer que, par rapport à cette courbe, les points du bord gauche de l'échiquer ont un indice de +1 alors que ceux du bord droit ont un indice de 0. Il ne sont donc pas dans la même composante connexe du complémentaire de la courbe et cela signifie que l'on ne peut pas aller du premier point au second sans couper la courbe.
C.Q.F.D.
Doraki a écrit:Le problème est de donner une vraie fonction concrète qui soit facilement calculable qui dise si on est à gauche ou à droite de la courbe.
Si on le chemin est donné avec un sens de parcours, donc sous forme d'une suite de cases contiguës.
Si (x,y) n'est pas une case du chemin, soit f(x,y) = la parité du nombre de liaisons (x',y) (x',y+1) avec x' (x',y+1), quand on les range pour des valeurs de x croissantes, elles se font dans des directions alternées.
ffpower a écrit:Donc pour commencer, je me ramene au cas ou :
-Un des pions part du milieu du coté haut pour finir au milieu du coté bas ( on va dire que le coté de l'échiquier comporte un nb impair de cases, histoire qu'il y ait bien un milieu )
Un autre pion part du milieu du coté gauche pour finir au milieu du coté droit. C'est facile de se ramener à ce cas ( mais demande si tu vois pas comment )
-Les 2 trajectoires sont injectives : à chaque fois qu'un pion revient sur une case ou il est déjà passé, on vire la "boucle" superflue qu'il vient d'effectuer. Ainsi dans ce cadre, si les 2 pions ne passent jamais sur une même case, ça entraine la propriété suivante : si un pion passe à un moment donné sur une case, plus aucun des 2 pions ne repassera sur cette case ensuite.
Ensuite, j'appelle demi-tour un bout de trajectoire qui ressemble à ça :
* *
*
*
*
* *
c'est à dire un passage ou le pion tourne 2 fois de suite à gauche, ou à droite. Je définis la longueur du demi tour comme le nombre de cases dont se déplace le pion entre les 2 moments ou il tourne ( sur mon précédent dessin, cette longueur vaut 4 )
Je dis qu'à moins qu'un pion ne fasse qu'avancer en ligne droite, il effectuera forcément au moins un demi-tour. ( si à un moment le pion partant d'un milieu d'un coté tourne à droite par exemple, et qu'il ne fasse jamais de demi-tour, on peut vérifier qu'il ne pourra pas atteindre le milieu du coté d'en face-il finira son parcours trop à droite)
Je considere un demi-tour de longueur minimal, parmi tous les demis tours effectués par les 2 pions. On va dire que celui ci est par exemple de longueur 4, pour rester dans le cadre de mon premier dessin :
* *
* X
* X
* X
* *
Et je dis alors que si les 2 trajets ne se croisent pas, alors aucun pion ne peut passer sur les cases marquées d'une croix. En effet les seuls moyens serait soit parce que le pion poursuivrait son parcourt ainsi :
* *
*
*
*|**
* *
( la barre est là pour pas qu'il y est d'ambiguité sur le chemin parcouru )
Soit parce qu'un autre pion ( ou le même pion ) passe dans le coin :
* *
* 0 0
* 0
* 0 0
* *
Dans les 2 cas, ça crée un demi-tour de longueur plus petite, ce qui contredit la minimalité de la longueur du demi-tour choisi.
Du coup, ceci permet de définir une nouvelle trajectoire pour le pion, plus courte, en le faisant passer sur les cases marquées d'un X. Si il faisait un truc comme ça :
* * *
* X
* X
* X
* *
X *
Sa nouvelle tracectoire deviendrait :
X* *
X*
X*
X*
X*
X*
Ainsi on a raccourci le chemin d'un des deux pions, et avec cette nouvelle config, les trajectoires restent injectives, et ne se croisent toujours pas si elles ne se croisaient pas au départ. En poursuivant ce procédé, on raccourcit petit à petit les trajectoires des 2 pions jusqu'à se ramener à un cas trivial ou on sait que les trajectoirent se coupent forcément.
nodjim a écrit:Comme il s'agit de 2 fonctions continues f et g, ne pourrait on simplement dire que la fonction f-g est continue aussi, et que le fait qu'elle change de signe entre 0 et 1 signifie qu'elle passe par 0 ?
Dlzlogic a écrit:Au bout de toutes ces "simplifications" il ne reste que les diagonales du carré, qui, comme chacun, sait se coupent.
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