Cet apres midi jai lu un article etonnant de mathematique.qui ne neccessite quasi aucune connaissances mathematiques préalable.
Il faut juste un peu quelques efforts pour comprendre(enfin pour moi tout du moins !), avec un crayon et un papier, pour refaire les calculs tout seul, mais on a rien sans rien.
Je vous conseille cet article (les abonnés de « pour la science », peuvent recupérer le pdf sur le site de « pour la science »). 2 extraits ci-dessous.
Lalgorythme (voir ci-dessous)trouvé par John Horton Conway est tout aussi etonnant !.
http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Horton_Conway
Les surprises du jeu de pile ou face
Les erreurs de nos jugements spontanés sont parfois étonnantes.
Le hasard créé par les lancers dune pièce de monnaie en est lexemple
le plus frappant : tout y semble paradoxal.
Jean-Paul DELAHAYE
146] Logique & calcul © Pour la Science - n° 409 - Novembre 2011
Voici quelques extraits ci-dessous
Les suites de piles ou faces obtenues
avec une pièce non truquée
nous semblent sans grand
mystère et nous ne doutons
guère de nos prédictions statistiques. Ce
faisant, nous ignorons une multitude de
subtilités, ignorance qui nous conduit à lerreur,
voire nous ferait perdre de largent
en cas de paris. Comprendre pourquoi et
tirer toutes les leçons des pièges tendus à
la raison par ces suites de tirages équitables
et indépendants est un travail délicat et difficile
comme lattestent les dizaines darticles
publiés depuis 40 ans sur ce sujet.
Un premier exemple de piège, dont lidée
a été proposée en 1969 par lamateur de
récréations mathématiques Walter Penney,
consiste à lancer une pièce de monnaie
(non truquée) autant de fois quil le
faut jusquà obtenir des séquences de piles
ou faces fixées à lavance. On cherche par
exemple à obtenir la séquence pile-face,
notée PF, ou face-face, notée FF. La question
posée est: laquelle a le plus de chances
de se présenter en premier, et combien estil
raisonnable de parier sur elle ?
Raisonnement A. Considérons deux
tirages successifs dune pièce de monnaie;
il y a autant de chances dobtenir PF que FF,
et cette probabilité est (1/2)2 = 1/4. Les
deux séquences PF et FF étant équiprobables,
chacune a la même probabilité de
sortir en premier, et la probabilité que PF
survienne avant FF est donc 1/2. Les
deux séquences mises en compétition partant
sur des bases égales, si lon nous propose
de parier, nous pouvons choisir indifféremment
lune ou lautre et miser 1 euro
contre 1 euro.
Or la réalité est bien différente : dans
une compétition entre PF et FF, la séquence
PF gagnera trois fois sur quatre. Il est
donc intéressant daccepter de miser
2 euros pour PF contre 1 euro en faveur de
FF ; un pari ne favorisant aucun joueur
consiste à miser 3 euros pour PF contre 1
pour FF. Voici la démonstration de ces
affirmations.
Raisonnement B. Les deux premiers
tirages peuvent être PF, FP, PP ou FF. Ces
quatre débuts possibles sont équiprobables,
chacun survenant avec une probabilité 1/4.
Si cest FF qui sort, la séquence FF aura gagné
la compétition. Dans les trois autres cas, la
gagnante sera toujours PF. En effet, dès quun
P tombe, FF ne peut plus sortir avant PF :
tant que des P continuent de tomber, aucune
ne gagne, et dès que F tombe, PF gagne. Si
lon vous propose ce jeu, choisissez PF: vous
gagnerez trois fois sur quatre.
Où est lerreur dans le raisonnementA?
Sa première phrase est indubitable. Elle
implique dailleurs que dans une longue
séquence de P ou F tirée avec une pièce de
monnaie non truquée, il y aura en moyenne
autant de couples PF que de couples FF.
Lerreur est dans la seconde phrase: «Les
deux séquences PF et FF étant équiprobables,
chacune a la même probabilité dêtre obtenue
en premier, et donc, la probabilité que
PF survienne avant FF est 1/2. » En effet,
même si les deux séquences sont équiprobables,
les relations quelles entretiennent,
comme le détaille le raisonnement B, ont
pour conséquence que dès quun P est tombé,
FF ne peut plus gagner, ce qui entraîne
alors que la séquence PF apparaîtra en premier
trois fois plus souvent que FF.
Le même type de blocage dune
séquence par une autre montre que si lon
oppose PFF à FFF, la première séquence
gagne sept fois sur huit. Plus généralement,
si lon oppose PF...F ((n 1) fois F)
à FF...F (n fois F), alors la première
séquence gagne (2n1) fois sur2n : nous
ne devons donc pas hésiter à parier
1 000 euros contre 1 euro en choisissant
PFFFFFFFFF contre FFFFFFFFFF.
Si votre doute persiste, opérez un
contrôle expérimental avec une pièce de
monnaie, en programmant une simulation
avec votre ordinateur ou encore en
associant P aux décimales impaires de _
et F aux décimales paires (voir la série illustrée
ci-dessus et ci-contre). Dans ce dernier
cas, vous pouvez commencer la série
John Conway a conçu un algorithme qui,
sans utiliser la méthode des graphes détats,
indique le résultat des confrontations dune
séquence contre une autre et cela quelles que
soient leurs complexités et leurs longueurs.
Considérons par exemple les séquences
A = PFPP et B = PPFF.
Plaçons A au-dessus de B:
A PFPP
B PPFF
Si les séquences coïncident, écrivons 1 sur les
séquences ; sinon, écrivons 0, comme cest le
cas ici :
0
A PFPP
B PPFF
Comparons maintenant les trois derniers symboles
de la première séquence (FPP) avec les trois
premiers de la seconde (PPF). Si ces sousséquences
coïncident, on ajoute un 1, sinon un 0:
00
A PFPP
B PPFF
On compare les deux derniers symboles (PP) de
la première séquence avec les deux premiers de
la seconde (PP), etc. Nous obtenons finalement :
0011 = 3
A PFPP
B PPFF,
la suite de 0 et de 1 étant lue comme un entier
en base 2. Cest la clef de A par rapport à B; on
la note Clef (A, B). Ici, Clef (A, B) = 3. Le rapport
de la probabilité que B gagne sur la probabilité
que A gagne est alors donné par :
[Clef(A, A) Clef(A, B)]/[Clef(B, B)Clef(B, A)].
Lapplication de lalgorithme de Conway donne :
0011 = 3 1001 = 9 0000 = 0 1000 = 8
A PFPP A PFPP B PPFF B PPFF
B PPFF A PFPP A PFPP B PPFF
Clef (A, A) Clef (A, B)) = 6
Clef (B, B) Clef (B, A))= 8.
Ainsi, B = PPFF gagne six fois quand A=PFPP
gagne huit fois. Autrement dit, la probabilité
de gain de A contre B est : 8/(6 + 8) = 4/7
Autre exemple : A = PFP, B = PPF.
001 = 1 101 = 5 010 = 2 100 = 4
A PFP A PFP B PPF B PPF
B PPF A PFP A PFP B PPF
Clef (A, A) Clef (A, B)) = 4
Clef (B, B) Clef (B, A))= 2.
Donc B = PPF gagne quatre fois quand
A = PFP gagne deux fois. Dit autrement, la probabilité
de gain de Acontre B est: 2/(2 + 4)=1/3.
Le fait que cet algorithme fonctionne correctement
est bien sûr difficile à démontrer, mais
cela a été fait de plusieurs manières.
Autre miracle de lalgorithme de Conway :
le nombre 2 Clef(A, A) est le temps moyen dattente
de la séquence A. Cela permet de vérifier
les résultats de lencadré 1, qui indiquaient que
le temps moyen dattente de FF est 6 et que celui
de PF est 4.
4. Lalgorithme magique de John Conway
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