Bonjour,
je ne suis pas mathématicien mais j'ai toujours aimé les mathématiques à mon niveau (Niveau Lycée), merci d'être tolérant avec ma manière de rédiger ! J'ai écris la réflexion ci-dessous où j'essaie de voir s'il est possible ou non de trouver une formule qui donnerait la valeur d'un nombre premier à une position arbitraire de la séquence des nombres premiers.
Merci d'avance à ceux qui feront l'effort de me lire et de me dire si mon raisonnement est correct ou non. Si la démonstration logique que j'essaie de réaliser est suffisante ou non.
Voici mon analyse :
1 Définition
Un nombre premier se définit comme suit :
Un nombre est appelé « Nombre premier » s’il n’est divisible que par 1 et par lui-même. Par convention le nombre 1 n’est pas considéré comme un nombre premier.
Exemple : 7 est un nombre premier car il n’est pas divisible par 2, ni par 3, ni par 5.
Liste des nombres premiers inférieurs à 100 :
2 3 5 7 11 13 17 19 23 29 31 37 41 43 47 53 59 61 67 71 73 79 83 89 97
2 La fonction des nombres premiers
Depuis toujours les mathématiciens ont cherché en vain une fonction qui permettrait de donner directement le nième nombre premier. Appelons « f » cette hypothétique fonction, définit comme suit :
Avec « n » le numéro de séquence du nombre premier dans la liste des nombres premiers et « Pn » la valeur du nième nombre premier.
Exemples : f(1) = 2, f(2) = 3, f(3) = 5, … f(25) = 97 etc..
Les analyses statistiques réalisées sur les premiers milliards des nombres premiers laissent à penser que les nombres premiers apparaissent de manière quasi aléatoire, aucune séquence logique ne semble visible dans cette liste. Ce fait semble conforté par l’apparition permanente de nombres premiers jumeaux de grande valeur numérique.
Deux nombres premiers sont dit « jumeaux » lorsque que leur différence fait 2.
Exemple 29 et 31 sont deux nombres premiers jumeaux.
Il a été prouvé que le nombre de premiers jumeaux est infini.
3 Conjecture
En désaccord avec l’analyse précédente je poserai la conjecture suivante :
La séquence de construction des nombres premiers est périodique. Elle est périodique par définition.
Dans ce cas, pour quelle raison aucune analyse, malgré la puissance de calcul des ordinateurs actuels, n’a pu montrer une telle périodicité ?
Simplement parce que la détection de cette périodicité se trouve très au-delà des puissances de calcul disponible et que par construction, elle le restera toujours.
4 Notion de nombre pseudo-premier
Attaquer la séquence des nombres premiers de front est une tâche trop complexe puisque que l’on se heurte immédiatement à la notion d’infini. Dans un premier temps, pour simplifier l’approche je vais définir une nouvelle notion : « Les pseudo-premiers de niveau n ».
4.1 Définition
Un nombre est appelé « pseudo-premier de niveau n » s’il n’est divisible par aucun des nombres premiers inférieurs ou égaux à n et est lui-même supérieur à n. Avec n premier.
4.2 Exemples
11 est un pseudo-premier de niveau 3 car il n’est pas divisible par 2 ni par 3. C’est également un nombre premier.
25 est un pseudo-premier de niveau 3 car il n’est pas divisible par 2 ni par 3. Mais ce n’est pas un nombre premier car il est divisible par 5. (25 n’est donc pas un pseudo-premier de niveau 5).
4.3 Construction
Il est facile de définir la liste des pseudo-premiers de niveau n pour une valeur de n particulière en procédant par soustraction.
4.3.1 Exemple des pseudo-premiers de niveau 2
Les pseudo-premiers de niveau 2 correspondent à tous les nombres non divisibles par 2. L’ensemble des pseudo-premiers de niveau 2 correspond donc à l’ensemble des nombres non multiple de 2.
Soit ℕ l’ensemble des entiers naturels. Notons l’ensemble des nombres entiers naturels multiple de 2. Notons l’ensemble des pseudo-premiers de niveau 2.
= ℕ –
La liste des nombres de l’ensemble est une liste périodique de période 2. Il s’agit de la liste des multiples de 2 : {2 4 6 8 10 12 14 16…}
4.3.2 Détermination de la longueur de la séquence périodique de construction
La longueur de la séquence périodique de est de 1 puisqu’une seule valeur est nécessaire pour la définir, la valeur +2. Une fois que l’on connait cette séquence périodique on peut trouver tous les éléments de l’ensemble par simple reproduction.
Exemple : A partir du premier élément de : {2} on applique la séquence périodique +2 et on obtient 4. On continue, à partir de 4 on applique +2 et on obtient 6 et ainsi de suite. On peut trouver ainsi l’ensemble des éléments de .
L’ensemble des pseudo-premiers de niveau 2 correspond par définition à la différence entre ℕ et soit : {3 5 7 9 11 13 15…}
La longueur de la séquence périodique de est de 1 puisque une seule valeur est nécessaire pour la définir, la valeur +2. Une fois que l’on connait cette séquence périodique on peut trouver tous les éléments de l’ensemble par simple reproduction.
Exemple : A partir du premier élément de : {3} on applique la séquence périodique +2 et on obtient 5. On continue, à partir de 5 on applique +2 et on obtient 7 et ainsi de suite. On peut trouver ainsi l’ensemble des éléments de .
4.3.3 Déduction :
Etant donné que est périodique par définition, que ꓴ = ℕ et que ꓵ = Ø
On en déduit que est périodique.
4.3.4 Exemple des pseudo-premiers de niveau 3
Notons l’ensemble des nombres entiers naturels multiples de 2 et/ou de 3. Notons l’ensemble des pseudo-premiers de niveau 3.
= ℕ –
La liste des nombres de l’ensemble est construit suivant une séquence périodique de période 6. Il s’agit de la liste des multiples de 2 et/ou de 3 : = {2 3 4 6 8 9 10 12 14 15 16 18 20 21 22 24 26…}
La longueur de la séquence périodique de construction de est de 4 puisque 4 valeurs sont nécessaires pour la définir, les valeurs {+1, +1, +2, +2}. Une fois que l’on connait cette séquence périodique on peut trouver tous les éléments de l’ensemble par simple reproduction.
Exemple : A partir du premier élément de : {2} on applique la séquence périodique +1 et on obtient 3. On continue avec +1 et on obtient 4. On applique +2 et on obtient 6, puis +2 et on obtient 8. A partir de là on peut recommencer la séquence périodique avec +1 et on obtient 9 et ainsi de suite. On peut trouver ainsi l’ensemble des éléments de .
L’ensemble des pseudo-premiers de niveau 3 correspond par définition à la différence entre ℕ et soit : {5 7 11 13 17 19 23 25…}
La longueur de la séquence périodique de est de 2 puisque deux valeurs sont nécessaires pour la définir, les valeurs {+2, +4}. Une fois que l’on connait cette séquence périodique on peut trouver tous les éléments de l’ensemble par simple reproduction.
Exemple : A partir du premier élément de : {5} on applique la séquence périodique +2 et on obtient 7. On continue, à partir de 7 on applique +4 et on obtient 11. A partir de là on peut recommencer la séquence périodique avec +2 et on obtient 13 et ainsi de suite. On peut trouver ainsi l’ensemble des éléments de .
4.4 Cas général : pseudo-premier de niveau n
Soit l’ensemble des pseudo-premiers de niveau n.
Soit = ℕ -
est donc l’ensemble des nombres multiples de 2 et/ou de 3 et/ou de 5 … et/ou de n.
4.4.1 Déduction
étant construit par addition d’ensembles de constructions périodiques, est également un ensemble possédant une séquence de construction périodique. La période de est d’autant plus grande que n est grand. On en déduit que possède également une séquence de construction périodique pour n fini.
4.4.2 Détermination de la longueur de la séquence périodique
La longueur de la séquence périodique de construction (notée LSP) peut se déterminer à l’aide d’une fonction à partir de la longueur de la séquence périodique précédente.
Exemple : Calculons les longueurs des séquences périodiques pour et , les ensembles des pseudo-premiers de niveau 5 et 7.
. (5-1) = 2 x 4 = 8
. (7-1) = 8 x 6 = 48
A l’aide de cette fonction on peut calculer le tableau suivant :
Le tableau montre que la longueur de la séquence périodique augmente de manière exponentielle avec la valeur de n. On dépasse le milliard dès la valeur 29 !
Par exemple pour l’ensemble des nombres pseudo-premiers de niveau 19 il faut dérouler une séquence de
1 658 880 termes pour retomber sur la même séquence.
Si on réalise la somme de toutes les valeurs constituant une séquence périodique, on constate que cette somme équivaut à la somme précédente multipliée par la valeur n du niveau calculé.
Notons les i valeurs de la séquence périodique de niveau n.
Pour i = 1 à : Σ = Σ x n
4.5 Détermination des valeurs de chaque séquence périodique
Si nous pouvions trouver une fonction nous permettant de déduire les valeurs d’une séquence périodique à partir des valeurs de la séquence précédente, cela nous rapprocherait d’une éventuelle formule des nombres premiers. Mais cela ne suffirait pas, il faudrait également trouver le moyen de rendre générale et synthétique cette fonction pour trouver directement les valeurs d’une séquence donnée sans être obligé de calculer toutes les séquences précédentes.
4.5.1 Analyse des premières séquences
L’analyse des premières séquences nous donne des informations sur la manière dont se constitue ces séquences périodiques.
Prenons l’exemple de la séquence de construction de niveau 7 () :
La = 8 on peut donc calculer : .(7-1) = 8 x 6 = 48
Comment se forme cette séquence de 48 valeurs ?
Cette séquence se forme par répétition de 7 fois la . 7 correspondant à la valeur du niveau de la SP en cours de réalisation : 8 x 7 = 56
Nous trouvons en réalité une longueur de séquence de 48 valeurs soit 8 de moins. Cela est du au fait que lors de la répétition de n fois la séquence précédente (7 fois dans notre exemple) il y a toujours agglomération par addition de deux valeurs adjacentes et cela un nombre de fois égale à la longueur de la séquence précédente :
Nous avions déjà vu que : .(n-1)
Nous savons désormais que correspond à la répétition de n fois avec agglomération par addition d’un certain nombre de valeurs adjacentes dans la séquence.
Notons « » ce nombre d’agglomérations pour le niveau n, il est possible de le calculer ainsi :
= (n x ) – =
provient de n fois avec agglomérations de données adjacentes.
4.5.2 Exemple de constitution d’une séquence périodique
Pour mieux comprendre prenons un exemple visuel, soit l’ensemble des pseudo-premiers de niveau 3 : {5 7 11 13 17 19…}
La séquence périodique de l’ensemble est : 2 4
(Rappel : 5 + 2 = 7 + 4 = 11 + 2 = 13 + 4 = 17 + 2 = 19…)
Construisons la séquence périodique de l’ensemble à partir de celle de :
On part de la 2ème valeur de la séquence précédente et on applique n fois, soit 5 fois la séquence précédente, on obtient : 4 2 4 2 4 2 4 2 4 2
Soit 10 valeurs. Il y a 2 valeurs de trop par rapport aux valeurs attendus via la fonction :
.(5-1) = 2 x 4 = 8
Il faut en effet agglomérer deux valeurs adjacentes : = 2 4 2 4 2 4 2 4 2 4 2
Pour obtenir : 4 2 4 2 4 6 2 6
Qui est bien la séquence périodique de :
= {7 11 13 17 19 23 29 31 37 41 43 47 49…}
7+4=11+2=13+4=17+2=19+4=23+6=29+2=31+6=37 + 4=41+2=43+4=47+2=49…
4.5.3 Horizon de validité des nombres premiers via les pseudo-premiers
Essayons de déterminer l’horizon de validité des nombres premiers à partir des pseudo-premiers d’un niveau arbitraire n.
On constate qu’un ensemble contient uniquement des nombres premiers jusqu’à la valeur (n+1)²-1.
Exemple : pour le premier nombre de cet ensemble qui ne soit pas premier est 49, ce qui correspond à 7². Pour le premier nombre de cet ensemble qui ne soit pas premier est 121, ce qui correspond à 11².
Horizon de validité de est : (n+1)²-1
Reprenons notre tableau et comparons avec cet horizon de validité :
On remarque que l’horizon de validité des ensembles progresse de manière beaucoup moins rapide que la longueur de la séquence périodique qu’il faut connaitre pour pouvoir anticiper la séquence des nombres pseudo-premiers.
4.5.4 Conclusion intermédiaire
Dès le niveau 11, la séquence périodique de construction est plus longue que l’horizon de validité, cela démontre qu’il n’est pas possible d’anticiper la séquence des nombres pseudo-premiers et cela même si nous trouvons la fonction qui permet de déterminer directement la séquence périodique d’un niveau n.
4.6 Analyse de Qn quand n tend vers l’infini
La longueur de la séquence de périodicité des nombres premiers est donc gigantesque. De plus comme le nombre de nombres premiers est infini, il ne nous est pas possible de faire le calcul pour n infini.
Lorsque n tend vers l’infini tend vers ℕ et donc :
= ℕ - = ℕ - ℕ = Ø
Lorsque n est infini les pseudo-premiers n’existent plus.
4.7 Notion de multiples composés
Pour pallier ce problème définissons une nouvelle notion, la notion de multiples composés et appelons l’ensemble des multiples composés de 2. Un nombre est dit « multiple composé de n » s’il est le produit d’au moins deux fois n.
= {4 6 8 10 12 14 16 18 20 22…} La valeur 2 ne fait pas partie de car 2 n’est composé de 2 qu’une seule fois.
Appelons l’ensemble des pseudo-premiers généraux de niveau n.
Un nombre est appelé « pseudo-premier général de niveau n » s’il n’est divisible par aucun des nombres premiers inférieurs ou égaux à n. Avec n premier.
peut se construire de la sorte :
= ℕ -
= {2 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21…}
4.7.1 Exemple avec
Soit l’ensemble des multiples composés de 2 et/ou de 3.
= {4 6 8 9 10 12 14 15 16 18 20 21 22 24 26…}
= ℕ -
= {2 3 5 7 11 13 17 19 23 25…}
4.8 Analyse de quand n tend vers l’infini
Lorsque n tend vers l’infini, Rn tend vers l’ensemble des nombres premiers P :
= ℕ - = P Lorsque n est infini l’ensemble des pseudo-premiers généraux devient l’ensemble P des nombres premiers.
La longueur de la séquence périodique de quand n est infini est égale au nombre d’éléments de .
On en déduit que la longueur de la séquence périodique de P est égale au nombre d’éléments de P. Cette séquence n’étant reproduite qu’une fois, P n’est donc pas périodique. La conjecture annoncée au début de cette réflexion est donc fausse.
5 Conclusion générale
La séquence des nombres premiers n’est pas construite en suivant une séquence de construction périodique. Aucune fonction ne peut permettre de trouver, sans un calcul itératif, la valeur d’un nombre premier à une position arbitraire n.