Question de sémantique

Discussion générale entre passionnés et amateurs de mathématiques sur des sujets mathématiques variés
Dlzlogic
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par Dlzlogic » 27 Sep 2012, 23:24

@ Sylviel,
Il est certain qu'il est difficile de discuter lorsqu'on se heurte à des négations péremptoires :
L'affirmation 'qui ne sers à rien' est parfaitement fausse.

Ben si, simplement parce que le seul but de la résolution du système est de trouver la solution.
Si on ne peut pas la trouver, parce qu'elle est indéterminée, si on a fait le calcul on a perdu son temps, sinon, il restera du temps pour trouver une autre équation, si c'est possible, c'est à dire si le problème n'est pas définitivement indéterminé. :dodo:



Luc
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par Luc » 27 Sep 2012, 23:31

Dlzlogic a écrit:@ Sylviel,
Il est certain qu'il est difficile de discuter lorsqu'on se heurte à des négations péremptoires :

Ben si, simplement parce que le seul but de la résolution du système est de trouver la solution.
Si on ne peut pas la trouver, parce qu'elle est indéterminée, si on a fait le calcul on a perdu son temps, sinon, il restera du temps pour trouver une autre équation, si c'est possible, c'est à dire si le problème n'est pas définitivement indéterminé. :dodo:


Absolument pas...

Tu sembles penser que tout problème admet une unique solution. C'est absolument faux.
Il n'y a pas "la" solution pour un système, il y a un ensemble de solutions, éventuellement vide, éventuellement réduit à un point, éventuellement un espace affine de dimension finie.
Ce n'est pas du tout perdre son temps que de donner explicitement l'ensemble des solutions d'une équation.

Dlzlogic
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par Dlzlogic » 28 Sep 2012, 13:16

Luc a écrit:Absolument pas...

Tu sembles penser que tout problème admet une unique solution. C'est absolument faux.
Il n'y a pas "la" solution pour un système, il y a un ensemble de solutions, éventuellement vide, éventuellement réduit à un point, éventuellement un espace affine de dimension finie.
Ce n'est pas du tout perdre son temps que de donner explicitement l'ensemble des solutions d'une équation.

On ne parle vraiment pas de la même chose.
Je n'ai sûrement jamais pensé et encore moins dit que tout problème admet une solution unique.
Je dis simplement qu'une équation linéaire admet en général une solution unique, c'est fait pour ça.
Dans certains cas, la résolution, donc le système, est impossible, dans certaine cas, le système est indéterminé, parce qu'il admet une infinité de solutions, donc "on sait pas".
J'ai bien compris que maintenant on ramène tout aux espaces vectoriels, je dis seulement "c'est dommage". Et j'ajoute que dans certains cas, ça peut mener à des aberrations (cf palu). D'ailleurs le terme mathématique "matrice" a perdu son vrai sens, puisque il est utilisé pour remplacer le terme "tableau".

Manifestement, tu réagis en matheux qui doit justifier ses méthodes. Je réagis en utilisateur qui constate avec tristesse que certaines notions semblent avoir disparu des programmes.

Luc
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par Luc » 28 Sep 2012, 13:41

Dlzlogic a écrit:On ne parle vraiment pas de la même chose.
Je n'ai sûrement jamais pensé et encore moins dit que tout problème admet une solution unique.
Je dis simplement qu'une équation linéaire admet en général une solution unique, c'est fait pour ça.

Effectivement, tu dis qu'un système linéaire admet en général une solution unique. Le terme "en général" porte ici à confusion. En effet, si on considère un système linéaire n*n, dont les coefficients sont tirés au hasard uniformément dans un intervalle, disons [-10,10] je pense qu'on a effectivement une forte probabilité (voire une proba 1) de tirer une matrice inversible, le déterminant nul étant un cas "exceptionnel".
Cependant, en pratique, les systèmes linéaires ne sont pas forcément n*n, et de plus on ne tire pas les coefficients au hasard. Donc on ne peut pas dire qu'un système linéaire admette en général une solution unique. Effectivement, si le système linéaire modélise un problème physique (ce qui n'est pas toujours le cas), on est content lorsqu'on a une unique solution. Mais ce n'est pas toujours le cas.

Quand le système est impossible, sa résolution ne l'est pas, puisque l'on a montré que l'ensemble des solutions est vide. La résolution a donc bien été faite. Et ce cas n'est pas sans intérêt. En effet, dans certains cas, il y a trop d'équations par rapport aux nombres d'inconnues, et on ne va donc pas rechercher une solution exacte à AX=B, mais une solution approchée, optimale au sens des moindres carrés par exemple. C'est fréquent en pratique.

Lorsque le système est indéterminé, il admet une infinité de solutions, dont on connait exactement la forme : c'est un espace affine de direction connue. On fait donc beaucoup mieux que dire "on sait pas".

Dlzlogic a écrit:J'ai bien compris que maintenant on ramène tout aux espaces vectoriels, je dis seulement "c'est dommage". Et j'ajoute que dans certains cas, ça peut mener à des aberrations (cf palu). D'ailleurs le terme mathématique "matrice" a perdu son vrai sens, puisque il est utilisé pour remplacer le terme "tableau".


Il y a deux points de vue pour l'étude des matrices : l'étude du point de vue "tableau de nombres, lignes et colonnes" et l'étude du point de vue "représentation d'une application linéaire".
Il me semble que c'est le second point de vue qui est le plus enseigné lors de l'apprentissage de ces notions en France, mais ce n'est pas le cas partout. J'ai vu des livres américains qui sont davantage du premier point de vue. Cela a des avantages, puisque cela permet de s'intéresser aux matrices de transvections et dilatations, considérés comme des opérations sur les lignes et les colonnes, et de s'intéresser aux matrices comme éléments d'un groupe multiplicatif avant d'aborder l'algèbre linéaire.

Pour ce qui est des systèmes linéaires, je pense que les deux points de vue sont possibles, mais le point de vue linéaire permet d'en formaliser la résolution de façon très synthétique.

Je ne vois pas de quelles aberrations tu veux parler. Et je suis curieux de connaître le vrai sens de "matrice" selon toi.

Dlzlogic a écrit:Manifestement, tu réagis en matheux qui doit justifier ses méthodes. Je réagis en utilisateur qui constate avec tristesse que certaines notions semblent avoir disparu des programmes.


Il est important de pouvoir adopter un regard critique sur tout propos. J'essaye simplement de rappeler les bases mathématiques de la théorie des systèmes linéaires, dont tu sembles ignorer l'importance. Je ne vois pas quelles sont les notions disparues dont nous avons parlé ici.

Dlzlogic
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par Dlzlogic » 28 Sep 2012, 14:46

Manifestement je n'ai pas été assez clair, encore une fois.
Il apparait que l'expression "en général" a aussi disparu du vocabulaire. Ca veut dire "lorsqu'on n'est pas dans un cas particulier". Un cas particulier est par définition "qui n'appartient pas au cas général".
Exemple simple : soient 2 droites qui se coupent en un point I ; c'est le cas général, le cas particulier étant qu'elle sont parallèles (impossibilité) ou confondues (indétermination).

En effet, si on considère un système linéaire n*n, dont les coefficients sont tirés au hasard uniformément dans un intervalle, disons [-10,10] je pense qu'on a effectivement une forte probabilité (voire une proba 1) de tirer une matrice inversible, le déterminant nul étant un cas "exceptionnel".
Le hasard n'a rien à voir avec l'établissement et la résolution d'équation, ou alors si tu le pense réellement, il vaudrait mieux abandonner la filière scientifique. De tout façon, je n'ai pas le droit de parler de probabilités. Pourquoi tu ramènes toujours tout aux matrices ?

Quand le système est impossible, sa résolution ne l'est pas, puisque l'on a montré que l'ensemble des solutions est vide. La résolution a donc bien été faite. Et ce cas n'est pas sans intérêt. En effet, dans certains cas, il y a trop d'équations par rapport aux nombres d'inconnues, et on ne va donc pas rechercher une solution exacte à AX=B, mais une solution approchée, optimale au sens des moindres carrés par exemple. C'est fréquent en pratique.
Non, c'est pas du tout comme ça que ça se passe. Si le but de l'opération est d'aboutir à une mesure, au sens le plus général, on aura quelque-chose qui pourrait ressembler à un système de p équations avec n inconnues. Comme on est malins et instruits, on sait très bien que ce n'est pas la peine de l'écrire, par contre on va écrire un système de n équations à n inconnues en utilisant la méthode des moindres carrés (et non pas "au sens des moindres carré"). Mais ce sujet est un peu épineux.

Concernant les aberrations auxquelles je pense, il s'agit d'un calcul d'écart-type qui mène à une valeur indéterminée, qu'à cela ne tienne, on dit que ça fait 0, et on continue gaillardement le calcul. Plus de détails par MP.

Concernant les matrices. On est dans un espace vectoriel à n dimensions. Soit une application dans cet espace vectoriel. Une matrice est une représentation synthétique de cette application. On peut additionner, multiplier des matrices, c'est une méthode pour étudier la composition d'applications. Pour le reste, ne m'en demande pas plus, ça fait 50 ans que je n'ai pas utilisé cela.

Une équation, ou un système, n'est pas une application dans un espace vectoriel. Mais personne n'interdit de faire "comme si". Et d'ailleurs, je ne vois pas très bien l'intérêt de parler de matrice dans le cas de résolution de système linéaire.

Je ne vois pas quelles sont les notions disparues dont nous avons parlé ici.
: la notion d'indétermination, et en partie, la signification première de "matrice". Par exemple, si j'écris
X = TX + XX.x + XY .y
Y = TY + YX.x + YY.y
Moi, j'appelle ça une formule. Pourtant c'est effectivement une application, mais pourquoi dire que c'est une matrice, quel intérêt ?

vincentroumezy
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par vincentroumezy » 29 Sep 2012, 17:09

Dlzlogic a écrit:Une équation, ou un système, n'est pas une application dans un espace vectoriel. Mais personne n'interdit de faire "comme si". Et d'ailleurs, je ne vois pas très bien l'intérêt de parler de matrice dans le cas de résolution de système linéaire.

Si tu veux résoudre ton système par des méthodes "standards (substitution ou combinaison), le point de vue matriciel est en effet inutile, c'est la même chose.
Par contre, si tu préfères utiliser les formules de Cramer, ce point de vue est essentiel (vu qu'on utilise le déterminant).

Dlzlogic
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par Dlzlogic » 29 Sep 2012, 18:10

vincentroumezy a écrit:Si tu veux résoudre ton système par des méthodes "standards (substitution ou combinaison), le point de vue matriciel est en effet inutile, c'est la même chose.
Par contre, si tu préfères utiliser les formules de Cramer, ce point de vue est essentiel (vu qu'on utilise le déterminant).

Salut,
Dans mon esprit, les matrices ne sont qu'une méthode d'écriture d'application linéaire dans espace vectoriel de dimension N.
Je crois qu'on m'a enseigné la méthode de Cramer en seconde ou en première, lorsqu'on a étudié les systèmes d'équations à n inconnues. Le déterminant de ce système était naturellement l'outil de résolution. Cela explique ce que j'ai dit dernièrement à propos de résolution d'équations.
Plus tard, on a parlé d'espace vectoriel, de matrice et de déterminant de matrice, en insistant bien sur la différence qu'il y avait avec le déterminant d'un système linéaire. Il semble que maintenant les programmes attaquent le problème par l'autre bout.

Concernant la résolution d'équation, si je le fait à la main, par exemple dans le cadre de ce forum, je calcule par substitution, combinaison, etc. Par contre, si j'ai à résoudre un système avec de nombreuses équations, là j'utilise mon module de résolution de système linéaire. Le calcul utilise la méthode du pivot de Gauss, mais à aucune ligne ne figure le mot matrice. Mais pour être tout à fait franc, il y a bien une dizaine d'années que ce module est fait et j'ai plus tous les détails dan la tête.
De toute façon, la méthode du pivot est basée sur la méthode qui consiste à remplacer la 2è équation par une équation équivalente, compte tenu de la première équation et en supprimant la première inconnue, et ainsi de suite, jusqu'à la dernière. Il ne reste plus qu'une inconnue dont on peut calculer la valeur, puis par substitution on remonte, et on a ainsi calculé toutes les inconnues.
Mais là on s'éloigne vraiment de la notion d'indétermination.

[HS]On notera au passage que j'ai employé le terme "équation" et pas "ligne". L'ordre des équations dans un système est sans importance, je suis pas sûr qu'il en soit de même concernant l'ordre des lignes d'une matrice.[/HS]

vincentroumezy
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par vincentroumezy » 29 Sep 2012, 18:23

Dlzlogic a écrit:
[HS]On notera au passage que j'ai employé le terme "équation" et pas "ligne". L'ordre des équations dans un système est sans importance, je suis pas sûr qu'il en soit de même concernant l'ordre des lignes d'une matrice.[/HS]

Ca dépend ce que tu veux en faire, permuter des lignes ou des colonnes ne change pas le rang par exemple.

Luc
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par Luc » 29 Sep 2012, 19:21

vincentroumezy a écrit:Si tu veux résoudre ton système par des méthodes "standards (substitution ou combinaison), le point de vue matriciel est en effet inutile, c'est la même chose.
Par contre, si tu préfères utiliser les formules de Cramer, ce point de vue est essentiel (vu qu'on utilise le déterminant).


Il est quand même très important de remarquer que les opérations sur les lignes d'une matrice ne sont rien d'autres que la multiplication à gauche par des matrices élémentaires (transvection, dilatation, permutation) , tandis que les mêmes opérations sur les colonnes correspondent à la multiplication à droite.

La méthode du pivot de Gauss permet alors de montrer que les matrices élémentaires forment un système générateur de l'ensemble des matrices inversibles.

Et remarquons que cette interprétation matricielle d'un système linéaire est totalement indépendante du pont de vue "matrice comme matrice représentative d'une application linéaire dans une base" : elle se fait au contraire à partir du point de vue "matrice comme tableau de nombres".

Dans l'histoire des mathématiques, il me semble qu'on s'est d'abord intéressé à la notion de système linéaire, puis de déterminant, avant d'introduire le formalisme matriciel, puis enfin celui de l'algèbre linéaire.
Aujourd'hui, on apprend dans l'ordre inverse : d'abord les espaces vectoriels, ensuite les matrices du point de vue "représentation d'une application linéaire", ensuite les déterminants, et enfin les systèmes linéaires.

vincentroumezy
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par vincentroumezy » 29 Sep 2012, 19:59

C'est vrai, je répondais juste à l'aspect "pratique du calcul".

Dlzlogic
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par Dlzlogic » 29 Sep 2012, 20:23

vincentroumezy a écrit:C'esvrai, je répondais juste à l'aspect "pratique du calcul".

Oui, effectivement tu abordes le point important : que cherche-t-on à faire, en l'occurrence résoudre une équation. On constate qu'il manque une notion, l'indétermination, parce qu'elle a disparu du vocabulaire. La cause en est peut-être le sens de raisonnement "espace vectoriel" -> "matrice" -> "résolution de système".
Comme la notion d'indétermination n'existe pas en algèbre linéaire, elle est aussi inconnue en matière de résolution d'équation. C'est justement ce que je regrette.

Luc
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par Luc » 29 Sep 2012, 20:36

Dlzlogic a écrit:Oui, effectivement tu abordes le point important : que cherche-t-on à faire, en l'occurrence résoudre une équation. On constate qu'il manque une notion, l'indétermination, parce qu'elle a disparu du vocabulaire. La cause en est peut-être le sens de raisonnement "espace vectoriel" -> "matrice" -> "résolution de système".
Comme la notion d'indétermination n'existe pas en algèbre linéaire, elle est aussi inconnue en matière de résolution d'équation. C'est justement ce que je regrette.

La notion d'indétermination existe, mais n'est pas très utilisée. Un système linéaire est indéterminé quand il admet plusieurs solutions.

Je pense que cette notion n'est pas très utilisée car elle est avantageusement replacée par la notion de degré de liberté et de rang d'un système de vecteurs, qui sont plus précises. Je n'ai d'ailleurs pas vu d'équivalent anglo-saxon pour la notion de système linéaire indéterminé.

Sylviel
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par Sylviel » 30 Sep 2012, 16:14

Quelques éléments de réponses rapide :

- l'utilisation de l'aléa pour dire que avec probabilité 1 (si on prends une loi uniforme comme mentionnée plus haut) une matrice est inversible (ie un système linéaire associé aura une unique solution) est une manière de dire "qu'il y a beaucoup plus de matrice inversible que non inversible". Plus proprement il faudrait dire que l'ensemble des matrices non-inversible est de mesure nulle (pour la mesure de Lebesgue) mais est-ce plus parlant pour quelqu'un qui n'a pas fait de maths un peu poussées ? Ou encore que (j'ai un tout petit doute la dessus) l'ensemble des matrices non inversible est une sous-variété de dimension n²-1 (donc ça à la taille d'un plan dans l'espace par exemple).

- Parler de matrices ou de système linéaire est pratiquement la même chose, mais il est plus pratique d'écrire Ax=b que d'écrire un gros système, surtout lorsque l'on veut parler des propriétés théoriques du système (dont son 'indétermination'). D'autant plus que très souvent cela ne concerne que la matrice A et rarement le vecteur b.

- Ta notion "d'indétermination" est exactement "La matrice A n'est pas inversible". On a beaucoup plus précis avec le rang : si la matrice est de rang
- Encore une fois tu ramènes tout au cas de la mesure. Laisse moi te donner un exemple : si on écris les équations qui détermine la surface d'un volume d'eau dans un verre (de taille infini pour aoir des équations linéaires) on va obtenir comme solution... une surface. Donc le système d'équation est "indéterminé" avec ton vocabulaire, et on obtient une infinité de solution qui nous intéresse toutes. C'est une spécification des exemples que j'avais donné précédement. Ainsi le système d'équation ax+by=c est largement étudié et utile... il s'agit des droites du plan ! Et le système (car je sens venir une remarque sur le fait qu'il n'y a qu'une seule équation)
ax+by+cz=d
a'x+b'y+c'z=d'
définit une droite de l'espace (pour peu que les vecteurs (a,b,c) et (a',b',c') ne soient pas colinéaires.
Donc non tous les systèmes n'ont pas pour objectifs d'avoir une unique solution. Et la notion de rang est plus précise que celle d'intermination qui dit simplement que le rang est strictement inférieur à n.
Merci de répondre aux questions posées, ce sont des indications pour vous aider à résoudre vos exercices.

Dlzlogic
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par Dlzlogic » 30 Sep 2012, 16:44

Bonjour Sylviel,
Tu as fait une réponse détaillée, je ne vais par rester muet.
Pour le sujet évoqué il n'est ni question de matrice, ni de déterminant, ni de vecteur, ni de quoi ce ce soit, mais ceci : on a une équation, étant donné que c'est une équation linéaire elle admet "en général" (notion déterminée plus haut) une solution et une seule.
Il ne faut par considérer cela comme une conséquence de je ne sais quel conditionnement, mais du seul but recherché.

Tu remets sur le tapis indéfiniment le terme "matrice". Un bonne fois pour toutes, il ne s'agit pas d'une application mais d'une équation que l'on doit résoudre. Le fait qu'elle est linéaire te la fait prendre pour une matrice, cela n'a rien à voir. Petit exemple, on échange l'ordre des équations du système, ça ne change rien, avec une matrice, c'est pas évident. Toute comparaison avec une matrice ne résulte que de sa disposition en tableau. Sinon, il n'y a aucun rapport.

- Parler de matrices ou de système linéaire est pratiquement la même chose, mais il est plus pratique d'écrire Ax=b que d'écrire un gros système, surtout lorsque l'on veut parler des propriétés théoriques du système (dont son 'indétermination'). D'autant plus que très souvent cela ne concerne que la matrice A et rarement le vecteur b.

Le but est de résoudre le système, écrire Ax=B ne présente aucun intérêt. J'imagine mal comment tu peux dissocier ce qui se trouve de chaque côté du signe '=' sur une même ligne. L'ordre des lignes est indifférent.

Je ramène tout au cas de la mesure, parce que j'ai pas trouvé d'autre terme, mais j'ai précisé qu'il est à prendre dans le sens le plus général. Il s'agit de résoudre une équation et donc de la transformer en quelque-chose comme x=a; y=b; z=c; etc. En d'autres termes, lorsqu'on aura résolu l'équation, ils ne restera plus que x=a etc.

PS la dernière réponse de Luc me convient parfaitement.

Luc
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par Luc » 30 Sep 2012, 16:57

@ Dlzlogic Je ne comprends pas pourquoi tu te refuses à considérer que les matrices permettent d'écrire bien plus simplement un système linéaire. En effet, au lieu d'avoir n équations, on en a une seule! C'est justement l'intérêt des mathématiques que d'introduire des objets suffisamment abstraits pour pouvoir simplifier les problèmes, une fois que l'on maîtrise les outils.

Et encore une fois, ce n'est pas parce qu'on parle de matrice que l'on est obligé de penser une matrice comme une application linéaire déguisée. On peut penser une matrice comme un objet en soi, ie un tableau de nombres.

Dlzlogic a écrit:Petit exemple, on échange l'ordre des équations du système, ça ne change rien, avec une matrice, c'est pas évident.


Si, c'est évident, cela résulte d'un de mes posts plus hauts : les opérations sur les lignes et les colonnes correspondent à des multiplications de la matrice du système par des matrices élémentaires, qui sont toutes inversibles. C'est l'essence même de la méthode du pivot de Gauss.

Dlzlogic a écrit:Je ramène tout au cas de la mesure, parce que j'ai pas trouvé d'autre terme, mais j'ai précisé qu'il est à prendre dans le sens le plus général. Il s'agit de résoudre une équation et donc de la transformer en quelque-chose comme x=a; y=b; z=c; etc. En d'autres termes, lorsqu'on aura résolu l'équation, ils ne restera plus que x=a etc.


Attention encore une fois, ici tu parles du cas générique où la matrice du système est inversible. Comme on te l'a déjà dit maintes fois, la résolution d'une équation c'est dans tous les cas, que la matrice du système soit inversible ou non.

Dlzlogic
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par Dlzlogic » 30 Sep 2012, 19:06

@ Dlzlogic Je ne comprends pas pourquoi tu te refuses à considérer que les matrices permettent d'écrire bien plus simplement un système linéaire. En effet, au lieu d'avoir n équations, on en a une seule! C'est justement l'intérêt des mathématiques que d'introduire des objets suffisamment abstraits pour pouvoir simplifier les problèmes, une fois que l'on maîtrise les outils.
Ben disons simplement que quand on a établi l'équation, la seule chose qui reste à faire, c'est de la résoudre. Qu'on l'écrive ou pas, ça ne change rien.
Je ne m'y refuse pas, je dis que ça sert à rien.
Par contre si on a une application A et une application B, si on cherche à combiner ces deux applications, il me parait légitime d'utiliser les matrices, simplement ça ne me concerne pas.
Mon message évoquait la notion d'indétermination, c'est tout, la discussion a dévié sur les matrices, ce qui, à mon point de vue, est hors-sujet.
Je ne cherche à défendre aucune argumentation.
Puisqu'on est dans un sujet "sémantique", je dirai que la notion de tableau est bien définie, l'origine en est typographique : c'est une organisation facilement lisible. Un tableau peut avoir 1, 2, 3 ou n dimensions. Cette organisation est très utilisée en informatique.
La définition d'une matrice : tableau à n lignes et p colonnes (donc 2 dimensions) qui représente une application linéaire dans un espace vectoriel de dimension n.
Système d'équations linéaires : ensemble d'équations du premier degré à n inconnues. (il n'y a ni tableau, ni application, ni matrice, ni espace).

Il y a une différence importante entre tableau et matrice : un tableau contient des valeurs indépendantes entre elles, alors qu'une matrice est une représentation d'un objet et toutes les valeurs sont liées entre elles. On peut faire des modifications dans les valeurs d'une matrice, à condition de respecter certaines règles, le même type de manipulation n'a en général aucun sens avec les valeurs d'un tableau.

Mais si tu veux que je sois d'accord, pas de problème, je suis d'accord.

Luc
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par Luc » 30 Sep 2012, 19:08

En fait tu as une mauvaise définition de matrice. Une matrice c'est un tableau de nombres. Pas besoin de faire référence à une quelconque application linéaire.

Dlzlogic
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par Dlzlogic » 30 Sep 2012, 19:19

Luc a écrit:En fait tu as une mauvaise définition de matrice. Une matrice c'est un tableau de nombres. Pas besoin de faire référence à une quelconque application linéaire.

Vrai, les termes ont changé, ou plutôt, on a pris l'habitude d'appeler "matrice" un tableau à 2 dimensions, j'y suis pour rien.
Question subsidiaire, comment appelle-t-on on tableau à n dimensions (ie n > 2)?

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fatal_error
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par fatal_error » 30 Sep 2012, 20:58

généralement on appelle ca un hypercube cela dit je sais pas si c'est un anglicisme
la vie est une fête :)

Luc
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par Luc » 30 Sep 2012, 21:12

fatal_error a écrit:généralement on appelle ca un hypercube cela dit je sais pas si c'est un anglicisme

Je dirais plutôt que ça se rapproche des tenseurs.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tenseur

Mais je n'y connais (presque) rien!

 

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