Bonjour,
Attention, ceci n'est pas une question de cours!
Quelle conception du monde sous-tend la matrice, en mathématique?
Merci pour vos lumières.
nordevan a écrit:Bonjour,
Attention, ceci n'est pas une question de cours!
Quelle conception du monde sous-tend la matrice, en mathématique?
Merci pour vos lumières.
cesar a écrit:elle présuppose la linearité et la dimension de taille finie, ce qui est vraie pour un tas de phenomenes (physique, chimique, biologique, etc....), mais qui est loin d'être une verité absolue.
Dominique Lefebvre a écrit:En relisant ton post, Cesar, j'ai peut être mal compris quand tu écris que "c'est loin d'être une vérité absolue". Tu voulais peut être dire que les matrices ne sont pas forcément attachées aux systèmes linéaires et aux dimensions finies. Dans ce cas, j'abonde dans ton sens.
Dominique Lefebvre a écrit:Bonsoir,
Dans l'étude du portrait de phase d'un système dynamique non linéaire, on peut être amené à linéariser autour d'un point critique pour étudier le comportement du système. On approxime le système non linéaire par un système différentiel linéaire au voisinage du point critique. On utilise donc des matrices (dans une approche linéaire, je te l'accorde).
...
cesar a écrit:c'est ce que j'entends par étude locale. La matrice est incapable de resoudre globalement un systeme dynamique nonlineraire donné. D'ailleurs les fonctions analytiques existent t elles pour exprimer la solution....???
Pourquoi un outil serait t il porteur de philosophie, simplement d'apres moi, parce qu'il influence le raisonnement et la façon de penser. exemple, le livre : autrefois il se presentait sous forme de rouleaux, puis il s'est mis sous sa forme actuelle de codex. Cette transformation a influé directement sur le contenu de ce qui se trouvait écrit sur ses pages, en obligeant à le structurer de la maniere dont nous le connaissons. Aujourd'hui, avec l'informatique, une page de word se lit "en deroulé" comme les anciens rouleaux. On en retourne donc à la situation antiérieure, où la pensée était en quelque sorte plus linéaire, au lieu d'être hierarchisée...
bref, l'outil influe sur nos actions et nos pensées : sans ordinateur, pourriez vous calculer le bassin d'attraction d'un attracteur étrange ???
bdupont a écrit:Salut,
Même à un niveau élémentaire il est faux d'assimiler matrices et phénomènes linéaires. Je pense à la définition du corps des complexes telle qu'on l'enseignait dans les classes de terminale C dans les années 70.
Je me souviens très précisément du cours où on m'a présenté le corps des complexes. La prof commençait par étudier le corps des matrices réelles carrées (2,2) de formemuni de l'addition et de la multiplication des matrices carrées. En passant elle nous a fait démontrer que R en était un sous-corps dont les éléments s'écrivaient
Puis elle a démontré que ce corps était également un espace vectoriel sur R de dim 2 dont la base canonique s'écrivait (1,i).
Bref un ensemble de matrices suffisait à créer le corps des complexes. Le fait que i²=-1 n'était qu'une conséquence logique sans grande importance.
Il y avait dans cette approche une ambition démiurgique qui m'a marquée. Je crois devoir cet émerveillement aux matrices et je souhaite profiter de cette occasion pour les en remercier chaudement.
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