Dans
Vies et Sentences, Diogène Laërce écrit : "Dans ses Successions des philosophes, Alexandre affirme avoir fait cette [
] découverte dans des
Mémoires pythagoriciens : la monade est le principe de toutes choses ; produite par la monade, la dyade indéfinie existe en tant que substrat matériel pour la monade, qui est cause ; cest la monade et la dyade indéfinie qui les nombres, puis les nombres qui les points, puis les points qui les lignes. À leur tour celles-ci produisent les figures planes, lesquelles produisent les figures à trois dimensions [
]."
Par ailleurs, Brouwer, mathématicien et considéré ordinairement comme le père de l'intuitionnisme mathématique, écrit dans un article intitulé "Intuitionisme et formalisme" : "Cette intuition de la dyade, intuition originaire des mathématiques, engendre non seulement les nombres un et deux, mais aussi tous les nombres ordinaux finis, attendu que lun des éléments de la dyade peut être pensé comme une nouvelle dyade, et que ce processus sitère indéfiniment ; en poursuivant, il engendre le nombre ordinal infini le plus petit,
. Finalement cette intuition originaire des mathématiques, où sunissent le connecté et séparé, le continu et le discret, donne lieu immédiatement à lintuition du continu linéaire, cest-à-dire du "entre", qui ne se laisse pas épuiser par linterposition de nouvelles unités, et qui donc ne peut jamais être pensé comme une simple collection dunités. / Par ce biais lapriorité du temps confère la qualité de jugements synthétiques a priori non seulement aux propriétés de larithmétique, mais aussi à celles de la géométrie [
]." (BROUWER Luitzen Egbertus Jan, "Intuitionisme et formalisme" (
Intuitionism et formalism) in
Intuitionisme et théorie de la démonstration, traduction de Jean Largeault, Librairie Philosophique J. VRIN, 1992, pp. 43-44.)
Cette apposition ouvrira-t-elle le débat ?