Qu'est-ce qu'un ensemble infini ? On voit souvent cette définition : c'est un ensemble qui peut être mis en bijection avec toute partie stricte de lui même.
l'existence de l'infini est un axiome
ii) les développements illimités impropres du style
0.999999...=1
donnent la connexité de R. la question se pose donc: peut on démontrer que \mathbb{R}
est connexe sans développements décimaux impropres?
la réticence concernant la notation des ensembles, c'est lorsqu'elle n'est pas nécessaire, comme dans mon exemple avec les droites perpendiculaires, ou lorsqu'on résout des équations différentielles avec des fonctions continûment dérivables. Dans ces exemples ça n'apporte rien de dire que f appartient à l'ensemble C^2 (par exemple). Et même quand on utilise des entiers. Pour faire une récurrence permettant de vérifier qu'une suite est majorée, j'ai besoin des propriétés des entiers, par exemple de l'axiome de récurrence, donc les entiers que j'introduis, je le fais non pas en tant qu'éléments d'un ensemble mais en tant que nombres qui jouissent de certaines propriétés. Sinon je trouve que ça noie le poisson.
Je préfère dire que d et d' sont perpendiculaires plutôt qu'écrire d' appartient à Perp(d).
Quand tu dis "d et d' sont perpendiculaires", c'est juste un raccourci pour dire
Robic a écrit: Vous me direz : cette définition n'interdit pas qu'il existe un système infini de générateurs. Mais si c'était le cas, on aurait des combinaisons linéaires infinies, ce qui est un non sens (sinon on aurait des absurdités du genre : l'exponentielle est un polynôme en tant que combinaison linéaire de polynômes...)
Cela est valable pour n quelconque, j'ai donc démontré que pour tout n on a :
Comme c'est vrai pour tout n, c'est vrai par passage à la limite (lequel passage à la limite signifie qu'on s'approche autant qu'on veut du nombre réel qui est limite des ), d'où :
6) Et les espaces vectoriels de dimension infinie ?
Un espace vectoriel de dimension infinie, ce n'est pas un espace vectoriel avec une base infinie. Voici la définition que j'ai trouvée en allant sur le premier site fournit par une recherche Google : « Soit E un espace vectoriel. Par définition on dit que E est de dimension infinie sil nest pas de dimension finie, cest-à-dire sil nexiste pas de système fini de générateurs. » Vous me direz : cette définition n'interdit pas qu'il existe un système infini de générateurs. Mais si c'était le cas, on aurait des combinaisons linéaires infinies, ce qui est un non sens (sinon on aurait des absurdités du genre : l'exponentielle est un polynôme en tant que combinaison linéaire de polynômes...)
Doraki a écrit:Tu es le seul à parler de combiniasons linéaires infinies.
Dans toutes les définitions de bases ou de famille génératrice, les combinaisons linéaires en question sont finies.
Si on décide de qualifier d'infini un ensemble qui peut être en bijection avec un sous-ensemble strict, c'est notre droit
Oui quand on écrit une suite de décimale avec des points de suspension ça veut dire que le nombre qu'on décrit est une limite d'une suite donnée par le contexte, je vois pas où est la révolution là-dedans.
Sylviel a écrit:Bref l'infini est bien utilisé en mathématique (et pas seulement pour dire : une suite tends vers +oo)
Nodjim a écrit:L'infini est tout de même une des composantes naturelles de notre environnement.
Comment dire autrement par exemple qu'entre 2 points sur un segment on peut en insérer une infinité ?
Le fait de dire que quel soit un nombre donné, on en trouvera un autre plus grand n'est il pas suffisant à prouver l'infini de cet ensemble ?
Leon1789 a écrit:[...]Je ne vois pas en quoi un système générateur infini provoque des combinaisons linéaires infinies.
L.A. a écrit:je pense que tu ne convaincras aucune personne bien informée que "l'infini n'existe pas", tout le monde baigne dans ça depuis trop longtemps, tu ne feras que t'exclure toi-même.
D'abord, qu'est-ce que ça veut dire "l'infini ça n'existe pas" ?
mais en géométrie c'est clair pour moi que c'est un point ou un ensemble de points (j'utilise le mot ensemble, j'espère que ça ne te choque pas ).
Je te suggère de regarder aussi le cas de la droite projective (où on identifie +infini et -infini en un seul point)
Je trouve justement que la définition que tu n'aimes pas (bijection avec une partie stricte) est celle qui fait le moins appel à la notion d'infini.
Prenons pi, comme tout réel il est limite d'une suite de rationnels.[...]
Pour moi, tu as une vision des maths "à l'ancienne", voire "à l'antique".
Alors qu'est-ce qu'un ensemble fini selon toi ?
Skullkid a écrit:avant de se demander si l'infini existe ou pas
C'est tout à fait vrai que formellement c'est un raccourci pratique. Mais ça n'est pas une raison pour s'en passer, au contraire !
Et en raisonnant sur l'ensemble lui-même, on peut apprendre des choses qu'on n'aurait sans doute pas pu trouver en se contenant de raisonner sur ses éléments.
c'est que dans un espace vectoriel de dimension infinie il n'y a pas d'infinis.
Par exemple on aurait tort de croire que les éléments d'un espace vectoriel ont une infinité de coordonnées
Robic a écrit:Mais c'est bien ce que je disais, justement (je disais que si on accepte les combinaisons linéaires infinies, alors l'exponentielle serait un polynôme).
Robic a écrit:Je ne conteste pas, je dis juste qu'en pratique on utilise une autre définition, en tout cas dans les sujets basiques dont j'ai entendu parler (par exemple pour démontrer qu'il y a une infinité de nombres premiers).
Robic a écrit:C'est juste que j'ai l'impression que certaines personnes croient qu'on considère les réels comme des nombres ayant une infinité de décimales (par exemple) juste parce qu'on met des petits points.
Robic a écrit:Rien n'est infini dans notre environnement. Il n'y a pas de quantités infinies en physique.
Robic a écrit:Oui, mais le mot « infini » ne signifie que ça (on pourra toujours ajouter un élément plus grand), il ne signifie pas, par exemple, qu'on peut considérer la totalité des entiers afin d'en prélever un dedans.
Robic a écrit:dans un espace vectoriel de dimension infinie il n'y a pas d'infinis
Robic a écrit:Mais ce que j'ai cherché à montrer, c'est que lorsqu'on parle d'infini en maths, c'est en fait en tant qu'abréviation ou façon de parler et qu'en réalité on ne manipule rien d'infini, l'exemple typique étant celui des limites.
Robic a écrit:Si je voulais me débarrasser des ensembles (et j'en ai envie... le soit disant paradis de Cantor dont parlait je ne sais plus qui (Hilbert ?) me fait peur, je me demande si on n'est pas chez les sirènes...) je les remplacerai par des propriétés d'une façon qui pourrait ressembler à ça : « On dit que M est un point de la droite (AB) s'il est aligné avec A et B. » Ainsi il n'y a pas d'infini : je prends les points M un par un et je regarde s'ils sont alignés. Disons que la droite est une sorte de potentialité (tous les points sont disponibles, mais je n'ai jamais besoin de les considérer dans leur totalité en même temps).
Robic a écrit:En fait j'aimerais voir ce qui se passe (à faire un de ces jours) si on remplace la définition d'un groupe G « G est un ensemble muni d'une opération etc. » par « G est une propriété que possèdent des objets pour lesquels il existe une opération etc. » (en remplaçant l'ensemble par la propriété qu'elle exprime, par exemple N par les propriétés des entiers). Car je ne vois pas en quoi le concept d'ensemble s'impose : quand tu dis « tout naturellement on se met à classifier, à ranger dans un même sac (un ensemble) les objets qui ont des propriétés similaires », je suis d'accord et je constate que le point clé, ce sont les propriétés.
Robic a écrit:les nombres réels ne sont pas des nombres mais des classes d'équivalence de suites de Cauchy rationnelles
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