Ben314 a écrit:Je n'ai pas lu tous les posts de la discution (23 pages...)
Personne ne t'en voudra :ptdr:
Ben314 a écrit:Une des choses qui me gène (psychologiquement) le plus dans les preuves par l'absurde, c'est le fait que les étudiants en sont "friands" et qu'ils les utilisent très (trop) souvent.
Dire qu'il ne faut jamais faire de raisonnement par l'absurde est exagéré, certes, mais il me semble aussi que l'on en fait bcp bcp trop, pour un oui ou pour un non.
Ben314 a écrit:Je me suis souvent demandé si cela ne venait pas du fait que, dès la première erreur de calcul ou de raisonnement, on tombe sur une contradiction et ... c'est gagné puisque c'est ce que l'on voulais avoir.
Je ne pense que ce soit l'explication, bien que cela soit effectivement un piège de ce raisonnement.
Je pense plutôt que ce sont les livres, et les enseignants qui les utilisent, qui présentent trop de raisonnements par l'absurde. La manière dont chacun construit des preuves dépend (à mon avis) beaucoup des démos abordées lors de sa formation. Les habitudes des profs deviennent les habitudes de leurs élèves.
Ben314 a écrit:La deuxième chose, (plus sérieusement), est évidement le fait que, dans une preuve par l'absurde, on a pas vraiment de support de raisonnement, je pense en particulier à la géométrie : quel dessin faire dans une preuve par l'absurde ?
Je suis bien d'accord. Illustrer une preuve par un exemple parlant est faisable (souhaitable) avec une preuve non contradictoire. Mais un exemple illustrant une preuve par l'absurde paraît effectivement difficile.