L.A. a écrit:Ce que je vais dire est peut-être simpliste ou inexact, mais admettre un axiome, c'est se donner la possibilité de démontrer un théorème qu'on n'aurait pu ni prouver ni réfuter sans cet axiome. Par analogie, c'est comme éclairer un objet sous un certain angle pour faire apparaître certains détails. Quand on coupe ou on change l'éclairage, est-ce que l'objet existe toujours ? est-il toujours le même ?
Ben314 a écrit:Essaye juste pour voir d'enlever un des axiomes de Peano (et éventuellement de le remplacer par autre chose) puis regarde ce que tu arrive à démontrer comme théorèmes avec ce nouveau système : ça te conduira forcément à revoir ta position concernant le fait qu'on "a le choix" quand on invente un système d'axiomes.
Idriss a écrit:Mais alors pour les entiers "intuitifs", le théorème de Goodstein (c'est un indécidable de AP) est vrai ou faux ?
Non, les entiers "intuitifs" n'existent pas, ou pas complètement, ils se précisent, petit à petit, par des choix consensuels...
A mon sens, il n'y a pas photo : le théorème de Goodstein est on ne peut plus clairement indécidable pour les entiers "intuitifs".Idriss a écrit:Prenons l'exemple des entiers "intuitifs", disons que ce sont les nombres dont parlent Peano.
Mais alors pour les entiers "intuitifs", le théorème de Goodstein (c'est un indécidable de AP) est vrai ou faux ?
Ben314 a écrit:Bref, il n'y a rien de compliqué ni de mystérieux à tout ça : le seul truc à bien comprendre c'est qu'une liste d'axiome caractérisant une théorie, ça ne désigne pas UN objet, mais de multiples objets vérifiant tous la liste des axiomes donnés. Donc par exemple, les axiomes de peano., ça ne parle pas d'UN ensemble (des entiers naturels), mais de différents ensembles.
Ben314 a écrit:A mon sens, il n'y a pas photo : le théorème de Goodstein est on ne peut plus clairement indécidable pour les entiers "intuitifs".
Le problème, c'est que tes axiomes parlent des parties de N donc il y a deux possibilités :L.A. a écrit:En effet, cela dit il me semble que si je prends pour N les trois axiomes (vus en prépa) :
- Toute partie non vide admet un pp élément
- Toute partie non vide majorée admet un pg élément
- Pas de pg élément
alors l'objet N est unique à bijection croissante unique près. Sur ces axiomes on peut construire l'addition (n+0 = n, n+1 = s(n), n+s(m) = s(n+m), etc.) puis la multiplication, puis l'exponentiation, puis la décomposition dans une base, puis énoncer le théorème. La bijection précédente est bien un isomorphisme pour toutes ces structures par construction, et de ce fait le théorème est vrai partout ou faux partout.
A quelle étape est-ce que je me trompe ?
Pour moi, le fait qu'il y ait eu pas mal de tentatives de définition axiomatique des entier dont un bon nombre ont en fait conduit à des modèles équivalent constitue plutôt un preuve du "non choix" que l'on a concernant l'arithmétique : a ton avis dans le monde, parmi les chercheurs produisant des preuves en arithmétique, il y en a quel pourcentage qui utilise un système d'axiome autre que celui de Peano ?Idriss a écrit:L'existence de plusieurs arithmétiques connues, est la preuve que plusieurs choix sont possible, même pour l'arithmétique.
Ben314 a écrit:a ton avis dans le monde, parmi les chercheurs produisant des preuves en arithmétique, il y en a quel pourcentage qui utilise un système d'axiome autre que celui de Peano ?
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