par Nightmare » 26 Nov 2010, 22:28
Salut!
"palier les impossibilités des nombres réels" ne veut pas dire grand chose.
Historiquement, on cherchait à résoudre les équations du 3ème degré à coefficients réels par radicaux. Le TVI bien connu à l'époque, enfin surement pas sous un énoncé clair et sous ce nom, les mathématiciens savaient qu'il existait une solution réelle. Bombelli a trouvé une méthode qui, sous réserve de pouvoir définir la racine carrée de -1, aboutissait à cette solution (réelle, je le rappelle). Ainsi, en définissant quelque chose qui a priori n'existe pas, on arrive à un résultat qui lui existe bien et est bien cohérent.
C'est sous cette première approche qu'on a commencé à utiliser les nombres imaginaires (i comme imaginaire). Plus tard bien entendu, les mathématiciens ont formalisé la définition de C, puisqu'on pourrait se dire qu'il n'y a pas de raisons valable à travailler avec quelque chose qui n'existe pas. On a donc donné des significations algébriques et géométriques (toutes équivalentes) concrètes du nombre i et qui bien sûr garde en certain sens le sens de "racine carrée de -1". Par exemple, tu as surement entendu parler de repère du plan et d'affixe. Les complexes y sont représentés comme des points et i comme le vecteur (0,1), c'est une première "définition" (à compléter, mais je t'en donne l'idée) du nombre i.
Edit : Bon en fait, je pense que tu es capable de comprendre la suite de ma définition géométrique : Si tu as travaillé un peu avec les similitudes, tu pourras constater que multiplier par un complexe z un complexe z' revient à appliquer une similitude de centre l'origine, de rapport |z| et d'angle arg(z) au point d'affixe z'. Et si tu appliques au point i=(0,1) la similitude centrée en O de rapport |i|=1 et d'angle arg(i)=pi/2, c'est à dire en fait une rotation de centre O et d'angle pi/2 eh bien tu obtiens le point (-1,0) qui en un certain sens, représente le réel -1. Ainsi, i² = -1