par syrac » 27 Mai 2014, 23:31
@nodjim
Je t'ai fait une réponse rapide parce que je voulais regarder le programme d'Arte. Maintenant que j'ai plus de temps je vais répondre plus précisément à ta question.
Comme tu l'as compris, je tiens à me démarquer de la conjecture de Syracuse en tant que telle, c'est-à-dire de sa formulation. Ce qui m'intéresse est le problème qu'elle soulève, et uniquement lui. L'une des raisons de ceci est le fait que la racine de l'arbre est 2. Or, si tu calcules le successeur de 2 à l'aide de l'équation (1) tu trouves 2, puisque 2 = 2^1 (voir la première page de mon document, section "second cas particulier", tout en bas). Autrement dit, la racine de l'arbre étant son propre successeur il n'existe pas de cycle trivial (à moins que tu ne considères 2,2,2,2,2,2,2,2,2,2,2,... comme un cycle trivial). Le cycle trivial est un phénomène qui résulte directement de la formulation de la conjecture, pas de l'arbre auquel je m'intéresse. C'est pourquoi je n'ai rien à faire des questions soulevées par la conjecture.
Pour en revenir à la possibilité d'une suite divergente, essaie d'imaginer le delta d'un immense fleuve, tel que celui du Gange, qui possède des centaines, voire de milliers de bras. On peut dire que ces bras divergent puisqu'ils finissent pas s'étaler sur quelques centaines de km. Maintenant, construis autant de barrages que nécessaire pour réunir 10 bras et les renvoyer vers un seul cours d'eau, puis répètes l'opération en aval autant de fois que nécessaire pour réunir 10 de ces cours d'eau afin de les concentrer encore une fois vers un seul cours d'eau, et ainsi de suite jusqu'à la mer. Eh bien une fois arrivé là on peut imaginer qu'il n'en restera plus qu'un seul.
Les barrages qui réunissent les bras ou cours d'eau sont dans l'arbre de Syracuse les groupes formés d'entiers pairs dont chaque membre est le double de son prédécesseur, et qui concentrent vers un unique entier impair autant de suites que le groupe possède de membres, c'est-à-dire une infinité. Comme il existe autant de groupes que de nombres impairs je vois mal comment une suite pourrait s'échapper vers l'infini. L'arbre tout entier est constitué de tels concentrateurs.
Bien entendu, les septiques diront qu'on ne sait jamais, une suite pourrait braver les lois des mathématiques, échapper aux dizaines ou aux centaines de concentrateurs qu'elle rencontrerait sur son chemin, et prendre un chemin qui serait unique dans l'arbre. Bon, pourquoi pas ?