beagle a écrit:1)sur MOCOS c'est un élément retrouvé, ce n'est pas le seul
et il manque de confirmation généralisation
2)sur greffer un gène, là tu es en avances sur la science.
ensuite un gène qui répare un mauvais fonctionnement, c'est OK,
mais si le gène défectueux provoque la formation de circuits différents lors du développement cérébral, ben le cablage est différent et c'est pas uniquement un gène qui marche pas qui est remplacé par un gène qui fonctionne.
3)sur la ritaline, c'est actif sur le TDHA, cela ferait quoi sur l'ensemble de ce que tu ressens, je sais pas
Effectivement Beagle, la greffe d'un gène synthétique provoquant une sécrétion naturelle de méthylphénidate (pour aider à la concentration chez les TDAH) pourrait perturber l'ensemble génomique. Les gens "comme moi" on toujours eu de la créativité et de l'avance sur la science et sur leur temps, c'est pour cela qu'il serait bien trop risqué que je devienne chimiste ou généticien, car j'aurais besoin de cobayes, de spécimens.
Rien qu'en théologie, j'ai déjà innové, d'où mes thèses doctorales, qui sont absolument impossibles à accepter pour l'Église. Car je suis parvenu à prouver qu'il peut exister deux esprits humains dans un seul corps sans trouble schizophrénique, en dehors de toute possession démoniaque réelle authentifiée.
Imagine la tronche de mes directeurs de thèses... c'est pour ça que je dois faire valider cette thèse doctorale de théologie en dehors d'un système ecclésiastique.
Pour ce qui est de la génétique, je préfère ne pas approfondir le sujet jusqu'au doctorat, ce serait trop révolutionnaire et les gens n'y sont pas encore préparés. Grosso modo, la greffe d'un gène synthétique chez des individus Aspergers permettrait d'augmenter considérablement leur mémoire de travail.
Je vais y revenir.
Beagle a écrit:J'aimerais ton avis sur les animaux et le cheval.
On sait que cela fait du bien aux autiste le cheval et toi tu dis même que tu as fait des truc poussés à cheval.
Donc que signifie dans l'autisme la difficulté à lire ce que ressens une personne au niveau émotionnel,
sachant que le langage du cheval c'est un langage corporel, ce sont les attitudes, la gestuelle.La colère tu la vois dans l'œil ou les oreilles.Donc quelle difficulté existe en plus dans la lecture des émotions entre humains qui pose soucis aux autistes.Ton avis m'interesse.
Je comprends instinctivement les animaux, pas les humains. J'imagine que c'est le nombre d'expressions faciales, d'implicite, de cynisme et d'ironie, le côté un peu "hypocrite" sous-jacent propre à l'être humain, qui m'oblige à effectuer des opérations trop complexes simultanément.
Or, chez les animaux, on ne retrouve pas cette difficulté d'interprétation. L'animal est "pur", sans arrières-pensées, il est "naturel", et n'a pas une infinité d'expressions faciales possibles à interpréter.
L'animal n'a pas de comédie sociale, pas de masque social.J'ai été obligé d'étudier le langage corporel pendant des années pour parvenir à décoder ce qui se passe dans la tête de quelqu'un. C'est-à-dire que je suis devenu une sorte de détecteur de mensonges, quand je constate que ce que la personne dit ne correspond pas à ce que son corps exprime. J'ai aussi du étudier les intonations de voix, pour détecter une question d'une affirmation.
D'où de grandes difficultés pour moi avec la séduction. J'ai donc AUSSI du étudier la séduction en profondeur, jusqu'à devenir excellent à cela. C'est-à-dire les interactions hommes-femmes, et la dynamique relationnelle.
L'équithérapie m'a énormément aidé, le comportementalisme aussi. J'ai du devenir mentaliste pour comprendre l'être humain dans ses multiples facettes. Mais quand il y a trop de monde, ça me fatigue rapidement, par exemple après un gros dîner de famille, je dois rentrer me reposer, dormir. Parler trop longtemps avec quelqu'un m'use.
Pour en revenir aux animaux (chevaux, chiens, ...), en fait,
les animaux ne mentent pas puisqu'ils ne parlent pas. Ce qui rend la tâche beaucoup plus facile, quasi-instinctive. Une sorte d'ultra-instinct. Même avec les serpents, ça fonctionne (j'ai une femelle Python Royal). Par contre pour un être humain, je dois beaucoup trop me concentrer.
Néanmoins, comme je suis Asperger (haut fonctionnement), j'ai évolué avec l'âge, et j'ai adopté des réflexes, des routines, qui ne m'obligent plus à réfléchir dans des situations de base.
C'est-à-dire que pour survivre dans ce monde peuplé de neurotypiques, j'ai du devenir un
prédateur. Sinon, j'étais une
proie. J'ai donc du devenir expert d'abord avec les animaux, les reptiles, les insectes. Après je me suis attaqué à l'être humain dans son body language, sa psychologie, et j'ai fonctionné par essais-erreurs, en développant mon expérience, en me forçant à sortir de ma zone de confort, jusqu'à devenir expert en séduction, et même coach de vie. J'ai également du devenir expert en PNL (programmation neuro-linguistique) pour m'en sortir.
Raison pour laquelle je peux parler à quelqu'un tout en le fixant dans les yeux et presque l'hypnotiser, ce qui a fait de moi un brillant homme d'affaires, et même un conférencier en business/management.
Sans les animaux, je n'aurais jamais pu comprendre l'humain.
Si tu n'as pas compris, n'hésite pas à me le dire et je tenterai de le reformuler.
Beagle a écrit:Sur l'explosion des test de QI pour asperger, j'aimerais lire des choses de neurobio qui expliquent le meilleur fonctionnement dans tel ou tel domaine grace à ceci ou cela.Si tu as des refs.Je suis resté sec sur mémoire de travail.On ne peut pas avoir des troubles de mémoire de travail et faire péter les tests QI.des refs?
Là, ça se corse.
Parce qu'aucun Asperger THQI ne se ressemble. Nous avons certes des points communs, mais comment expliquer qu'un tel soit extrêmement doué en maths et nul en langues, alors qu'un autre est doué en langues et nul en maths ? Par exemple. Concernant les tests de QI "normaux", ils ne sont tout simplement pas adaptés à notre logique. Le QI est non-calculable.
Tu dois partir du principe que pour chaque personne Asperger il y a un autisme différent, chacun étant une espèce unique en soi.Réfs sur la working memory dans l'autisme :-
Fonctionnement de la mémoire de travail dans l'autisme-
Étude du biais perceptif sur le fonctionnement mnésique dans l'autisme-
Working Memory in Children with Autism and with Moderate Learning Difficulties (ne s'applique pas forcément aux Asperger, qui sont une espèce à part, j'apprends à la vitesse de la lumière par exemple)
-
Further Evidence of Intact Working Memory in Autism-
Local Bias in Autistic Subjects as Evidenced by Graphic Tasks: Perceptual Hierarchization or Working Memory Deficit ?-
Response of neurons in the macaque amygdala to complex social stimuliTu souhaitais mon avis. Le voici.
De prime abord, en ce qui me concerne, je ferais une distinction entre mémoriser des choses que je trouve utiles de mémoriser et des choses dont je ne vois pas l'utilité de mémoriser :
- Les choses dont je vois pas l'utilité de mémoriser, en général, je ne les mémorise pas. Une chose utile à SigmaDelta est une chose liée de manière concordante à une source de motivation (souvent pré-existante) de SigmaDelta. Cela dit, il est possible qu'une chose qui m'était parue inutile à l'instant t(n) me paraisse utile à l'instant t(n+p) (avec p réel strictement positif), dans le cas où une nouvelle source motivation s'est ajoutée à moi dans l'intervalle [t(n) ; t(n+p)].
- Je conjecture que : plus longtemps je perçois une information comme utile, plus longtemps je la mémorise.
- Corollaire : comme, souvent, j'attache plus d'importance aux informations stables, je consolide plus ma mémoire à long terme que ma mémoire à court terme.
- Cela dit : comme je me rends compte que je dois être un tant soit peu opérationnel dans mes actions quotidiennes, je m'exerce régulièrement à des exercices de mémoire (pour moi et pour mes élèves, car je suis également prof particulier). Peut-être que cela a réduit ma réticence au changement, donc augmenté ma faculté de résilience et de spontanéité.
Réellement, quelques expériences :
1. Dans mon adolescence, avant de partir faire mon service militaire, j'ai travaillé comme barman, pour un peu d'argent, quoi. Je n'y suis pas resté longtemps. Je devais mémoriser toutes les opérations comme un ordinateur pour servir X types de commandes simultanément, mais j'allais trop lentement pour les clients. Par contre, je mémorisais instinctivement le numéro des tables par coeur en un seul regard des bars et restos où j'ai travaillé, les notes des clients, les numéros de commandes, etc. Mais dans la pratique : trop lent.
2. Je continue de jouer régulièrement au Memory (avec des images), seul ou avec des élèves (pour qu'ils entraînent leur mémoire). Pour la localisation des pièces semblables, je vais relativement bien, si c'est par couple. Si c'est par triplet (ensembles de trois pièces identiques), par quadruplet, par quintuplet, ça se complique... Mais j'ai évolué avec l'âge. Je retiens toutes les décimales de pi et d'omega, je joue aussi énormément au Scrabble, où je suis passé maître. Je m'entraîne aussi aux échecs, je peux faire plusieurs parties avec différents adversaires simultanément.
3. Mes horaires : je me suis fait mon propre horaire... tableau avec une colonne pour chaque jour de la semaine et une ligne pour chaque semaine. J'y note en petit mes heures de cours donnés et reçus. Mais... curieusement... rien que par le fait de noter mes heures de cours (qui pourtant varient d'une semaine à l'autre), je me souviens de où et quand et chez qui je dois aller, ou dans quel amphi je dois me rendre, sans regarder une nouvelle fois de plus sur mon horaire sur mesure. Bon, s'agissant de mes rendez-vous aux habiletés sociales, je dois quand même regarder pour être sûr de ne pas oublier. Idem pour les samedi d'échecs. Je pense que la différence vient de deux facteurs : 1. les cours sont rémunérés 2. je décide, avec chaque client, des horaires de cours.
4. Les horaires de transports publics : sans faire d'effort, je me souviens aisément d'horaires de transports publics que je prends régulièrement (sauf exception les dimanche et jours de fête ; j'aime pas les fêtes !) ou qui me semblent pouvoir m'être utiles (même si je ne les prends que ponctuellement). Bon, le fait d'être fasciné par les horaires et les réseaux aide sûrement.
5. Si je ne suis pas ivre, si je mets le réveil à telle heure, il m'arrive de me réveiller juste avant que le réveil sonne (même si je n'ai pas eu le même horaire de sommeil la nuit précédente), cela d'autant plus si j'attache de l'importance au rendez-vous. Et paradoxalement, si je n'avais pas mis le réveil, je ne me serais pas réveillé ! Il y a sûrement un processus inconscient qui se passe. Va savoir quoi !
6. Il y a certains morceaux de musique qui m'ont beaucoup plu et que j'ai encore dans la tête précisément après des années : soit d'un concert, soit d'un morceau que j'ai perdu (et que je voudrais retrouver pour le retrouver, parce que je n'en trouve pas la même version sur Internet).
7. Je suis capable de retenir TOUS mes rêves par coeur. Contexte, situation, personnages.
8. Il m'arrive de faire des rêves prémonitoires.
9. Paradoxalement, en dehors de mes inaptitudes sociales, je peux détecter si une femme est enceinte avant même qu'elle ne soit au courant, et même déterminer le sexe de l'enfant.
J'espère avoir répondu à toutes tes questions !
Sigma Delta