Petite question

Quand Socrate rencontre Shakespear: discussions littéraires, langues étrangères, histoire ou géographie.
JustiinOou
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Petite question

par JustiinOou » 17 Oct 2010, 13:06

Bonjour à tous !
Voilà pour demain je dois trouver les points communs ainsi que les différences entre les 2 poèmes suivants :

Le cageot
A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.
Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.
A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alors de l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - sur le sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantir longuement.
( Francis Ponge )

&

J'aime l'araignée ( Victor Hugo )

J'aime l'araignée et j'aime l'ortie,
Parce qu'on les hait ;
Et que rien n'exauce et que tout châtie
Leur morne souhait ;

Parce qu'elles sont maudites, chétives,
Noirs êtres rampants ;
Parce qu'elles sont les tristes captives
De leur guet-apens ;

Parce qu'elles sont prises dans leur oeuvre ;
Ô sort ! fatals noeuds !
Parce que l'ortie est une couleuvre,
L'araignée un gueux;

Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes,
Parce qu'on les fuit,
Parce qu'elles sont toutes deux victimes
De la sombre nuit...

Passants, faites grâce à la plante obscure,
Au pauvre animal.
Plaignez la laideur, plaignez la piqûre,
Oh ! plaignez le mal !

Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie ;
Tout veut un baiser.
Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie
De les écraser,

Pour peu qu'on leur jette un oeil moins superbe,
Tout bas, loin du jour,
La vilaine bête et la mauvaise herbe
Murmurent : Amour !

Quelqu'un pourrait m'aider svp? Merci d'avance !
PS : J'ai mis que ces 2 textes étés des discours argumentatifs ( des stances ) c'est bien ça?
Merci d'avance :)



Finrod
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par Finrod » 17 Oct 2010, 13:14

bel euphémisme ce titre.

Ce sont des sortes de plaidoyer prenant la défense de choses mal aimées.
Je ne pourrais en dire plus, je risquerais, à coup sur, de me planter

JustiinOou
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Enregistré le: 04 Nov 2008, 14:57

par JustiinOou » 17 Oct 2010, 13:30

D'accord ! merci quand même ;)

Rebelle_
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par Rebelle_ » 17 Oct 2010, 14:17

Bonjour =)

Pour commencer, le premier point commun est qu'il s'agit de poèmes. Cela peut paraître étrange à préciser mais c'est important. Tu peux ensuite expliquer que ce sont deux poèmes de formes différentes. Le poème de Francis Ponge semble être libéré du carcan de la poésie classique ; il utilise des vers libres d'où sont exclues certaines règles classiques que sont la rythmique ou la mise en page, par exemple. Le poème de Victor Hugo est fait de vers plus classiques et mélodieux.
La poésie respecte généralement des règles mais le poète peut aussi prendre quelques libertés, comme le fait (ici et dans d'autres poèmes) Francis Ponge.

Tu peux ensuite montrer que ces deux poèmes sont des éloges, du cageot puis de l'araignée. Dans les deux cas ce sont, comme le disait Finrod, des éléments du quotidien plutôt mal aimés. Ce sont des éloges poétiques d'éléments de la vie de tous les jours qui renouvellent notre regard sur ces objets ; à force de les voir tout le temps, notre regard et notre jugement en arrivent à dévaloriser ces objets. C'est comme si en ne leur prêtant finalement plus d'attention on leur enlevait toute valeur. Ces poèmes tentent de nous faire redécouvrir ces choses sous un angle différent.

J'en reviens à la poésie à travers ces deux textes. Tu peux aussi montrer en quoi les approches faîtes dans ces deux poèmes sont différentes, notamment par les champs lexicaux utilisés, les techniques employées, etc.

J'espère t'avoir aidée :)
N'hésite pas si tu as d'autres questions =)

mathelot

par mathelot » 17 Oct 2010, 23:44

Bonsoir,

on a tort de négliger ou de ne pas aimer des petites choses ou des bêtes injustement décriées ou négligées

Concernant Francis Ponge , c'était un poête issu de la Résistance
et on peut, peut-être(?), y voir une allusion sociale :

(petites choses négligées=petits gens négligées)

beagle
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par beagle » 18 Oct 2010, 08:36

Continuons les images.
cet exercice est donné en classe, il signifie aus élèves qui négligent de faire leurs devoirs,
vous avez bien tord de négliger vos devoirs.
c'est comme la psychanalyse, l'interprétation va dépendre du sujet,
c'était quoi le sujet déjà?
L'important est de savoir quoi faire lorsqu'il n' y a rien à faire.

Rebelle_
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par Rebelle_ » 18 Oct 2010, 13:17

L'année dernière j'ai étudié "Le pain" de Francis Ponge, un poème en vers libres qui fait l'éloge du pain de la même manière que Ponge fait ici l'éloge du cageot. Si tu as le temps de le lire (c'est très rapide et tu peux le trouver sur le Net) tu verras que c'est intéressant =)

Ah et au fait, ces deux poèmes ne sont pas des stances ; "Le cageaot" à tout le moins ne l'étant pas du fait de sa composition en vers libres. Quant au "J'aime l'araignée" je ne serai pas aussi catégorique mais il me semble bien que les stances ne peuvent pas contenir d'enjambement comme c'est le cas ici.

De même, si tu présentes ces textes comme "argumentatifs" il faut pouvoir préciser dans quel sens tu vois ça ;)

 

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