Bonjour,
J'ai découvert qu'on utilisait des radars pour mesurer et prévoir les précipitations en temps réel. Or je pensais que les radars ne détectaient que les objets métalliques par réflexion des ondes. Comment peuvent-ils détecter l'eau?
entropik a écrit:Merci pour ces infos mais je n'ai pas tout saisi; genre une OPM est-ce une onde plane modulée?
Et ça m'étonne qu'on arrive à mesurer le champ électrique des gouttes d'eau à de telles distances avec suffisamment de précision. Comment fait-on pour que l'antenne réceptrice ne soit pas brouillée par le champ du radar ou les ondes radio du milieu ou les champs électriques avoisinants?
Aussi est-ce le fait que l'eau est polaire ou qu'elle est paramagnétique qui explique cette rétrodiffusion? Si c'est le paramagnétisme alors on pourrait aussi détecter le, le
et les oxydes d'azote par cette méthode. Si c'est la polarité alors seuls les
seraient détectables.
Dominique Lefebvre a écrit:On ne mesure pas le champ électrique mais le rapport puissance émise/puissance diffusée. Ce rapport est proportionnel à la quantité d'eau dans le nuage.
Dominique Lefebvre a écrit:C'est le fait que la molécule d'eau se polarise sous l'action d'un champ électrique.
Benjamin631 a écrit:A signaler qu'on utilise aussi des lidars (ou des ladars) pour ce genre de chose. A ce moment là, on utilise un laser au lieu d'une onde EM de fréquence radio.
Benjamin631 a écrit:Les lidars sont utilisées pour les cibles molles (pour mesurer une concentration de molécules en un endroit par exemple). C'est en fait un radar optique qui fonctionne avec des longueurs d'ondes comprises entre 0.3um et 10um (le visible est entre 0.4um et 0.8um). On envoie une impulsion puis on collecte la lumière réfléchie et rétro-diffusée par le nuage de gaz (ou de pluie, de poussières etc...) avec un télescope. Le principe se base sur cette formule :où :
- Pr est la puissance moyenne reçue par le photodétecteur
- P0 puissance moyenne émise par la source laser
- K rendement des composants optoélectronique du système
- A la surface du télescope de réception
- R est la distance de la zone de rétrodiffusion atmosphérique (déterminé par temps de vol de l'impulsion laser)
- rho le coefficient de rétrodiffusion de la cible molle (image de la concentration et la section efficace des éléments diffusants)
- alpha est le coefficient moyen d'absorption de l'atmosphère entre l'émetteur et la cible
Pour la mesure de la concentration d'un constituant atmosphérique (comme le CO2 par exemple), on utilise un Lidar DIAL pour DIfferential Absorption Lidar. Cette méthode est basée sur les variations du coefficient d'absorption en fonction de la longueur d'onde (en effet, le CO2 ne réagit pas de la même façon pour toutes les fréquences). On utilise 2 longueurs d'ondes différentes : une fortement absorbée par le constituant recherché et l'autre très peu absorbée par l'atmosphère et le constituant.
Avec un tel système, on peut mesurer des concentrations de quelques microgramme par mètre cube. En ce qui concerne la puissance, on utilise des impulsions de l'ordre de 50 à 150 ns de puissance crête de quelques MW (pour la détection de CO2, pour d'autres applications, on a des caractéristiques différentes). Le fait qu'on utilise une très courte impulsion fait qu'on peut utiliser de forte puissance sans problème. Le lidar présente l'avantage sur le radar de ne pas subir de pollution électromagnétique.
Si tu as besoin de davantage de précisions, j'essaierai de te les donner.
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