Salut,
lorsque l'on travaille avec des charges ponctuelles (de dimension nulle, ce qui est un outil purement mathématique), on se trouve confronté à des singularités. Le champ et le potentiel divergent vers l'infini.
Dans la réalité, les charges ne sont jamais réellement ponctuelles ou du moins, on ne s'intéresse pas aux propriétés des champs et potentiels au niveau de ces charges "ponctuelles" (au milieu d'un proton par exemple)
Il faut voir ces charges ponctuelles comme des outils mathématiques de simplifications des calculs pour estimer les champs dans l'environnement de ces charges. Plus la distance est supérieure à la dimension de la charge, plus l'approximation est juste. En plus, on a le théorème de Gauss pour enfoncer le clou :we:
Dans le cas de la sphère métallique chargée, tu peux donc faire tranquillement tes calculs tant que tu n'es pas sur la sphère en supposant que la charge est répartie sur une surface d'épaisseur nulle. Maintenant, quand tu es sur la sphère, l'approximation n'est plus bonne. Le problème est moins visible pour le champs E : avec le théorème de Gauss il est dans tous les cas nul à l'intérieur et strictement non nul à l'extérieur d'où discontinuité. Pour le potentiel, c'est effectivement moins intuitif.
En fait, ce qu'il faut savoir c'est qu'un film d'épaisseur nulle n'existe pas (car un conducteur parfait n'existe pas, même les supraconducteurs ne sont pas parfaits) et qu'il y aura toujours une fine épaisseur de la distribution des charges (effet de peau lié aux mouvements aléatoires (brownien) à haute fréquence des électrons dans le conducteur à l'équilibre électrique)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_peaudonc, au niveau de la sphère, il faut imaginer que les charges sont réparties aussi en épaisseur, faire le raisonnement avec rho et faire tendre cette épaisseur vers 0. Dans ce cas, tu auras un champ E qui tendra vers quelque chose comme une fonction en 1/r^2 fois une fonction échelon ("dérivée" de la distribution de Dirac). Dans ce cas, tant que tu n'es pas à la limite, tu auras un champ E de pente très importante mais pas infinie (donc en réalité le champ E est bien continu aussi comme toutes les grandeurs de la physique excepté en physique quantique). Comme E est lié au gradient de V, calcule V toujours avec cette épaisseur et fait tendre l'épaisseur vers 0. Tu auras ton explication.
J'espère que ça va t'aider dans la compréhension
bye