Salut,
Je pense personnellement que ce n'est pas que de la faute des gamins.
C'est la faute aux médias qui leur bourrent le crâne d'atrocités non constructives. Du coup, ils peuvent plus s'ouvrir à ce qui est culture et éducation. Heureusement qu'ils continuent de faire du sport sinon j'imagine pas ce que la génération d'ici 20 ans sera (j'exagère à peine).
Bah oui, les jeux vidéos violents, les émissions de télé pourraves, les anecdotes - plus ou moins débiles - qu'on se raconte à l'école et patati et patata... Tout ceci ne laisse plus place aux livres, à l'ouverture d'esprit et toutes les bonnes choses

Bon, pour parler de l'échec scolaire des enfants, c'est presque terminé... Faut aussi dire que dans la plupart des classes, il devient de plus en plus rare de trouver des élèves intéressés. Pourquoi ?
Est-ce la faute de l'élève ? Non, visiblement, s'il est intéressé, il le sera. A un tel âge, on ne se force pas vraiment et l'on ne se persuade pas soi-même que ce qu'on fait sera utile a posteriori.
Ok donc, faut aller voir ailleurs.
Est-ce la faute du prof ?
Oui et non. Si oui, il s'agit alors d'un manque grave de discernement et d'esprit pédagogique : l'archétype du prof sévère qui enseigne sa matière de manière magistrale et qui fait peur aux enfants.
Hmm, l'image est dépassée ?
Si oui, il faudrait donc maintenant voir ce qu'il manquerait dans l'attitude du prof qui puisse faire changer les élèves d'opinion sur la matière qu'il enseigne.
Un prof passionné par son domaine ne changerait rien. Il se lancerait dans des choses trop compliquées pour que les élèves puissent suivre. Du coup, cela dégoûterait les gamins, etc. Sa place est à l'Université, parmi les faqueux, les taupins ou les doctorants.
Un prof laxiste... Bon ok on connait la réponse.
Un prof trop pédagogue, qui explique les choses jusqu'au bout et qui y passe beaucoup de temps. Pourquoi pas, le seul problème pour moi c'est qu'un tel en enseignant est capable d'aider ceux qui sont en difficulté et ne leur fera pas spécialement apprécier sa matière. Il ennuiera d'autant plus ceux qui s'en sortent bien et qui sont eventuellement un peu précoces.
Faut trouver le juste milieu, et c'est pas fastoche.
Par contre, il est vrai et il le sera toujours, que le but premier d'un prof est d'enseigner une matière. Il n'a donc pas pour mission de faire adhérer le plus de membres à une telle matière (bien que mon but soit de créer une république fondée autour des maths, niark).
Blague à part, nous pouvons donc dire que ce n'est pas de la faute du professeur si des élèves ne s'en sortent pas. Certains gardent un mauvais souvenir d'une matière à cause du prof, mais on parle bien d'une minorité, j'espère.
En ce qui concerne les parents... Aaaaahhh

Pour ma part, les mien m'ont toujours poussé à poursuivre de bonnes études, même s'ils n'ont pas les capacités de m'aider de manière continue (seul mon père m'aidait pour les devoirs, et il s'est arrêté au collège ^^).
Par contre, le soutien moral était toujours présent, et je leur dois aujourd'hui pas mal de choses en ce qui concerne mon parcours.
Je ne sais pas si c'est la même chose avec d'autres, c'est pour cela que je peux m'estimer chanceux. Certains sont sans doute un pau "lâchés" dans la nature et ne doivent leur réussite qu'à leurs propres efforts. Mais pour les autres, on fait comment ?
Et puis en ce qui concerne le fait que les parents attendent aujourd'hui plus du prof que de leurs enfants, c'est VRAI. Voici une célèbre caricature qui en témoigne :
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On change d'époque...[/CENTER]
Mauvaise foi ?
Oui, et parfois non. J'ai la certitude que beaucoup d'adultes gardent un mauvais souvenir du système éducatif français, et pensent donc que l'échec scolaire de leur progéniture, ou leurs mauvais résultats, sont la faute des profs, qui se sont montrés trop exigeants ou trop sévères.
Certains élèves en profitent (ha les bougres, ce ne sont pas tous des anges !) pour déformer la réalité.
Un manque de travail personnel ne s'assume ainsi que rarement.
Ce que les parents ne savent pas, c'est que le niveau baisse. Oui,
on fait beaucoup de choses pour uniformiser le niveau dans chaque cursus.
On essaie (de manière hypocrite ?) de se convaincre qu'il n'y a pas de premier ou de dernier de la classe.
Et dans le supérieur, la désillusion est grande...