Commentaire Composé Liaisons Dangereuses Lettre CII

Quand Socrate rencontre Shakespear: discussions littéraires, langues étrangères, histoire ou géographie.
noobclem
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Commentaire Composé Liaisons Dangereuses Lettre CII

par noobclem » 20 Déc 2007, 19:22

Bonsoir, j'aimerai savoir si quelqu'un pourrait m'aider pour faire un commentaire composé sur la lettre suivante:

" Que vous dirai-je enfin? j'aime, oui, j'aime éperdument. Hélas! ce mot que j'écris pour la première fois, ce mot si souvent demandé sans être obtenu, je paierais de ma vie la douceur de pouvoir une fois seulement le faire entendre à celui qui l'inspire; et pourtant il faut le refuser sans cesse! Il va douter encore de mes sentiments; il croira avoir à s'en plaindre. Je suis bien malheureuse! Que ne lui est-il aussi facile de lire dans mon cœur que d'y régner? Oui, je souffrirais moins, s'il savait tout ce que je souffre; mais vous-même, à qui je le dis, vous n'en aurez encore qu'une faible idée.

Dans peu de moments, je vais le fuir et l'affliger. Tandis qu'il se croira encore près de moi, je serai déjà loin de lui: à l'heure où j'avais coutume de le voir chaque jour, je serai dans des lieux où il n'est jamais venu, où je ne dois pas permettre qu'il vienne. Déjà tous mes préparatifs sont faits; tout est là, sous mes yeux; je ne puis les reposer sur rien qui ne m'annonce ce cruel départ. Tout est prêt, excepté moi. Et plus mon cœur s'y refuse, plus il me prouve la nécessité de m'y soumettre.

Je m'y soumettrai sans doute; il vaut mieux mourir que de vivre coupable. Déjà, je le sens, je ne le suis que trop; je n'ai sauvé que ma sagesse, la vertu s'est évanouie. Faut-il vous l'avouer, ce qui me reste encore, je le dois à sa générosité. Enivrée du plaisir de le voir, et de l'entendre, de la douceur de le sentir auprès de moi, du bonheur plus grand de pouvoir faire le sien, j'étais sans puissance et sans force; à peine m'en restait-il pour combattre, je n'en avais plus pour résister; je frémissais de mon danger sans pouvoir le fuir. Hé bien! il a vu ma peine et il a eu pitié de moi. Comment ne le chérirais-je pas? je lui dois bien plus que la vie.

Ah! si en restant auprès de lui je n'avais à trembler que pour elle, ne croyez pas que jamais je consentisse à m'éloigner. Que m'est-elle sans lui, ne serais-je pas trop heureuse de la perdre? Condamnée à faire éternellement son malheur et le mien; à n'oser ni me plaindre, ni le consoler; à me défendre chaque jour contre lui, contre moi-même; à mettre mes soins à causer sa peine, quand je voudrais les consacrer tous à son bonheur: vivre ainsi, n'est-ce pas mourir mille fois? voilà pourtant quel va être mon sort. Je le supporterai cependant, j'en aurai le courage. O vous, que je choisis pour ma mère, recevez-en le serment.

Recevez aussi celui que je fais de ne vous dérober aucune de mes actions; recevez-le, je vous en conjure; je vous le demande comme un secours dont j'ai besoin: ainsi engagée à vous dire tout, je m'accoutumerai à me croire toujours en votre présence. Votre vertu remplacera la mienne. Jamais, sans doute, je ne consentirai à rougir à vos yeux, et retenue par ce frein puissant, tandis que je chérirai en vous l'indulgente amie confidente de ma faiblesse, j'y honorerai encore l'ange tutélaire qui me sauvera de la honte. "


Un plan détaillé m'aiderai beaucoup ...
Merci d'avance à ceux qui m'aideront.



 

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